Photo : Sportskeeda

C’est au premier jour de l’été, le 21 juin, que Netflix avait choisi de dévoiler la deuxième partie de Break Point, saison 1.

Cette date se situe au cœur d’une période des plus effervescentes du calendrier estival au tennis professionnel, entre les deuxième et troisième levées du Grand Chelem, Roland-Garros et Wimbledon.

Pour rappel : l’action de cette saison initiale est celle de l’année 2022.

Mettant toujours en vedette les têtes d’affiche de la première partie, nous les retrouvons sur le gazon londonien et sur le ciment new-yorkais, alors que l’accent est mis sur certains des personnages qui avaient déjà été présentés dans la première partie, tels les Nick Kyrgios, Ajla Tomljanovic, Ons Jabeur et Taylor Fritz.

Photo : Netflix

Mais pour d’autres raisons.

D’entrée, je peux vous dire que j’ai à nouveau goûté cette production pour l’accent qu’elle met sur les sentiments de ces saltimbanques de la raquette. Qui plus est, l’accès aux coulisses de leur vie sociale, familiale et amoureuse est grand ouvert, des images et propos habituellement inaccessibles.

Et ces impressions n’ont pas changé depuis. J’aime beaucoup ce format documentaire, devenu une spécialité de Netflix, tant pour le tennis que pour la Formule 1, le golf ou le cyclisme (Tour de France).

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Aux noms précités, s’ajoutaient dans cette deuxième partie Iga Swiatek, Frances Tiafoe, Stefanos Tsitsipas et Aryna Sabalenka. On les voit qui rient et… qui pleurent.

Image : Netflix

Netflix avait parié sur certains athlètes en les suivant de près au cours de l’année. Tout comme en janvier dernier nous avions vu l’étonnante poussée de Kyrgios vers l’obtention de son titre de double avec Thanassi Kokkinakis, chez eux en Australie, ou encore la victoire inattendue du Californien Fritz, chez lui, à Indian Wells, cette deuxième mouture leur a offert d’autres histoires juteuses.

Il suffit de penser à la montée de l’Américain Tiafoe, lui aussi à la maison, alors qu’il battait Rafael Nadal pour accéder à la demi-finale de ses Internationaux des États-Unis.

Photo : AP

Ou encore à l’inédite présence en finale de Wimbledon, pour Kyrgios, qui avait au passage créé un psychodrame face à Tsitsipas. Sans oublier le dernier match en carrière de Serena Williams, battue contre toute attente par… Tomljanovic. On se prend d’émotion pour cette quête de l’Australienne ainsi que sa relation avec son père et entraîneur, Ratko, qui se révèle être tout un personnage.

Photo : Sportskeeda

Et que dire de cette révélation de Kyrgios – encore lui – alors qu’il aborde ses problèmes personnels, disant même avoir songé au suicide ?

J’avoue, tout ça donnait de la télé captivante.

Photo : AP

Tout n’est certes pas parfait, faut-il tout de même le rappeler, dans cette mégaproduction du diffuseur en continu.

Cette idée de faire des choix scénarisés leur a fait occulter certains incontournables.

Je pense ici à Carlos Alcaraz, dont la saison phénoménale a quasiment été ignorée, particulièrement son premier titre et son couronnement de numéro un, lors de la finale à Flushing Meadows. Ce fait occupe à peine 60 secondes dans la série.

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Et je pense surtout, ici, aux connaisseurs de tennis qui trouveront à redire dans le montage des séquences. Car, de toute évidence, on a pensé en premier à offrir un produit léché et spectaculaire, centré sur l’émotion plutôt que l’intégrité du déroulement d’un match.

La plupart des échanges sont une alternance des coups de chaque athlète, préalablement filmé avec une caméra isolée sur eux. Le résultat en est un contenu saccadé, peu agréable pour la personne habituée de suivre ses favoris à la télé depuis des décennies.

Mais il ne s’agit là que d’un léger agacement.

Photo: US Open

Cette série n’a pas pour but d’être un bulletin de nouvelles ou un résumé de championnat. Elle vise à amener le téléspectateur ailleurs et à lui faire comprendre ce que ces athlètes d’exception vivent et ressentent.

Et pour cet objectif, le diffuseur réussit un as !

Pour mon compte rendu de la première partie, le 18 janvier dernier, c’est ici.

Parité monétaire à l’OBN pour 2027

Photo : Paul Rivard

Tennis Canada et l’Omnium Banque Nationale poursuivent leur chemin dans la quête d’un monde plus équitable.

Dans la foulée de l’initiative Jeu. Set. Équité, l’égalité des bourses remises aux joueuses de la WTA évoluant au Canada devenait une étape incontournable pour l’organisation qui tient ces deux tournois annuels du tennis professionnel.

Et cette étape sera atteinte dès 2027.

Lors d’une annonce faite le 27 juin, la direction de Tennis Canada (TC) a confirmé que les bourses remises aux joueuses participant à l’Omnium Banque Nationale (OBN) seraient progressivement majorées, annuellement, jusqu’à ce que la parité avec les montants d’argent remis aux hommes soit atteinte pour la tenue du tournoi en 2027. Les détails de ces augmentations se trouvent ici, dans le compte rendu de la conférence de presse.

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En effet, les efforts de Tennis Canada pour un environnement où règne l’égalité des chances viennent d’atteindre un autre niveau. Car cette différence dans l’attribution de récompenses en argent était dénoncée depuis des années.

« C’est une journée formidable pour le tennis professionnel au Canada », déclarait Gavin Ziv, chef de la direction des tournois et directeur principal de l’Omnium Banque Nationale de Toronto, tout en parlant de la somme de travail qui avait été abattue pour y parvenir. M. Ziv a tenu à souligner l’aide de la WTA et du commanditaire Banque Nationale pour réaliser cet objectif.

D’ailleurs, il faut comprendre que la Banque Nationale embrasse les mêmes valeurs, comme l’a si bien résumé madame Lucie Blanchet, première vice-présidente à la direction, Particuliers et Expérience client à la Banque Nationale. « Depuis le tout début, offrir des bourses égales aux hommes et aux femmes faisait partie de notre vision et de nos objectifs. (…) Cette nouvelle est bénéfique pour toutes les joueuses et tous les joueurs ainsi que pour les adeptes. Mais par-dessus tout, elle encouragera plus de filles à s’engager dans le tennis, sachant que tout le monde aura les mêmes possibilités de progresser équitablement dans le sport. »

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Les tournois de différents niveaux s’adaptent progressivement à cet inéluctable objectif vers l’égalité de la rémunération dans ce sport. Mais il est bon de rappeler qu’ils ont, pour la plupart, été précédés des quatre plus importants tournois à différents moments au cours des cinq dernières décennies.

Montage : cyprustennissociety.com

Voici la chronologie de leur mise à niveau :

  • Il y a 50 ans, New York : En 1973, les Internationaux des États-Unis étaient les précurseurs en attribuant le même chèque à la championne qu’au champion. L’Australienne Margaret Court, célébrant son 24e et dernier titre, a donc reçu autant que son compatriote John Newcombe.
  • Il y a 39 ans, Melbourne : En 1984, les Internationaux d’Australie ont emboîté le pas. L’Américaine Chris Evert a été payée autant que le Suédois Mats Wilander. Mais, notons que ce tournoi a fait marche arrière en 1996, alléguant que les matchs des hommes avaient de meilleures audiences télévisuelles que ceux de leurs consœurs. Ils sont revenus à de meilleurs sentiments en 2001 et n’ont plus bougé depuis.
  • Il y a 17 ans, Paris : En 2006, les Français entraient dans la danse et attribuaient une bourse égale aux gagnants de Roland-Garros. La Belge Justine Henin a alors reçu un montant identique à celui de l’Espagnol Rafael Nadal.
  • Il y a 16 ans, Londres : En 2007, les Britanniques se joignaient aux trois autres tournois majeurs en matière d’égalité des bourses à Wimbledon. Et c’est l’Américaine Venus Williams qui inaugurait cette nouvelle parité en étant rémunérée du même prix que le Suisse Roger Federer.

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Courriel : privard@tenniscanada.com

Twitter : @paul6rivard

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