|||||||||||

INDIAN WELLS

La Covid-19 ne disparaîtra pas de sitôt, les amateurs de tennis devront donc prendre leur mal en patience avant de pouvoir regarder leurs joueurs et leurs tournois préférés.

La Covid-19 ne disparaîtra pas de sitôt, les amateurs de tennis devront donc prendre leur mal en patience avant de pouvoir regarder leurs joueurs et leurs tournois préférés.

Il semble vraiment que le monde ne reviendra pas à la normale avant des mois, ce qui menacera assurément la tenue de Roland-Garros et de Wimbledon. Certains rapports indiquent que Wimbledon ne veut pas présenter la 134e édition de ses championnats devant des sièges vides, tandis que la Fédération française de tennis semble plus ouverte à l’idée d’organiser l’épreuve de Roland-Garros sans spectateurs.

Plus près de chez nous, les deux volets de la Coupe Rogers 2020 de Montréal et de Toronto qui se dérouleront du 9 au 16 août ont de meilleures chances d’être disputes, car ils ont lieu au milieu de l’été avec des températures plus chaudes qui pourraient ralentir ou arrêter la propagation de la COVID-19.

En attendant, il y a peu d’options pour nourrir notre soif de tennis — à moins de déterrer de vieux matchs sur YouTube ou ailleurs sur le Web. Voici une suggestion qui sort de l’ordinaire : les joueurs devraient organiser leurs propres matchs et les webdiffuser en direct. Ils n’auraient besoin que d’une ou deux caméras, et ce serait bon pour les joueurs, car ils seraient plus motivés à jouer et à rester en forme s’ils savaient que les amateurs les voient en situation de compétition contre des adversaires de taille.

Ils pourraient annoncer l’heure du match et les amateurs pourraient le regarder en direct ou même utiliser une option de rediffusion. Les spectateurs pourraient même faire des dons à une œuvre caritative ou à une cause suggérée par les joueurs.

Qui sait exactement où se trouvent les joueurs en cette période de crise de la COVID-19 ? Mais si on se fie au lieu de résidence indiqué dans le site ATPTour.com, les joueurs suivants habitent à Monte-Carlo : Félix Auger-Aliassime, Matteo Berrettini, Marin Cilic, Grigor Dimitrov, Novak Djokovic, David Goffin, Daniil Medvedev, Milos Raonic, Stefanos Tsitsipas, Stan Wawrinka et Alexander Zverev.

Plusieurs de ces joueurs pourraient se trouver dans leur pays d’origine, mais à un moment donné, certains seront probablement à Monte-Carlo et il serait même possible d’organiser un mini-tournoi diffusé en direct.

Il y a d’autres endroits où l’on peut trouver des groupes de joueurs. Les Français Richard Gasquet, Pierre-Hugues Herbert, Gaël Monfils, Benoît Paire et Jo-Wilfried Tsonga ont des résidences en Suisse, tandis qu’Ivan Dodig, Kyle Edmund, Alex de Minaur et Denis Shapovalov résident aux Bahamas.

(Photo: TennisTV)

Plusieurs des meilleurs joueurs américains, et quelques autres, vivent en Californie ou en Floride et quelques Australiens pourraient être de retour dans leur pays natal.

Les femmes sont généralement plus dispersées que les hommes, mais des situations semblables pourraient être créées avec les joueuses, très probablement en Floride.

Au fil des jours et des semaines sans tennis, il serait bon que les amateurs renouent avec leurs joueurs préférés grâce à la webdiffusion en direct de matchs compétitifs.

La WTA et l’ATP n’ont pas encore indiqué ce qu’ils feront avec les classements. Normalement, les points de 2019 de l’Open BNP Paribas d’Indian Wells, seraient enlevés dans la prochaine édition des classements (23 mars). Il n’y a pas de classement hebdomadaire le lundi de la mi-tournoi (hier) d’Indian Wells.

Il semble probable que les points actuels (en date du 9 mars) resteront dans les classements jusqu’à nouvel ordre. Cela signifie que les points gagnés par les joueurs l’année dernière à Indian Wells seront encore comptabilisés. Dans un sens, c’est injuste, car les joueurs qui espéraient améliorer leurs résultats de l’an dernier n’en ont pas eu la chance cette année. D’un autre côté, les joueurs qui avaient bien fait en 2019 n’ont pas eu la possibilité de défendre leurs points.

Voici un aperçu de la manière dont le gel des classements affecterait les meilleurs joueurs canadiens.

(Photo : Mauricio Paiz)

BIANCA ANDREESCU: Il est évident qu’elle et le champion en titre d’Indian Wells chez les hommes, Dominic Thiem, seraient les plus grands gagnants. L’an dernier, ils ont tous les deux récolté 1 000 points pour leur triomphe et ils pourraient conserver ces points, au moins jusqu’à ce qu’une nouvelle politique soit introduite lorsque le tennis sera à la veille de reprendre un calendrier normal.

Andreescu, sixième mondiale, a aussi 120 points de l’Open de Miami, mais par la suite, elle n’a accumulé que 70 points (premier tour à Roland-Garros) entre avril et la Coupe Rogers du mois d’août en raison d’une blessure à l’épaule.

LEYLAH ANNIE FERNANDEZ: La jeune Montréalaise de 17 ans est probablement celle qui subira la plus grande perte parmi les Canadiennes. Grâce à un laissez-passer pour le tableau principal d’Indian Wells, elle aurait au moins eu l’occasion d’améliorer un classement qui monte en flèche alors qu’elle occupe déjà le 188e échelon. Elle doit néanmoins se réjouir de son magnifique début de saison 2020 qui lui a permis de passer du 209e au 118e rang.

EUGENIE BOUCHARD: Bouchard, qui occupe le 328e rang, avait obtenu un laissez-passer pour le tournoi de Guadalajara, au Mexique, qui a été annulé. Cela lui a coûté une chance de remonter au classement. Il y a un an, elle était sur une séquence de 13 défaites qui s’est étendue de février à novembre. Lorsque le tennis reprendra, elle n’aura que quelques points à défendre (62) jusqu’au mois de novembre lorsque, il y a un an, elle a mis un terme à cette suite de défaites et a récolté 15 points en accédant au troisième tour du tournoi de Houston. Le principal enjeu de Bouchard sera maintenant d’obtenir sa place dans des tournois autres que ceux de bas niveau du circuit de l’ITF. Elle est à environ une centaine de places d’être admissibles au tableau de qualification des Grands Chelems.

GABRIELA DABROWSKI: Dabrowski, qui occupe le 7e échelon du double avec 5 650 points, conservera ses 390 points (demi-finale à Indian Wells) et ses 215 points (quart de finale à Miami) si les classements sont gelés. À plus long terme, elle a 430 points à défendre à Roland-Garros (quart de finale), puis 1 300 pour sa finale à Wimbledon avec sa partenaire Xu Yifan. Évidemment, tout dépend de la présentation de ces tournois.

(Photo : Mauricio Paiz)

DENIS SHAPOVALOV : Tant que les points de classement de l’Open de Miami sont gelés, Shapovalov (16e) et son compatriote Félix Auger-Aliassime sont en voiture, car ils y ont tous les deux atteint le carré d’as en 2019, ce qui leur a valu 360 points chacun. C’est le deuxième plus grand nombre de points à la fiche de Shapovalov — après les 600 qu’il a obtenus en novembre en participant à la finale de Masters de Paris. Après le tournoi de Miami de l’an dernier, Shapovalov a signé une fiche de 2-9 jusqu’à la fin de Wimbledon. Pour lui, il serait bénéfique que le tennis reprenne bientôt, car cela lui permettrait d’améliorer cette piètre fiche.

FÉLIX AUGER-ALIASSIME : Contrairement à Shapovalov, Auger-Aliassime (21e) a bien fait pendant les saisons sur terre battue et sur le gazon après ses succès à Miami. Il a accumulé une fiche de 14-8 en cinq tournois sur la terre battue européenne et trois sur le gazon — Stuttgart, Queen’s Club et Wimbledon. Auger-Aliassime a pris part à la finale à Lyon (Benoît Paire) et à Stuttgart (Matteo Berrettini), mais a dû faire l’impasse sur Roland-Garros en raison d’une blessure à l’adducteur gauche. Le gel des points ne lui ferait probablement pas de tort, même s’il aimerait avoir la chance de participer au tableau principal de Roland-Garros pour la première fois depuis sa finale chez les juniors en 2016.

(Photo : Mauricio Paiz)

MILOS RAONIC : Raonic, 30e mondial, bénéficiera d’un gel de classement, car il pourra conserver les 360 points qu’il a accumulés en accédant à la demi-finale d’Indian Wells en 2019. Ces 360 points, en plus de ses 360 provenant de son quart de finale aux Internationaux d’Australie en début d’année, représentent plus de la moitié de ses 1350 points de classement actuels. Il y a un an, Raonic a raté toute la saison sur terre battue, mais a récolté 360 points sur le gazon — 90 pour sa demi-finale à Stuttgart, 90 pour son quart de finale au Queen’s Club et 180 pour son quatrième tour à Wimbledon.

Depuis 2014, c’est Wimbledon (24-6) qui est son meilleur tournoi du Grand Chelem et il espère que le tennis reprendra d’ici le début du mois de juin avec les épreuves préparatoires à Wimbledon.

VASEK POPISIL : Cette interruption dans la saison met un terme à l’impressionnant retour au jeu de Pospisil. Depuis le début de l’année 2020, le joueur de 29 ans a réussi à passer du 149e au 93e échelon. Si les points sont gelés, il n’obtient aucun point d’Indian Wells et de Miami, car il a raté ces deux tournois l’an dernier à la suite d’une opération pour une hernie discale. Cette année, il aurait dû se soumettre aux qualifications.

Pospisil, à l’instar de Raonic, n’est jamais à son mieux sur la terre battue et devrait espérer une reprise du tennis d’ici la saison sur le gazon — il a 10 points seulement à défendre après sa défaite au premier tour de Wimbledon contre Auger-Aliassime l’an dernier.

ROGER FAIT LA LOI

(Photo : TennisTV.com)

Si l’ATP gèle les classements, donnant ainsi aux joueurs le crédit des résultats de l’année dernière à Indian Wells et à Miami, Roger Federer aura l’air d’un devin pour avoir pris cette période pour se remettre de son opération au genou droit. En 2019, le Suisse de 38 ans était finaliste à Indian Wells (600 points) et champion à Miami (1000 points).

Ainsi, pendant sa rééducation à la maison, il ne perdra pas de terrain et conservera son quatrième rang. Comme l’a dit un journaliste en plaisantant : « Si Roger ne peut pas jouer, personne ne peut jouer. »

CRÉDIT PHOTO

Comme cela a été le cas tant de fois au cours des dernières années, le talentueux Mauricio Paiz, un ancien joueur de tennis de l’Université Florida Atlantic, a pris la photo principale de ce blogue. Son excellent travail a contribué de manière importante à la qualité de ce blogue, entre autres, et nous lui sommes à jamais reconnaissants.

REMARQUE : Comme la plupart du monde ces jours-ci, le blogue de Tebbutt est en hiatus jusqu’à nouvel ordre. Essayons tous de tirer le meilleur parti de cette période difficile. Transeundum omnia—tout finit par passer/strong>.

Tags