À la fin de mai, Gabriel Diallo participera à Roland-Garros pour la deuxième fois de sa carrière. Pour la première fois, il évoluera au tableau principal d’une épreuve du Grand Chelem deux années de suite.
Beaucoup de choses ont changé depuis ses débuts il y a un an.
En 2024, il s’était présenté à Paris en tant que 166e meilleur joueur de l’ATP et avait dû se soumettre aux épreuves préliminaires. Il avait eu besoin de trois manches dans chaque match, mais avait trouvé le moyen d’obtenir sa place au tableau principal d’un tournoi du Grand Chelem pour la première fois de sa carrière. Il s’est incliné au premier tour en cinq manches face à Kei Nishikori.
Au cours des 12 mois suivants, il a fait ses débuts à Flushing Meadows et à Melbourne, remportant au moins un match à chaque tournoi, et accédant même au troisième tour des Internationaux des États-Unis. En octobre, il a atteint sa première finale au tournoi ATP 250 d’Almaty, au Kazakhstan. Plus tôt ce mois-ci, il a pris part à son premier quart de finale d’un Masters 1000 à Madrid.
À la veille de l’édition 2025 de Roland-Garros, il a retranché plus 100 places à son classement et est inscrit d’office au tableau principal à la porte d’Auteuil.
« L’année dernière, je faisais mes premiers pas dans les tournois du Grand Chelem et je m’habituais à jouer sur les grandes scènes. Tout était nouveau, a mentionné Diallo lors d’une rencontre avec les médias mercredi. Je pense que j’ai un peu plus d’expérience dans mon sac, et que je peux l’utiliser à mon avantage. Je sens que je serai beaucoup mieux préparé. »
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Revenant sur sa percée à Madrid, qui comprenait également la plus importante victoire de sa carrière sur le plan du classement face à Grigor Dimitrov au quatrième tour, le Montréalais a déclaré que ce quart de finale était une belle réalisation, mais qu’il pensait aussi à la suite des événements.
« On ne sait jamais la sensation que l’on éprouve avant d’avoir accompli quelque chose. Pour moi, atteindre les quarts de finale d’un Masters 1000 me semble tellement loin jusqu’à ce que ce soit fait. Ensuite, on se dit : “Bon, si j’ai atteint les quarts de finale, que puis-je faire d’autre ? Jusqu’où puis-je aller ?” Cela va donc être intéressant à voir. »
Roland-Garros sera différent pour Diallo cette année. Le Montréalais de 23 ans a souligné que ses résultats de la dernière année lui permettaient d’être confiant pour son deuxième tournoi dans la capitale française.
« J’ai l’impression d’être mieux préparé, car j’ai joué en Australie en début d’année et j’ai participé au tableau principal à New York l’an dernier. Mes attentes sont différentes de celles de l’année dernière, même si c’est sur la terre battue, qui n’est pas la surface sur laquelle j’ai grandi. Je dois toutefois essayer de faire de bonnes choses sur cette surface. Je pense que nous nous sommes bien préparés et que nous avons obtenu d’excellents résultats sur cette surface. Tout est en place pour que je sois performant. »
Diallo occupe actuellement le 54e échelon des classements de l’ATP (en date du 15 mai 2025), soit un sommet personnel. Puisqu’il n’a que 10 points à défendre, toute victoire lui permettrait d’améliorer son sort et il pourrait même se hisser dans le Top 50 pour la première fois.
« C’est très positif. Nous nous efforçons d’aller toujours plus loin. C’est bon pour la confiance, surtout à la veille d’un tournoi du Grand Chelem sur une surface qui, historiquement, n’est pas ma meilleure. Mes récents résultats me permettent d’avoir confiance. »
Même s’il occupe le meilleur classement de sa carrière, le Montréalais garde les choses en perspective à l’approche de Roland-Garros.
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« Dans les tournois du Grand Chelem, le classement dans le Top 50 ou le Top 80 n’a pas vraiment d’importance, à moins que tu sois dans le Top 32 et que tu fasses partie des têtes de série, a-t-il expliqué. Mais même dans ce cas, j’ai l’impression que le niveau est tellement élevé. Il y a des joueurs que tu n’as pas envie de voir sur ton chemin, même s’ils ne sont pas des têtes de série. »
Le coup d’envoi de Roland-Garros sera donné le 26 mai. Diallo pense que son expérience de l’an dernier lui sera utile.
« J’ai très bien joué à Paris l’an dernier. Je me suis qualifié pour mon premier grand tableau. J’ai disputé un très, très bon match au premier tour. Même si j’ai perdu, j’ai acquis une expérience inestimable. Je pense donc que cela va m’aider à croire que je peux réussir et que je peux créer des surprises cette fois-ci. »
Photo vedette : Martin Sidorjak