Normalement, un titre a deux fonctions : refléter l’essence du texte qui suit et, si possible, le résumer. Puis, autant que possible, susciter l’intérêt et la curiosité du lectorat pour en encourager la lecture.
Ce titre, je crois, remplit plutôt bien ces objectifs.
L’Omnium Banque Nationale 2022 devait être celui de la relance et d’un retour à la normale après l’annulation d’une édition (2020) et ses répercussions l’année suivante à cause de la pandémie.
NOUVELLE MARQUE
Ce record d’assistance, illustration parfaite d’un nouveau départ réussi, est de 237 158 personnes en 10 jours, 12 000 de plus que le précédent record (2019). Et l’expression « Mission accomplie » aurait aussi pu être le titre pour coiffer ce blogue.
Inutile de dire que le directeur du tournoi, Eugène Lapierre, était de bonne humeur lors de son bilan de fin de tournoi.
« Avant de vous rencontrer, j’étais avec le superviseur de l’ATP, Cédric Mourier, pour notre rencontre bilan et il ne tarissait pas d’éloges. »
MANNE FINANCIÈRE
Qui dit succès de foule, dit succès financier.
« C’est formidable. Le tournoi de 2020 a été annulé et 2021 ne nous avait permis que de boucler notre budget. Et pour notre mission, c’est génial. Rappelons que nous sommes une fédération sportive, contrairement à des épreuves comme Indian Wells et Miami, Shanghaï, Monte-Carlo, et que nous réinvestissons tout dans notre programme de développement. »
PARITÉ
Chaque tournoi souhaite que les quarts de finale soient disputés par ses huit premières têtes de série, mais c’est très rare. Montréal a perdu ses têtes d’affiche 1, 2, 3 et 5 dès leur match initial, les 7e et 10e ont perdu au tour suivant. Mais Eugène Lapierre est lucide et ne parle pas tant de déception que de parité et de possibilités. Les Hurkacz, Carreno Busta, Ruud, Evans, Draper et Paul ont été des révélations pour plusieurs et ils ont animé la fête.
« Si ces têtes de série tombent, c’est que des joueurs les ont battus. Alors les joueurs qui remportent leurs matchs méritent d’avancer et créent le spectacle au fur et à mesure. Les gens qui sont assis dans l’un des deux stades ont eu d’excellents divertissements. Je n’ai aucun doute là-dessus. »
LES COUPS DE CŒUR DU DIRECTEUR
Sans hésiter, Eugène Lapierre nomme Félix Auger-Aliassime pour définir un de ses coups de cœur de la semaine. Malgré l’infernale pression de plaire à tout le monde, à domicile, il croit que le Québécois a relevé le défi.
« Il a joué deux super matchs et a comblé les attentes du public. Et les nôtres, bien sûr. J’étais content de Félix et du niveau de jeu qu’il a offert. Il avait une tonne de pression et il ne voulait décevoir personne. »
L’autre coup de cœur, c’est un grand Polonais qui a atteint la finale du simple et la demi-finale du double, Hubert Hurkacz.
« Je ne le connaissais pas bien avant, mais il se semblé très heureux d’être là. Il a demandé ce qu’il pouvait faire pour aider le tournoi, comme, par exemple, parler avec des gens ou jouer avec des jeunes. C’était rafraîchissant de voir un athlète se rendre disponible. Et il a été performant sur le court aussi », de conclure Lapierre, tout en précisant que c’était la première fois qu’un joueur venait ainsi faire part de sa disponibilité.
MON MOMENT FÉLIX
Même s’il est devenu le premier Québécois à atteindre les quarts de finale de ce tournoi, SON tournoi, ce qui m’a touché le plus n’est pas survenu sur le Court central, mais plutôt dans les gradins du stade, désert à ce moment-là.
À l’occasion de son 22e anniversaire de naissance (8 août), il y a reçu un des plus beaux cadeaux de sa jeune existence. Une formidable surprise planifiée et organisée de main de maîtresse par la directrice des communications, Valérie Tétreault et son équipe.
D’une part, le jeune pianiste qu’est Félix a reçu la visite d’une virtuose, pianiste de niveau international, Alexandra Stréliski, pour reprendre les notes d’un des succès de cette dernière. Déjà, le piano installé près des sections 106 et 107 du stade, c’était spécial pour Félix qui, on le sait, se débrouille très bien devant un tel instrument. Mais c’est la suite qui l’a fait craquer. Lui et nous. Ces images valent mille mots, bien sûr, et quelques larmes d’émotions.