Pendant que vous dormiez la nuit dernière, sachez que nos jeunes surdoués du tennis canadien ont poursuivi leur apprentissage à la dure.

Vingt-quatre heures après l’élimination de Denis Shapovalov (13e) aux Internationaux d’Australie par le 67e Marton Fucsovics, c’était au tour de Félix Auger-Aliassime (20e) de se faire indiquer la sortie beaucoup trop tôt par le 256e Ernests Gulbis.

Leylah Annie Fernandez, 201e, a aussi subi la défaite devant la 62e Lauren Davis avec des attentes pondérées bien sûr, celle-ci en étant à son initiation au Grand Chelem.

De plus, Vasek Pospisil fait aussi partie des victimes. Seul le « vieux » Milos Raonic est parvenu à éviter le pire.

UN RIVAL SUPÉRIEUR À SON CLASSEMENT ET LE JEU CLÉ

À ne pas en douter, Félix y a mis les efforts et s’est battu pendant 3 h 35 avant de baisser pavillon 7-5, 4-6, 7-6(4) et 6-4.

Lors d’un duel aussi long, il existe toujours plein de moments clés, mais un est survenu en quatrième manche alors que le Québécois a gaspillé trois balles de bris qui lui auraient permis de prendre les devants 3-1. Comme cela survient souvent, il s’est fait briser dès le jeu suivant avec la suite que l’on sait.

Quoiqu’issu des qualifications, le Letton barbu Gulbis sait définitivement jouer.

Gagnant de six titres de l’ATP, il a été 10e mondial en 2014 avant une panne terrible l’an dernier avec 22 matchs perdus dès le premier tour, dont devant Félix en deux sets à Stuttgart.

Félix a montré plein de belles qualités pendant le match, notamment celle de rester calme dans la déception, mais lui et son équipe ont de la besogne à faire pour plus de constance comme en témoigne son différentiel de moins neuf dans le ratio coups gagnants-fautes directes comparativement à un moins deux pour Gulbis aidé par l’expérience de ses 31 ans.

La bonne parole revient à Chis Evert, laquelle maintient sa confiance envers Félix en affirmant à ESPN : « Il va gagner un major un jour ».

DU TRAVAIL AU SERVICE POUR LEYLAH ANNIE

Leylah Annie Fernandez avait déjà beaucoup accompli en remportant ses trois matchs de qualification sans concéder une manche un an seulement après sa finale australienne chez les juniors.

Seule Canadienne au tableau principal, elle a expérimenté un autre niveau dans la défaite de 6-4 et 6-2 face à Davis à son premier tableau principal d’une épreuve du Grand Chelem.

Leylah Annie peut tenir son bout dans les échanges, comme on a pu l’observer pendant 1 h 23 dans une rencontre qui s’est toutefois décidée sur les bris de service avec sept, dont cinq contre elle.

MILOS AU 2e TOUR

De retour en action pour une deuxième journée de suite afin de compléter son match de premier tour interrompu la veille par la pluie, Milos n’a eu besoin que de deux jeux mardi pour en finir 6-2, 6-1 et 6-3 avec Lorenzo Guistino, un Italien se situant au 150e rang.

Ce sera cependant plus compliqué ce soir (troisième rencontre après 19 h à notre heure) face à Cristian Garin, un Chilien installé au 36e échelon.

Quart de finaliste l’an dernier et membre du carré d’as en 2016, Milos est en santé.

« Voilà un mois et demi que je peux travailler sans douleur », se réjouit Milos.

Cette rencontre représentait sa première sortie compétitive depuis le Masters de Paris en octobre et il en tire du positif.

« Être sans douleur me donne définitivement le nécessaire pour bâtir », ajoute-t-il.

Tant mieux, car Raonic est maintenant le seul Canadien encore en lice après cette autre élimination de Pospisil (6-7, 4-6 et 5-7) aux dépens du Croate Ivo Karlovic.

Avouez que le jeu a été expéditif, 2 h 2 suffisant entre le premier et dernier point.

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