L’ancienne championne de la Coupe Rogers présentée par Banque Nationale s’est éteinte à l’âge de 75 ans.
C’est avec tristesse que Tennis Canada a appris le décès de Faye Frances Mlacak (née Urban), ancienne joueuse et membre du Temple de la renommée du tennis canadien depuis 1996, qui nous a quittés le mercredi 11 novembre, à l’âge de 75 ans, de causes non liées à la pandémie de COVID-19.
Née à Windsor, en Ontario, madame Mlacak est devenue une joueuse de simple et de double très accomplie le circuit de la WTA, remportant notamment la couronne du double des Internationaux du Canada (la Coupe Rogers présentée par Banque Nationale) cinq années de suite, soit de 1965 à 1969. Finaliste du simple en 1965 et en 1968, madame Mlacak a finalement remporté le titre en 1969 grâce à une victoire de 6-2 et 6-0 aux dépens de sa partenaire de double Vicki Berner. Il aura fallu attendre 50 ans avant qu’une autre Canadienne, Bianca Andreescu, ne mette la main sur le titre en 2019.
Membre clé de l’équipe canadienne de la Coupe Billie Jean King de 1966 à 1970, madame Mlacak a régulièrement défendu les couleurs de son pays en simple et en double, et a également été joueuse capitaine. Madame Mlacak s’est adjugé la médaille de bronze du double des Jeux panaméricains de 1967 et a conquis l’or aux Jeux du Canada de 1969. Elle a également pris part au tournoi de Wimbledon à cinq reprises et était quart de finaliste en 1967.
Après avoir pris sa retraite du tennis en 1970, madame Mlacak s’est lancée dans le secteur bancaire et a travaillé comme négociatrice sur les marchés monétaires pendant huit ans. Elle a également été journaliste et a couvert les sports de raquette pour le Toronto Telegram. Madame Mlacak a par la suite trouvé une nouvelle vocation dans l’éducation et a travaillé pendant plus de 25 ans pour le Toronto District School Board.
En 1996, madame Mlacak a été honorée pour son dévouement au tennis en étant intronisée au Temple de la renommée du tennis canadien.
« Les valeurs de Faye étaient intenses, intransigeantes et nobles », soulignait son mari Willy Mlacak. « C’était une personne inspirante, attentionnée, solidaire, sage et intelligente, sensible, mais directe. Faye était toujours positive et optimiste, accomplie et compétente, tout en étant modeste et humble. Elle se perdait elle-même, et entraînait son entourage, dans des fous rires incroyables. Pour Faye, tout ce qui valait la peine d’être fait valait la peine d’être fait pleinement. »
« Faye avait pris sa retraite avant que je ne m’investisse dans le tennis canadien, mais elle a fait tout son possible pour m’encourager dans ce que nous essayions d’accomplir avec Internationaux du Canada », mentionnait John Beddington, un autre membre du Temple de la renommée du tennis canadien, qui est également l’ancien directeur et président de la Coupe Rogers. « Elle était l’une de ces rares personnes qui, après une carrière de tennis fructueuse, étaient déterminées à utiliser son intelligence et son empathie à bon escient et cela l’a menée à deux autres carrières couronnées de succès »
« Faye était mon amie, mais aussi une formidable mentore lorsque j’étais une jeune joueuse de tennis », confiait Marjorie Blackwood, aussi membre du Temple de la renommée. « Elle dégageait une énergie puissante et positive qui stimulait tous ceux qui l’entouraient. Lorsque j’étais une joueuse en herbe sur le circuit, elle me conseillait souvent avec sagesse et franchise, me donnant ainsi une meilleure perspective du chemin à parcourir. J’ai déjà demandé à Faye pourquoi elle avait pris sa retraite du tennis et elle m’a répondu en riant que pour survivre, elle avait besoin d’autres choses que des couvertures de la Baie d’Hudson, des fers à friser et des trophées, prix qui étaient remis aux gagnantes à l’époque. Lorsque Bianca Andreescu a remporté les Internationaux du Canada 50 ans plus tard, Faye était emballée de voir une Canadienne gagner ! Pionnière canadienne, détentrice d’un coup droit dévastateur, Faye Urban Mlacak a été pour moi une véritable source d’inspiration. »
Faye Frances Mlacak laisse dans le deuil son mari Willy, son fils Conor, sa fille Kate et trois petites-filles.