INDIAN WELLS
Tous les joueurs ont un endroit de prédilection et pour Milos Raonic, il faut qu’il s’agisse d’Indian Wells.
C’est ce que révèlent les chiffres à la suite de sa victoire de jeudi qui le qualifie pour la demi-finale pour une quatrième fois 2015, en comptant sa finale de 2016 face à Djokovic.
Il n’est pas cinq en cinq au carré d’as pour la très bonne raison qu’il n’a pas participé au tournoi en 2017 en raison d’une blessure.
Milos, qui se rapproche des 500 victoires — il en a maintenant 484 —, possède une meilleure fiche sur le ciment du désert californien que sur le célèbre gazon de Wimbledon où il a fait une finale, une demie et deux quarts.
Faisant tout pour rester le chef de file du tennis canadien alors que les jeunes Denis Shapovalov et Félix Auger-Aliassime lui poussent dans le dos, Milos a eu un cadeau en quart de finale.
La 13e tête de série affrontait Miomir Kecmanovic, un Serbe de 19 ans qui occupe le 130e échelon et qui a été repêché des qualifications pour remplacer Kevin Anderson.
En vertu de son classement, Kecmanovic devait être à Drummondville cette semaine. Bref, il valait mieux cette situation pour Milos que les dangereux Dominic Thiem (7e) contre Gaël Monfils (18e) confrontés dans l’autre quart de cette section de tableau.
Tout en demeurant prudent, Raonic a montré qui était le patron sur le terrain. Les comptes ont été de 6-3 et 6-4 en 71 minutes avec 13 aces et 35 coups gagnants (18 au coup droit) contre 15 erreurs devant la légende Rod Laver parmi la foule. On le reverra samedi contre le gagnant Thiem-Monfils.
BIANCA DÉJÀ AVEC LES PLUS GRANDES
Ce n’est pas rien ce qu’accomplit présentement Bianca Andreescu à 18 ans. Il est intéressant de savoir qu’elle a de la très prestigieuse compagnie en Martina Hingis (2006) et Serena Williams (2015), qui sont les deux seules autres de l’histoire à avoir atteint les demi-finales d’Indian Wells à titre d’invitée des organisateurs.
On a lu, vu et entendu les propos d’après-match de Bianca, 60e, et elle a joué la carte de l’humilité malgré le derby de démolition en règle mercredi qu’elle a fait subir à Garbine Muguruza (6-0 et 6-1 en 52 minutes).
L’Espagnole est une ex-numéro un et détentrice de deux titres de Grands Chelems.
« J’ai connu une bonne journée, ce qui n’a pas été son cas », de dire l’étoile de Mississauga, en Ontario.
« Je m’en suis tenu à ma tactique. Je voyais bien qu’elle ne parvenait pas à libérer son jeu et j’en ai profité pour appliquer plus de pression sur son coup droit pour la déplacer », a-t-elle ajouté avec fierté et respect envers sa rivale.
EN PANNE DE SOLUTION
Garbine Muguruza, 25 ans et 20e mondiale, a rapidement reconnu la domination de sa jeune rivale.
« J’ai essayé de la déranger en changeant de jeu. Chaque fois que je tentais quelque chose de différent, elle répliquait avec de meilleurs coups pour conserver un haut niveau », a été son explication de la déroute.
QUE DISENT BIANCA ET ELINA L’UNE ET L’AUTRE
À sa troisième demi-finale de l’année, après celles d’Auckland et de Newport Beach, Bianca affrontera la 6e tête de série Elina Svitolina, vendredi.
« Je l’ai vue jouer. Elle a une carrière fantastique. Je vais “étudier” le match », mentionnait Bianca.
Et que pense l’Ukrainienne, treize fois championne sur le circuit à 24 ans ?
« Comme elle est jeune et nouvelle, je la connais moins. Ce que je sais très bien toutefois, c’est qu’elle est en tête (26-3) pour les victoires au circuit. Ce qui est sûr c’est que je devrai jouer mon meilleur tennis », reconnaissait-elle pour montrer que personne ne prend Bianca à la légère.
Le match de Bianca Andreescu sera retransmis sur les ondes de TVA Sports 1 ou 2. Quant à RDS, il continue de présenter les hommes.
L’EFFORT N’AURA PAS SUFFI POUR GABRIELA
La bonne volonté n’aura pas suffi à Gabriela Dabrowski, d’Ottawa, et à sa partenaire Yifan Xu, jeudi soir. Elles ont remonté un déficit de 5-3 en deuxième manche, mais ont échappé leur place en finale devant Elise Mertens et Aryna Sabalenka en des comptes 6-2 et 7-6 (5).
EN DIRECT DE DRUMMONVILLE
L’immense place qu’occupe Indian Wells avec les résultats canadiens n’empêche pas le Challenger Banque Nationale de Drummondville de connaitre aussi une excellence semaine.
Tant mieux ! Un record de foule a été enregistré en début de semaine au centre René-Verrier.
*Photo en vedette : Mauricio Paiz