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LONDON

Dans une situation imparfaite, le tennis canadien a tiré le maximum en enregistrant deux victoires lors de ses trois matchs d’ouverture à Wimbledon, lundi.

Impossible de soutirer davantage avec Félix Auger-Aliassime confronté à Vasek Pospisil au départ.

« Les probabilités étaient d’une sur cent de me retrouver devant Vasek, qui est quelqu’un que je respecte comme joueur, coéquipier de la Coupe Davis et personne. Je conviens que ce n’est pas agréable non plus pour les amateurs de tennis du Canada », de commenter Félix à propos de ce match « fratricide ».

Lors de cette journée inaugurale remplie de surprises avec Naomie Osaka, Alexander Zverev et Stefanos Tsitsipas, têtes de série deux, cinq et sept tous déjà éliminés déjà, Félix s’est donné une frousse au départ.

Il a laissé filer la première manche 7-5 en raison d’un service suspect avant d’enlever les trois suivants 6-2, 6-4 et 6-3 et les honneurs en 2 h 37 dans des conditions qui lui étaient favorables.

Établi 19e tête d’affiche à 18 ans, il affrontait le 188e, de retour en action pour la première fois depuis Bercy en octobre dernier à la suite d’une hernie discale ayant nécessité une opération.

Photo : Mauricio Paiz

Malgré toute la bonne volonté, Pospisil, ex-champion en double et quart de finaliste en simple à Wimbledon, a vite perdu les jambes au point de demander l’aide médicale sur le terrain. Il a aussi moins la tête au tennis avec la gronde (trois démissions) au conseil des joueurs dont il est un des élus.

Avec onze doubles fautes, Félix, finaliste à Stuttgart et demi-finaliste à Queen’s à ses deux précédentes sorties, a du travail à faire au service. Il avait fait quelques glissades, ce qui se comprend chez une recrue.

Le programme va en sa saveur, la prochaine rencontre n’étant pas prévue avant mercredi.

Habitué de multiplier les premières depuis le début de l’année, Félix en a ajouté une autre, ce gain étant son premier en tournois du Grand Chelem, et ce ne sera assurément pas son dernier.

Félix est maintenant 2-0 dans les affrontements contre Pospisil qui a célébré ses 29 ans le 23 juin dernier.

MILOS ÉPARGNE SON ÉTAT 

Photo : Mauricio Paiz

Inquiet de sa santé, Milos Raonic a été expéditif, ne prenant que 1 h 48 pour se défaire de Pajnesh Gunnerwaram, 93e, en des comptes de 7-6 (1), 6-4 et 6-2 dans match peu excitant.

Établi 15e tête d’affiche et quatre fois quart de finaliste à Wimbledon ces cinq dernières années, Milos a produit 14 aces.

Son dos lui cause encore des ennuis dans les échanges. Il avait déclaré forfait avant sa demi-finale devant Félix Auger-Aliassime à Stuttgart.

« Je fonctionne un jour à la fois », dit-il depuis.

BRAYDEN SCHNUR ENTRE CONTRE UN BIENTÔT RETRAITÉ

Repêché des qualifications en remplacement du 13e mondial Boran Coric blessé,     Brayden Schnur, un Ontarien classé 112e et installé à Montréal pour s’entraîner avec Frédéric Niemeyer au Centre national, affrontera un rival émotif, mardi.

Profitant d’un laissez-passer, le Chypriote Marcos Bagdhatis, 34 ans, dispute à Wimbledon le dernier tournoi de sa carrière.

« Pas facile de renoncer à ce qui a occupé une si grande place de ma vie pendant trente ans », de dire l’ex-huitième mondial.

« Même si je voulais bien continuer, le corps à ses limites. Merci à Wimbledon de me permettre de dire au revoir à un sport que j’aime et dans lequel je resterai investi autrement », ajoute-t-il.

Bientôt père une troisième fois, Bagdhatis fait partie de la garde rapprochée du Grec Stefanos Tsitsipas.

EUGENIE COMMENCE ET QUEL SHAPO VERRA-T-ON ? 

En même temps que Schnur, Eugenie Bouchard, 77e, fera ses débuts contre Tamara Zidansek contre qui tout est possible, la Slovène se situant au 61e rang.

Par la suite, Denis Shapovalov, 29e tête de série, entrera en scène face à Ricardas Berankis, un Lithuanien classé 77e, ce qui soulève une très bonne question.

Est-ce le Shapo. qui a vaincu Novak Djokovic en deux manches de 7-6 (3) et 6-4 sur l’herbe lors du tournoi de démonstration The Boodles à Londres, la semaine passée ou celui qui n’a pas gagné un match sur cette surface cette année que l’on verra en action ?

UNE AUTRE TRADITION TOMBE

Bien que le blanc reste immuable, il y a des traditions qui changent à Wimbledon.

Après des marathons qui ont cessé avec l’avènement du jeu décisif à la cinquième manche, voilà que les « Miss » et « Mister » des arbitres dans les pointages cessent.

Depuis lundi et pour toujours, c’est « Game Auger-Aliassime ou Halep », seul le nom de famille étant retenu.

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