« Je suis un joueur combatif. Je ne suis pas le plus grand ni le plus fort, alors je dois travailler fort et m’accrocher dans les matchs. »
N’a-t-on pas déjà souvent lu ce type de commentaire parfaitement adapté à Leylah Annie Fernandez depuis que nous avons appris à la connaître au cours des cinq dernières années ? Et n’a-t-on pas apprécié le résultat ?
Alors, surveillez bien Denny Bao, 15 ans.
Classé 11e au pays chez les 16 ans et moins et 37e chez les 18 ans et moins, Denny a vécu une grande expérience, en septembre, alors qu’il était membre de l’équipe canadienne qui s’est rendue en Turquie dans le cadre de la Coupe Davis junior, alors que les nôtres ont pris le huitième rang de la compétition.
Il y accompagnait Stefan Simeunovic (16 ans), de Oakville, Ontario, et Liam Drover-Mattinen (16 ans), de Portugal Cove-St. Philips, à Terre-Neuve. Denny a remporté une victoire impressionnante face à un Allemand mieux classé que lui, David Fix.
L’importance de la famille
Bao a d’abord goûté au tennis en regardant jouer son père, David, et son grand frère Paul (maintenant âgé de 22 ans). On peut dire qu’il a commencé au bas de l’échelle… ou plutôt au bas de l’escalier dans la maison familiale. « Mon père m’a donné ma première raquette quand j’avais quatre ou cinq ans. Je me rappelle avoir frappé la balle dans le sous-sol de notre maison quand j’étais très jeune. »
Et Denny n’oublie pas de mentionner les innombrables heures que sa mère, Emily, a consacrées en l’amenant à ses séances d’entraînement depuis tout ce temps.
On le voit ici, à l’âge de sept ans, alors qu’il vivait le début de sa grande passion au club de tennis Oak Bay, de Victoria, en Colombie-Britannique.
L’apport de Tennis Canada
À 11 ans, il était couronné champion de la Colombie-Britannique chez les 12 ans et moins. Par la suite, il a reçu une invitation pour participer au camp d’essai de Tennis Canada au centre régional d’entraînement de la Colombie-Britannique.
Denny Bao continue d’ailleurs de s’entraîner à Vancouver sous la supervision d’Oded Jacob, pour qui l’adolescent n’a que de bons mots. « Je suis chanceux de pouvoir compter sur d’excellents entraîneurs, comme Oded, et qui m’aident à me développer comme joueur de tennis et aussi comme être humain, en créant une bonne ambiance d’entraînement. Ça m’a également permis de faire des tournois à l’extérieur de la province et de visiter différents pays en plus de vivre de nouvelles expériences. »
« Le programme l’a aidé grandement », souligne Oded Jacob. « D’abord en améliorant ses habiletés physiques et tennistiques, car il était placé en compétition avec d’autres bons joueurs, tant ici qu’à l’étranger. Le programme de Tennis Canada lui a donné d’intéressantes occasions et l’a rendu meilleur. »
C’est Oded Jacob qui avait accompagné Denis Shapovalov, Félix Auger-Aliassime et Benjamin Sigouin lors de la conquête du titre junior de la Coupe Davis en 2015. Il parle de Bao avec admiration et il croit que l’adolescent est déjà dans une classe à part.
« Oui, c’est un joueur combatif. Il bouge très bien sur le terrain et c’est un très bon contre-attaquant. Il est comme un mur… la balle revient tout le temps, avec lui. Cela étant dit, il anticipe très bien aussi. Denny est un des meilleurs, sinon le meilleur des joueurs de la “cuvée 2006’ », mentionne Jacob lorsqu’on lui demande de décrire le style du joueur.
Et ses chances de participer à des tournois juniors du Grand Chelem ?
« Oui, s’il peut jouer suffisamment au cours des deux prochaines années », réplique Jacob. « C’est un moment important, vous savez, parce que si vous voulez prendre part à un tournoi du Grand Chelem, vous devez vous faire voir dans plusieurs tournois ITF. S’il est en mesure de le faire, je crois qu’il a une bonne chance de pouvoir concourir dans quelques tournois juniors du Grand Chelem. »
Et lorsqu’il est question de se faire voir, disons que Denny avait bien commencé, il y a deux ans (nov. 2019) lorsqu’il a remporté le tournoi international Ten Pro des 14 ans et moins, disputé à l’Académie de Rafael Nadal, à Majorque.
Des sources d’inspiration canadiennes
Sans surprise, Denny aime citer les noms de Leylah, Denis Félix et Bianca Andreescu comme exemples et comme idoles. « Je suis fier de voir que ces athlètes réussissent. Et ça m’inspire et ça me fait croire que ça pourrait être moi, un jour. »
Parmi les quatre, Andreescu a une place particulière dans ses pensées.
J’ai une photo en compagnie de Bianca — j’étais à un camp pour les 12 ans et moins au Granite Club de Toronto, je crois, et c’était avant qu’elle ne remporte Indian Wells et les Internationaux des États-Unis. J’ai eu la chance de la rencontrer et elle nous a raconté son histoire. C’était formidable de pouvoir lui poser des questions et d’apprendre des choses sur sa carrière de tennis. C’était génial parce que c’était avant qu’elle ne devienne une grande vedette du tennis. »
Vasek Pospisil est aussi un joueur qu’il admire, visiblement pour son titre de double du Grand Chelem, ses exploits à la Coupe Davis ainsi que sa résilience et sa réussite malgré les blessures.
Mais ses yeux s’illuminent quand il mentionne le nom de Rebecca Marino, originaire de la même région en Colombie-Britannique. Non seulement pour l’ensemble de son histoire de la dernière décennie, mais aussi parce qu’il a eu la chance de la côtoyer. De près.
« Je lui suis extrêmement reconnaissant d’avoir pu m’entraîner avec elle l’année dernière. C’était très inspirant de suivre son retour à la compétition et de la voir évoluer au plus haut niveau. »
Vous pouvez aider directement des joueurs comme Denny à devenir des professionnels et à réaliser leur rêve de participer à des tournois du Grand Chelem, comme leurs héros.
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