Son revers, en particulier celui le long de la ligne, a fait des ravages toute la soirée à l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers contre Bouzkova, l’une des joueuses du circuit qui se déplacent le mieux.
À la fin de ce duel du troisième tour, que la Canadienne a remporté 1-6, 6-3 et 6-0, une blessure à la cuisse empêchait la Tchèque de se déplacer librement sur le court.
Les frappes de Mboko sont toutefois indéniablement superbes.
Ce n’est pas seulement une question de puissance. Sa volonté de frapper en parallèle le long des lignes (et de réussir) est remarquable.
L’adolescente de 18 ans a terminé avec 32 coups gagnants et n’était qu’à moins 6 dans le ratio coups gagnants-fautes directes.
« Je suis vraiment heureuse d’avoir remporté ce match et je me sentais très bien en quittant le court grâce au tennis que j’ai pu produire vers la fin », a commenté Mboko.
Mboko a ainsi écrit un nouveau chapitre de sa saison 2025 exceptionnelle. Le chapitre 1 pourrait être l’accumulation de 22 victoires consécutives dans les niveaux inférieurs sans perdre une seule manche. Le chapitre 2 pourrait être la participation de Mboko à ses deux premiers tableaux principaux en tournois du Grand Chelem à Roland-Garros et à Wimbledon, où elle a remporté des tours.
Aujourd’hui, elle s’illustre à sa première participation à son tournoi national, devenant la plus jeune Canadienne à atteindre les huitièmes de finale de cette épreuve depuis Helen Kelesi en 1988. Mboko a également gagné son premier match au tableau principal de la WTA après avoir comblé un écart d’une manche ; elle était auparavant 0 en 5.
La Torontoise, qui occupait le 85e rang mondial en arrivant à Montréal, est assurée de se hisser dans le Top 60 à la publication des prochains classements.
Bouzkova a été solide et impeccable dans la première manche, alors que Mboko cherchait son jeu. La Tchèque était sur une bonne lancée, car elle venait de conquérir le titre à Prague, ce qui lui a permis de réintégrer le Top 40.
Le revirement s’est produit après que Mboko se soit motivée pendant une pause entre les deux premières manches. Elle était déterminée à améliorer sa concentration et ses déplacements.
« Je n’ai pas bien commencé le match », a analysé Mboko. C’était l’un de ces jours où l’on ne comprend pas vraiment ce qui se passe, où l’on se sent très mal et où rien ne semble fonctionner en notre faveur. Cela joue également un rôle important sur le plan mental, et on ne se sent vraiment pas bien avec le tennis que l’on produit.
« Après la première manche, j’ai profité d’une pause toilettes pour me ressaisir et me recentrer avant la manche suivante. Cela m’a aidé à me remettre dans le bain et à mieux jouer. »
Mboko a pris une avance de 2-0 et a réalisé l’un des coups les plus spectaculaires du match lors du troisième jeu, en plaçant un retour gagnant en coup droit le long de la ligne, pour le plus grand plaisir des spectateurs du Court central.
Bouzkova a évité le double bris lorsque Mboko a raté une balle à la fin d’un échange de 20 coups. Mais au fur et à mesure que le match progressait, c’est Mboko qui a pris le dessus dans les échanges de plus de 20 coups.
Alors qu’elle avait réalisé plus de dix aces contre Sofia Kenin et Kimberly Birrell cette semaine, Mboko n’a pas réussi à reproduire ces performances contre la demi-finaliste de Toronto de 2015. Deux doubles fautes consécutives ont permis à Bouzkova de niveler la marque à 2-2, ce qui a compliqué la tâche à la Canadienne.
Toutefois, Mboko a rapidement repris le contrôle.
Le fait que Bouzkova demande un arrêt médical pour un problème à la cuisse droite à la fin du deuxième acte a laissé présager des difficultés. L’accumulation des matchs récents et le long vol depuis l’Europe ont probablement contribué à cette blessure.
Mboko devait encore terminer le travail et elle n’a pas fléchi, travaillant les points quand il le fallait et laissant aller ses coups quand elle pouvait le faire en toute sécurité.
Dans l’attente de Coco
La capacité de Gauff à couvrir le terrain est encore meilleure que celle de Bouzkova, mais Mboko sait ce que c’est que d’affronter l’Américaine, car elle a gagné une manche contre elle sur la terre battue de Rome en mai dernier.
À l’époque, et à la veille de l’OBN, Gauff avait complimenté Mboko. Mboko lui a rendu la pareille tout en attendant avec impatience la deuxième partie de leur rivalité.
« J’ai vraiment hâte. Je sais à quoi m’attendre. Je m’attends à un combat difficile.
« C’est toujours formidable de jouer contre des athlètes et des joueuses aussi incroyables qu’elle. Je pense que ça va encore être une expérience très plaisante. »
Photo vedette : Pascal Ratthé