Quatuor Canadien en action

Quatre Canadiens étaient en action lundi pour la première journée des Internationaux des États-Unis, et tous les quatre se sont qualifiés pour le deuxième tour.

Bianca Andreescu a été la première à sauter sur le terrain. Elle a surmonté une baisse de régime à la deuxième manche pour s’imposer 6-0, 3-6 et 6-1 face à Harmony Tan.

Elle a empoché la manche initiale en 25 minutes grâce à du jeu brillant et à des erreurs de sa rivale française. À un certain moment, Tan, qui occupe le 112^e rang, a perdu 14 points d’affilée et n’en a gagné que cinq au total dans la manche.

Andreescu n’a pas tout à fait joué son jeu au début du deuxième acte alors que Tan retrouvait ses repères pour se forger une avance de 4-0.

La troisième manche était presque une copie conforme de la première et la championne 2019 des Internationaux des États-Unis s’est allègrement dirigée vers le deuxième tour.

« C’est bien que ça arrive au premier tour, parce que je vais en tirer une leçon », a résumé Andreescu à propos de sa performance inégale, avec 21 coups gagnants contre 13 pour Tan et seulement 17 fautes directes comparativement à 28 pour la Française.

Cette victoire met la table pour un duel savoureux contre la 15^e tête de série Beatrix Haddad Maia, récente finaliste de l’Omnium Banque Nationale de Toronto. Lundi, la Brésilienne de 26 ans a dominé la Croate Ana Konjuh, 117^e mondiale, en deux manches de 6-0 et 6-0.

À leur seule rencontre précédente, à Waco, au Texas, en 2016, Haddad Maia avait gagné 3-6, 7-6(1) et 4-0 abandon.

Leylah Fernandez était de retour sur les lieux de son plus grand succès en 2021 et a joué comme si c’était du déjà-vu en s’imposant 6-3 et 6-4 face à Océane Dodin, 99^e mondiale.

La Française s’est montrée plus combative dans la deuxième manche, mais Fernandez, déçue de ne pas avoir réussi à concrétiser ses chances de double bris, s’est reprise en main pour atteindre le deuxième tour.

Après le match, Fernandez a confié : « J’ai eu la chair de poule en entrant sur ce terrain. J’ai ressenti l’amour des amateurs. J’étais un peu fatigue d’attendre toute la journée, mais les encouragements du public m’ont poussée jusqu’au bout. Ils m’ont aussi aidé à calmer mes nerfs et mes émotions. »

Dodin devrait être une excellente préparation pour la prochaine adversaire de Fernandez, la Russe Ludmilla Samsonova.

Samsonova est une joueuse de près de 1 m 80 et elle arrive confiante après avoir remporté les tournois de Washington et de Cleveland.

Lundi après-midi, Rebecca Marino a accédé au deuxième tour des Internationaux des États-Unis pour la première fois depuis 2010 en battant la Polonaise Magdalena Frech 6-2 et 6-3.

Le match s’est déroulé à sens unique, même lorsque la Canadienne était menée 0-2 à la deuxième manche. « Heureusement que j’avais brisé son service à quelques reprises à la première manche. Je savais donc que même si je tirais de l’arrière, j’étais capable de remonter la pente », a mentionné Marino.

Au cours du duel, Marino a produit 19 coups gagnants, comparativement à 10 pour la Polonaise, et a remporté 63 pour cent de ses points au service contre 35 pour cent pour Frech.

Au deuxième tour, Marino croisera le fer avec l’Ukrainienne Daria Snigur, qui a surpris Simona Halep au premier tour. Les deux joueuses se sont affrontées en 2019, au Japon, et la Canadienne avait subi un revers de 6-4 et 6-2.

Félix Auger-Aliassime a amorcé son parcours pour au moins égaler sa demi-finale de l’an derrière à Flushing Meadows avec une victoire de 6-3, 6-4, 3-6 et 6-3 contre le qualifié suisse Alexander Ritschard.

Auger-Aliassime a ressenti la puissance du Suisse dans la première manche et a connu un moment clé en servant pour la manche à 5-4 alors qu’il tirait de l’arrière 30-40. Il a alors servi et a réalisé un coup droit gagnant, ce qui lui a donné confiance. Deux points plus tard, il avait remporté la manche.

La sixième tête de série a poursuivi sur sa lancée au deuxième acte, mais a connu un passage à vide au troisième engagement avant de rebondir et de conclure la rencontre en trois heures et cinq minutes.

« C’est un joueur issu des qualifications qui n’avait absolument rien à perdre, mentionnait Auger-Aliassime. Je ne sais pas s’il joue ainsi tout le temps — il frappait très, très fort. Quand il était bien placé, il laissait aller ses coups et essayait de faire des coups gagnants. Cela a fonctionné pendant un certain temps et lui a permis de gagner une manche. Mais c’est difficile de maintenir ce niveau de précision et d’intensité pendant tout un match. Je savais donc que j’aurais mes chances. »

Il sera probablement mis à rude épreuve mercredi, au deuxième tour, lorsqu’il se mesurera au Britannique Jack Draper, tombeur du Finlandais Emil Ruusuvuori en trois manches de 6-4, 6-3 et 6-3.

Il y a trois semaines, Draper, qui est âgé de 20 ans, avait surpris Stefanos Tsitsipas au deuxième tour de l’Omnium Banque Nationale de Montréal.

« Draper est un jeune qui joue bien et qui a eu cette bonne victoire à Montréal », a commenté Auger-Aliassime. Je sais que j’ai des chances contre lui, mais je dois continuer à faire ce que je fais bien — me concentrer sur mon jeu. Mais c’est un bon jeune joueur. »