Félix Auger-Aliassime and his father Sam sit at press conference

Photo: @felixaliassime

Félix Auger-Aliassime n’a plus besoin d’introduction. L’étoile montante du tennis canadien a bien sa place au sein de l’élite mondiale. Aux Internationaux des États-Unis de 2021, il est devenu le premier Canadien à atteindre les demi-finales du simple depuis 1881. En novembre 2021, le Québécois est devenu le troisième plus jeune joueur canadien à entrer dans le top 10 de l’ATP. Il a atteint le meilleur classement de sa carrière (9e) à la Coupe ATP de 2022 lorsqu’il a battu Alexander Zverev (3e) en finale pour donner la victoire à Équipe Canada. Le nom Aliassime gagne du terrain, certes, mais le clan Aliassime est un clan très humble, une valeur importante pour le patriarche, Sam.

Sam Aliassime gravite autour de la carrière de son fils depuis le tout début, mais s’assure de garde cette relation sportive la plus saine possible. Pour lui, il est plus important pour Félix d’être un bon humain qu’un champion de tennis et il croit que c’est ce qui l’a aidé à réussir dans le sport.

Photo : @felixaliassime

Sam Aliassime a commencé à jouer au tennis dans son pays natal, le Togo, en Afrique de l’Ouest. En 1996, à l’âge de 25 ans, il a immigré au Canada. C’est à l’Académie Hérisset-Bordeleau, à Québec, lieu de travail de son père, que Félix a fait ses débuts au tennis. Sam a entraîné son fils jusqu’à l’âge de 12 ans. Puis, en 2018, il a repris les rênes de l’Académie qui porte depuis le nom d’Académie de tennis Aliassime.

Dans ces questions-réponses, le patriarche parle de l’importance des valeurs pour Félix et de leur passion commune pour le tennis à l’approche de l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers.

Tennis Canada (TC) – Qu’est-ce qui vous rend particulièrement fier d’être le père de Félix ?

« Félix est quelqu’un d’extrêmement généreux et humble et ça lui a permis de connaître du succès. »

– Sam Aliassime

Sam Aliassime (SA) – Je suis fier de la personne qu’il est devenu. Sa mère et moi, nous avons toujours souhaité lui inculquer de belles valeurs d’abord et avant tout. C’était important pour nous qu’il ait une base très solide. S’il était devenu un grand joueur de tennis, mais qu’il ne se comportait pas bien à l’intérieur et à l’extérieur du terrain, je n’éprouverais certainement pas cette même fierté. Félix est quelqu’un d’extrêmement généreux et humble et ça lui a permis de connaître du succès.

(TC) – Comment sa carrière de tennis et votre contribution à sa carrière ont-elles influencé votre relation père-fils ? Qu’est-ce qui rend cette relation spéciale ou unique ?

(SA) – La relation avec Félix a toujours été excellente et elle continue de l’être. Nous connectons évidemment à travers cette passion que nous partageons et tout le chemin que nous avons parcouru ensemble.

Aujourd’hui, je décrirais mon rôle au sein de l’équipe de Félix comme le garant de la continuité. Après tout, je suis celui qui connaît le mieux Félix. Mon rôle de père et l’expérience qui vient avec mon âge, me permettent de rappeler nos objectifs et de mettre les choses en perspectives lorsqu’il y a des moments un peu plus difficiles. C’est mon rôle de l’amener à ne pas stresser et à rester calme.

(TC) – Qu’est-ce que ça fait d’être un parent qui regarde son enfant depuis les gradins des plus grands tournois (ou qui regarde sur le bout de son siège depuis son salon) ?

(SA) – Je suis très fier de tout ce qu’il a accompli, déjà, et il n’a certainement pas fini de m’impressionner. Mais encore une fois, ce qui me rend le plus fier, c’est de voir à quel point il est en mesure, déjà à son âge, de laisser ses valeurs dicter ses actions. Cette manière de faire, je crois que nous l’avons tous les deux. C’est ce qui fait en sorte que Félix s’est toujours montré très compréhensif et respectueux quand je rate un de ses tournois en raison du travail que je fais avec les jeunes de mon académie. Il comprend qu’il a sa carrière et que j’ai la mienne.  L’un de nos plaisirs dans la vie est de redonner au suivant. C’est ce que fait Félix, investi notamment dans une œuvre humanitaire en Afrique et dans le développement des jeunes, ici.

Photo : @felixaliassime

(TC) – Quels souvenirs de famille gardez-vous des tournois disputés au Canada ?

« Il m’a avoué qu’après que je sois parti, il avait cessé de se plaindre et avait commencé à jouer son vrai niveau. »

– Sam Aliassime

(SA) – Bien sûr, on a eu nos instants de tension aussi par moment. Je me souviens particulièrement d’un Championnat canadien 14 ans et moins. Le tournoi était disputé en Ontario. Félix faisait partie de l’équipe du Québec et était donc accompagné des entraîneurs d’ici, mais j’avais décidé de prendre ma voiture et d’aller le voir jouer. Lors de son premier match, Félix n’arrêtait pas de se plaindre sur le terrain et je n’appréciais pas du tout son attitude. Il le savait d’ailleurs. Je suis parti en plein milieu du match. Après son match, Félix m’a appelé. Il m’a avoué qu’après que je sois parti, il avait cessé de se plaindre et avait commencé à jouer son vrai niveau. Il avait donc pris conscience de son attitude négative et de l’impact de celle-ci sur son jeu. Je suis retourné en Ontario pour voir Félix à l’œuvre pour le reste du tournoi. Il a joué de bons matchs et a fini par s’incliner en finale contre Denis Shapovalov. Des anecdotes comme celles-ci, nous en avons vécu beaucoup et c’est à travers ces moments que nous avons tous les deux appris.

(TC) – Qu’est-ce qui différencie l’OBN de cette année de la première participation de Félix au tournoi ?

« Il approchera le tournoi un match à la fois comme il le fait toujours. »

– Sam Aliassime

(SA) – Félix arrivera à Montréal avec assurément plus de confiance. Il fait maintenant partie du top 10 et a déjà remporté un tournoi de l’ATP donc il sait qu’il est capable de faire une belle percée au tournoi de Montréal et, qui sait, peut-être même de se rendre jusqu’au bout. Mais il n’y a jamais rien d’acquis et tous les matchs seront difficiles donc il approchera le tournoi un match à la fois comme il le fait toujours.

(TC) – Avez-vous des conseils à donner aux parents qui gravitent autour des passions de leurs enfants ?

« Je voulais simplement éduquer mon fils afin qu’il devienne un bon humain. »

– Sam Aliassime

(SA) – Une passion peut être partagée. Je partage ma passion pour le tennis avec Félix depuis qu’il est tout petit. Ce partage nous a rapprochés à bien des niveaux. Par contre, mon idée ou mon but n’a évidemment jamais été de former un champion de tennis. Je voulais simplement éduquer mon fils afin qu’il devienne un bon humain. Et cette approche, je la garde encore aujourd’hui, que ce soit avec mes enfants ou avec les jeunes que j’entraîne à mon académie. Je leur enseigne la rigueur, le travail, le dépassement, certes… mais toujours dans le plaisir !

Photo : @felixaliassime

Si vous voulez voir Félix et son père Sam cet été à l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers, procurez-vous vos billets ici.

Cette année, le Stade IGA, situé dans le parc Jarry, accueillera le tournoi ATP du 5 au 14 août. Vous pourrez y voir certains de vos joueurs préférés s’affronter et vivre l’expérience du tennis au Canada.

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