Photo : Tennis Canada

Milos Raonic revient à ses racines et se joint au groupe Tennis Clubs of Canada en tant que partenaire et actionnaire.

Il a fait ses premiers pas au tennis en jouant dans la bulle hivernale du Blackmore Tennis Club de Richmond Hill, en Ontario, un club qui fait partie de Tennis Clubs of Canada, une entreprise qui se lance dans une expansion qui la fera passer de cinq clubs dans la grande région de Toronto à huit clubs ontariens, avec trois nouveaux ajouts, dont un à Stratford, un autre à Kingston et un dernier à Ajax.

Raonic ressent une profonde gratitude envers le fondateur de Tennis Clubs of Canada, Terry Redvers. « Quand j’avais presque neuf ans, Terry a été aimable et généreux et s’est entendu avec mon père, explique Raonic. Il m’a dit qu’il suffisait de payer l’abonnement mensuel, ce qui était bien peu comparé au tarif horaire que j’aurais dû débourser puisque je jouais énormément (souvent à 6 heures du matin ou après 21 heures). J’ai donc eu la possibilité de jouer autant que je voulais et c’est peut-être la raison pour laquelle j’en suis arrivé là aujourd’hui. Mes parents n’auraient jamais pu me permettre de jouer si souvent s’ils avaient dû payer les tarifs horaires.  

« Quand je leur ai parlé (Redvers, son fils Trevor, directeur général des installations, et Adam Seigel, PDG de l’entreprise), j’ai vu que leur objectif m’interpellait – donner accès à plusieurs courts au Canada et les rendre disponibles toute l’année. »

Seigel, qui s’amuse en disant qu’il a déjà gagné contre Milos à 12 ans, déclare à propos de son partenariat avec Raonic : « C’est en fait l’histoire du garçon qui rentre à la maison. Milos a grandi dans notre club. Il a compris ce que nous voulons faire : des projets de partenariats municipaux pour offrir des terrains communautaires abordables. »

L’entreprise a vu le jour il y a 43 ans à Newmarket, en Ontario, à l’initiative de Terry Redvers. Elle se concentrait alors sur la prestation de tennis en salle dans les installations municipales, en négociant des partenariats public-privé.

« Nous avons toujours aimé nous investir dans la collectivité. Notre objectif d’entreprise est d’offrir l’accessibilité à un prix raisonnable. Nous ne travaillons donc pas avec des clubs haut de gamme. »

Grâce à ses capitaux, ses ressources, son expérience et son expertise, le groupe Tennis Clubs of Canada gère les clubs. « Nous payons des frais de location à la municipalité qui nous confie ses terrains, explique Seigel. Nous sommes donc responsables à 100 % des dépenses et des bénéfices. Nous nous occupons de tout. Nous payons toutes les dépenses et recevons tous les revenus, y compris les frais de terrains. »

Planifiant une croissance d’ici la fin de l’année à partir de ses huit clubs en Ontario, Tennis Clubs of Canada est en pourparlers avec différents groupes à travers le pays, en vue d’ajouter quatre autres clubs en 2023.

Raonic, qui est à l’origine de la restauration de deux terrains dans son ancien quartier de Thornhill, en Ontario, connaît bien l’état délabré des terrains communautaires. « Lorsque les terrains ne sont pas utilisés l’hiver, ils sont endommagés par les éléments – glace, neige, même le sel des rues, dit-il. Ensuite, les terrains sont dans un mauvais état l’été et les gens ne veulent pas les utiliser. »

Tennis Clubs of Canada est à la fine pointe de la technologie en matière de gestion de clubs et d’innovations axées sur la pratique hivernale du tennis dans des structures gonflables qui protègent les terrains des dommages causés par les hivers rigoureux du Canada.

Un exemple d’évolution dans la pratique du tennis intérieur est la technologie des bulles claires. Ce sera une caractéristique essentielle de l’entente avec le Stratford Tennis Club.

Il y a actuellement quelques bulles translucides, mais celle de Stratford sera en fait transparente – à 93 %. « Même par temps couvert, vous n’avez pas besoin de lumière artificielle, commente Seigel. Cela permet d’économiser beaucoup sur les coûts énergétiques et d’environnement. Quand le soleil pointe, il augmente la température intérieure de 10 degrés Celsius. Le plus important demeure l’esthétique – au cours des hivers mornes, cette bulle apporte littéralement de la lumière au parc. Comme il y a des gens qui passent, c’est aussi de la bonne publicité. »

Le fait d’avoir un célèbre partenaire comme Raonic aide à promouvoir l’expansion de Tennis Clubs of Canada, ce qui s’harmonise avec l’initiative « Programme de courts de tennis intérieurs » de Tennis Canada.

« C’est un mariage paradisiaque », déclare avec enthousiasme le président de Tennis Canada, Michael Downey.

« Le joueur canadien le plus décoré en simple à l’ATP s’associe au groupe d’entrepreneuriat Tennis Clubs of Canada, ceux qui ont fourni du temps de jeu à Milos et à son entraîneur Casey Curtis lorsqu’il était enfant et commençait à jouer. Milos sait pertinemment que le Canada a un urgent besoin de terrains de tennis abordables toute l’année, et il essaie de collaborer en devenant non seulement un ambassadeur, mais aussi un investisseur dans l’entreprise. » 

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Raonic résume ainsi sa participation dans Tennis Clubs of Canada :
« Au cours de la dernière année surtout, j’ai passé beaucoup de temps loin du tennis. J’ai donc pu réfléchir à quelque chose comme ça. Un jour, dans un avenir lointain j’espère, je déciderai ce que je ferai après ma carrière, mais je veux garder un lien avec le tennis. M’investir dans un tel projet me rappelle l’importance que cette entreprise a eue à mes débuts dans la vie, ce qui signifie beaucoup pour moi. Il s’agit vraiment d’une participation empreinte de nostalgie avec des personnes qui ont fait une différence pour moi. »

Et Raonic termine en affirmant : « L’occasion que j’ai de travailler avec Terry, Trevor et Adam, c’est quelque chose de très spécial et de gratifiant. »

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