Vasek Pospisil est l’un des plus importants joueurs de tennis canadiens de tous les temps. Les amateurs de tennis canadiens d’aujourd’hui auraient peine à reconnaître le paysage du tennis au Canada lorsque le natif de Vernon, en Colombie-Britannique, a fait son entrée chez les professionnels en 2007. On doit ces changements en grande partie à la contribution de Pospisil.
Le 15 juillet, Pospisil a annoncé que l’Omnium Banque Nationale de Toronto serait son dernier tournoi en tant que joueur de tennis professionnel. Ce sera la fin d’une carrière remarquable de 18 ans sur le circuit de l’ATP.
Les années 2010 ont été une décennie transformatrice pour le tennis au Canada. Avec Milos Raonic et Eugenie Bouchard, qui a également annoncé sa retraite après l’Omnium Banque Nationale, Pospisil a aidé le Canada à passer d’un pays qui produisait occasionnellement un joueur remarquable, le plus souvent en double, à un pays qui produit des joueurs de haut niveau.
À la veille de sa retraite, revenons sur les moments forts de la carrière de Vasek Pospisil.
Rien ne vaut Wimbledon
La plus grande victoire de la carrière du Canadien sur le circuit a sans aucun doute été remportée en juillet 2014 sur le site le plus emblématique du tennis.
Pospisil a fait équipe avec l’Américain Jack Sock en double masculin et « les garçons sortis de nulle part » se sont lancés dans une course effrénée. Ils ont éliminé trois têtes de série, dont les deuxièmes, Alexander Peya et Bruno Soares, en quarts de finale, en route vers la finale.
Tout le monde pensait que leur parcours s’arrêterait là puisqu’ils se retrouvaient face à l’équipe de double la plus titrée de l’histoire, les favoris et champions en titre Bob et Mike Bryan, qui, à l’époque, comptaient 13 couronnes de tournois du Grand Chelem.
Mais la magie n’était pas prête à disparaître pour Pospisil et Sock. Ils ont provoqué l’une des plus grandes surprises de l’histoire récente du double, en « battant les imbattables » en cinq manches pour remporter le trophée de Wimbledon.
« Nous jouions tellement bien. Je sentais que ça devait arriver. C’est incroyable de pouvoir dire que tu es un champion de Wimbledon pour la vie, a confié Pospisil à Tennis Canada lors d’une entrevue à la Coupe Davis de 2024. Nous étions sortis de nulle part. Je faisais partie du Top 30 en simple à l’époque, j’étais donc sur le circuit et je jouais à un haut niveau, mais nous venions de nulle part parce que nous n’étions même pas sûrs de participer au tournoi. Je ne jouais pas vraiment en double à l’époque. Nous étions concentrés sur le simple. Nous avons simplement décidé de viser le titre et tout s’est bien passé. »
Cette victoire a fait de Pospisil le troisième Canadien à remporter la couronne d’un tournoi du Grand Chelem, toutes disciplines confondues. Il reste, depuis juillet 2025, le dernier Canadien à avoir remporté un titre majeur.
Un an après son triomphe en double, le Britanno-Colombien a obtenu le meilleur résultat de sa carrière en simple dans un tournoi majeur au All-England Club, en atteignant les quarts de finale. En cours de route, il a indiqué la sortie à deux têtes de série, Fabio Fognini (30e) et Viktor Troicki (22e) (après avoir été mené deux manches à zéro). Il a gagné trois matchs en cinq manches avant de s’incliner en quart de finale contre Andy Murray.
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En 2020, Pospisil a réalisé un nouveau parcours impressionnant dans un tournoi du Grand Chelem, atteignant les huitièmes de finale des Internationaux des États-Unis. Il a éliminé son compatriote Milos Raonic au deuxième tour avant de prendre la mesure de Roberto Bautista Agut (8e) en cinq manches au troisième tour. C’est finalement Alex de Minaur qui a freiné ses ardeurs au quatrième tour.
Une surprise de taille
Au cours de sa carrière, Pospisil a signé sept gains aux dépens de rivaux du Top 10, mais aucune n’a été plus extraordinaire que celle contre le numéro un mondial de l’époque, Andy Murray, à Indian Wells en 2017.
Il s’agissait de la première rencontre entre le Canadien et l’Écossais depuis leur quart de finale à Wimbledon, près de deux ans auparavant. Murray était rapidement sorti des blocs pour prendre les devants 4-2 dans la première manche, mais Pospisil a répliqué en gagnant quatre jeux consécutifs pour conclure la manche.
Au deuxième acte, les deux joueurs se sont rendus coup pour coup dans une manche ponctuée de rebondissements, avant que Pospisil ne prenne une confortable avance dans le jeu décisif. Sur la balle de match, il a produit un coup droit gagnant pour surprendre le favori.
À l’époque, il s’agissait seulement de la deuxième victoire d’un joueur canadien aux dépens d’un numéro un mondial.
Des succès sur le circuit
Au cours de sa carrière, Pospisil a atteint trois finales de l’ATP Tour et, bien qu’il n’ait pas réussi à remporter un titre, la première a été un match qui restera gravé à jamais dans l’histoire du tennis canadien.
En 2014, le match de championnat du tournoi de Washington opposait Pospisil à son compatriote Raonic, la première et, à ce jour, la seule finale entièrement canadienne sur le circuit de l’ATP. Bien que Raonic l’ait emporté en deux manches, la photo des deux compères brandissant ensemble le drapeau canadien dans la capitale américaine est l’une des images emblématiques de l’histoire du tennis canadien.
Il a failli décrocher ce titre insaisissable en 2020, puisqu’il a participé à deux finales cette année-là. Pospisil s’est d’abord incliné face à Gaël Monfils à Lyon en février. Puis, à l’Open de Sofia, en novembre, il a subi une défaite crève-cœur contre un jeune Jannik Sinner, qui tentait de remporter son premier trophée.
La feuille de route de Pospisil comprend 21 titres de simple du Circuit Challenger de l’ATP (11) et de l’ITF (10). Il a conquis son dernier à la maison lors du Challenger de Drummondville en 2022.
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Si Pospisil a connu une bonne carrière en simple, c’est en double qu’il s’est le plus distingué. Il a récolté sept couronnes de l’ATP Tour, dont Wimbledon, et 17 autres sur les Circuits Challenger/ITF. En avril 2015, il a atteint un sommet personnel en se hissant au quatrième rang.
En 2015, Pospisil a ajouté un titre du Circuit Masters 1000 à Indian Wells avec Sock. Ils ont battu les Bryans en quarts de finale, avant de prendre la mesure de Simone Bolelli et Fognini en finale. Les « Pospisock » ont été l’une des meilleures équipes du milieu des années 2010. Entre 2014 et 2016, ils ont pris part à neuf finales, dont six du Circuit Masters 1000, remportant quatre titres ensemble.
Capitaine Canada
Pour de nombreux amateurs canadiens, Pospisil sera toujours celui qui s’est montré à la hauteur quand venait le temps de représenter son pays, que ce soit à la Coupe Davis ou à l’Omnium Banque Nationale.
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Après la retraite de Daniel Nestor en 2018, Pospisil a assumé le rôle de « Monsieur Coupe Davis » au Canada et a fait partie intégrante de l’équipe qui a atteint la finale pour la première fois en 2019 et qui a finalement remporté le titre en 2022. Au total, le Britanno-Colombien a participé à 35 rencontres de la Coupe Davis, et a disputé 60 matchs.
Au moment de sa retraite de la Coupe Davis en février, il occupait le deuxième rang dans l’histoire canadienne de la Coupe Davis pour le nombre de matchs disputés, de victoires, de rencontres et d’années au sein de l’équipe (derrière Nestor).
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Merci pour tout, Vasek. Nous te souhaitons bonne chance dans ta nouvelle vie.
