Fernandez lifts her fist and smiles while sitting on her player cair at the US Open

Photo : Camerawork USA/Tennis Canada

Valérie Plante, mairesse de Montréal fraîchement réélue le soir du 7 novembre, a insisté dans son discours de victoire sur le fait qu’il est possible de « diriger une grande ville avec le sourire ».

Cette marque de commerce, qui lui a valu autant d’admiration que de reproches parmi ses détracteurs, est également un signe distinctif de notre jeune et talentueuse Leylah Annie Fernandez. Et c’est pour le mieux.

En quelque sorte, Leylah est en élection à chaque début de tournoi. Et, selon des spécialistes, il se pourrait bien que son sourire et son attitude positive, dans les moments intenses, l’aident à remporter chaque scrutin sportif que représentent ses matchs.

Des chercheurs ont souligné les multiples bénéfices attribués au sourire. Du nombre, l’amélioration de la performance sportive.

Selon ces spécialistes, le sourire active les neuropeptides, des acides aminés qui influent sur la fonction du système nerveux. Ceci a pour effet de diminuer le stress et d’entraîner la sécrétion d’hormones comme la dopamine, les endorphines et la sérotonine.

Ces hormones n’ont pas seulement la capacité de nous faire sentir bien, mais aident à notre rétablissement après des douleurs physiques. Le sentiment de bonheur associé au sourire peut aussi nous aider à renforcer notre concentration.

Dans cette courte démonstration, produite par le site Baseline Media, vous pourrez suivre ce raisonnement intéressant, expliquant à quel point cette propension à sourire a pu aider Fernandez à gravir les échelons. Et même à sa rivale, Emma Raducanu, de la surpasser dans le match ultime des récents Internationaux des États-Unis.

2021 restera marquée par cette bataille des jeunes, talentueuses, précoces et… souriantes futures stars du tennis féminin.

Canada-Lettonie : Analyse

Le Canada, éliminé après le tournoi à la ronde des Finales de la Coupe Billie Jean King (BJK), tentera d’obtenir sa place pour les Finales de 2022 dans le cadre d’une rencontre de qualification contre la Lettonie, en avril prochain.

Le tirage effectué le 6 novembre dernier, il a déterminé que cette rencontre serait disputée chez nous.

Il s’agira d’un premier duel entre les deux pays. Le Canada occupe présentement le 10e rang, alors que la Lettonie est 12e.

En vertu des plus récents classements (actualisés), parus deux jours plus tard, voici à quoi ressemblerait l’équilibre des forces si la confrontation avait lieu cette semaine.

Et à la condition, bien sûr, que toutes ces joueuses y participent. Ce qui devrait être le cas puisque, normalement, il y a un moment libre à la mi-avril entre des tournois de la WTA présentés en Amérique (Mexique, Colombie) et l’importante épreuve de Stuttgart, en Allemagne.

Malgré la rétrogradation de Bianca Andreescu, on peut penser que l’équipe canadienne pourrait être déclarée favorite. Non seulement ses joueuses de simple sont plus jeunes, mais leur niveau leur permet de rivaliser, voire battre logiquement les rivales lettones. Le Canada compte aussi sur une spécialiste du double nommée Gabriela Dabrowski, cinquième mondiale. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille négliger la Lettone Jelena Ostapenko, 20e à la WTA.

D’où proviendrait l’avantage ? Au Canada, puisque Dabrowski serait reposée ? Ou à la Lettonie puisque Ostapenko serait dynamisée par ses matchs de simple ?

À suivre, comme on dit habituellement dans ces circonstances.

Chutes brutales

Bianca Andreescu n’est plus dans le Top 10 de la WTA.

Ni dans le Top 20, le Top 30 ou le Top 40.

Mais c’était prévisible et attendu. La correction du classement d’Andreescu, annoncée deux mois plus tôt, a été actualisée le 8 novembre.

Sans surprise la Canadienne est passée du 24e au 46e rang de la WTA, une chute de 22 places. Et si je dis « sans surprise », c’est que la perte des points du tournoi californien d’Indian Wells de 2019 était anticipée depuis un bon bout de temps (même si ça fait tout de même deux ans et demi que l’épreuve a eu lieu).

Bianca Andreescu hits a forehand volley
Photo : Camerawork USA/Tennis Canada

L’organisme du tennis professionnel féminin avait annoncé cette correction, le 4 septembre dernier, par le biais de ce communiqué.

Andreescu n’est pas la seule à enregistrer ce type de déplacement vers le bas. Quelques autres « gros » noms ont aussi encaissé des pertes de points notables.

On pense à Belinda Bencic, demi-finaliste à Indian Wells, qui est descendue du 17e au 23e échelon, et la finaliste du tournoi (battue par Andreescu), Angelique Kerber, qui est passée de la 9e à la 17e place.

Parmi les chutes plus notables, à la suite de la perte des points acquis à Indian Wells en 2019, ou encore aux tournois de Rabat (Maroc) et de Bois-le-Duc (Pays-Bas), se trouvent l’Américaine Allison Riske, qui a glissé de 22 échelons (de 52e à 73e), tandis que la Britannique Johanna Konta est rétrogradée de 39 rangs (du 73e au 112e).

Et, pour celles et ceux qui n’ont pas suivi les fluctuations de cette liste depuis quelques semaines, rappelons que Serena Williams est sur le seuil du Top 40, occupant le 41e échelon depuis la fin du mois d’août.

Quant à l’ainée, Venus, qui a passé les trois derniers mois entre les 150e et 170e rangs, elle se retrouve au 314e, une dégringolade abyssale de 144 échelons enregistrée lors de la plus récente mise à jour. À Indian Wells, Venus avait atteint les quarts de finale.

Étrange, tout de même, de voir la grande Venus ainsi décalée, comme l’a souligné le journaliste Christopher Clarey, du New York Times.

Next Gen… sans Félix

Le 3 novembre, Félix Auger-Aliassime a officialisé son retrait des championnats de fin de saison regroupant les meilleurs espoirs de la prochaine génération de l’ATP. Ce tournoi a été créé il y a cinq ans déjà et se déroule à Milan, en Italie.

Félix, tout comme Denis Shapovalov, y était admissible depuis plusieurs années. Mais un seul des deux compères canadiens y a participé et c’était lors de sa première année d’émergence, en 2017. Shapo y avait alors enregistré une fiche d’une victoire et deux défaites, pour être éliminé du carré d’as. Il avait ensuite déclaré forfait lors des deux années suivantes.

Felix Auger Aliassime signs tennis balls for fans after a match
Photo : Corinne Dubreuil/ATP Tour

Auger-Aliassime, de son côté, était qualifié en 2019, mais n’avait pas pu y participer en raison d’une blessure à une cheville.

Cette année, le Québécois était deuxième du classement, cédant le premier rang à l’Italien Jannick Sinner, qui a lui aussi décidé de ne pas être de la partie, à la grande déception de ses compatriotes, forcément, puisque le tournoi a lieu chez lui.

Sinner ne sera pas très loin, toutefois, puisqu’à 145 km de là se trouve Turin, toujours au pied des Alpes, là où se déroule l’autre grand tournoi de fin d’année, celui des Finales de l’ATP. Et l’Italien sera le premier substitut en vertu de sa neuvième place au classement final de cette compétition.

Les amateurs locaux pourront au moins se rabattre sur un autre des leurs en la personne de Lorenzo Musetti, qui fera partie du groupe B avec l’Américain Sebastian Korda, l’Argentin Sebastian Baez et le Français Hugo Gaston. Dans le groupe A, les quatre participants seront l’Espagnol Carlos Alcaraz, l’Américain Brandon Nakashima, l’Argentin Juan Manuel Cerundolo et le Norvégien Holger Vitus Nodskov Rune.

Vous rappelez-vous qui ont été les vedettes des trois éditions précédentes ?

Retour en arrière sur les trois finales :

2017 : Hyeon Chung (KOR) bat Andrey Rublev (RUS), 3-4, 4-3, 4-2, 4-2

2018: Stefanos Tsitsipas (GRE) bat Alex De Minaur (AUS), 2-4, 4-1, 4-3, 4-3

2019 : Jannik Sinner (ITA) bat Alex De Minaur (AUS), 4-2, 4-1, 4-2

Janik Sinner holds the Next Gen Finals trophy
Photo : Peter Staples/ATP Tour

Note : Le tournoi a fait relâche en 2020

Djokovic : toujours plus haut

Novak Djokovic aura peut-être échoué dans trois de ses quatre objectifs principaux de 2021, mais il aura tout de même établi une marque prestigieuse qui ne sera pas rééditée de sitôt.

Bien sûr, on a fait grand état de sa tentative de réaliser le Grand Chelem calendaire, soit remporter les quatre tournois du Grand Chelem dans la même année. Parallèlement, il tentait de réaliser quelque chose d’encore plus difficile, le Grand Chelem doré (Golden Slam), soit d’ajouter le titre olympique aux quatre titres précédemment nommés.

Et il n’aura pas réussi à dépasser le total de 20 titres majeurs qu’il partage avec Roger Federer et Rafael Nadal.

Mais il vient de terminer la saison au premier rang de l’ATP pour la septième fois de sa carrière. Et ça, ce n’est pas banal.

Il partageait la marque de six avec l’Américain Pete Sampras qui avait réalisé l’exploit en 2000, devant Federer, Nadal et Jimmy Connors qui avaient déjà accompli une telle réussite à cinq reprises.

Bien sûr, le record absolu de semaines consécutives en tête du classement appartient toujours à Roger Federer, qui n’avait pas été délogé de son trône pendant 237 semaines consécutives. Djokovic comptait déjà une séquence de 122 semaines (de juillet 2014 à novembre 2016). Sa séquence actuelle est de 64.

Pour le nombre total de semaines au premier rang, dans une carrière, il en est à 346, soit 36 de plus que le Roi Roger, son plus proche poursuivant.

Au passage, à Paris, Djokovic a réussi à atteindre une 54e finale d’un tournoi « Masters 1000 » en carrière, améliorant un record qu’il a obtenu en devançant Rafael Nadal (52), la fois précédente. Qui plus est, en remportant cet événement, il inscrivait un 37e triomphe, un autre record en « Masters 1000 », devançant Nadal avec qui il partageait le sommet. 

Photo : Paris Rolex Masters

Les yeux seront dorénavant tournés vers Turin, en Italie, pour les Finales de l’ATP, un tournoi de fin de saison que le Serbe tentera de remporter pour une sixième fois. Djokovic ne l’a plus gagné depuis 2017, alors qu’il venait d’inscrire un quatrième titre de suite.

S’il l’emportait cette année, il rejoindrait (encore) Federer avec un sixième couronnement.

Cette année, il en sera à une 14e participation à ce tournoi, soit trois de moins que le meneur à ce chapitre, un certain Suisse dont je n’ai pas besoin de réécrire le nom.

Graphic with the players who qualilfied to the ATP Finals in 2021

Il joue toujours… à 97 ans !

Fin août, je vous présentais un admirable joueur de tennis de 91 ans, le Québécois Émilien Vallée.

Son histoire inspirante a suscité beaucoup de réactions et a même été diffusée à la télé nationale de Radio-Canada.

Monsieur Vallée n’est évidemment pas le seul au monde à continuer de pratiquer son sport au-delà des 90 ans.

Rafael Nadal en a récemment accueilli un à son académie de tennis. Il s’agit de Leonid Stanislavskyi, 97 ans, le joueur le plus âgé de la planète inscrit à la Fédération internationale de tennis (ITF). Il a même inscrit son nom dans le fameux livre des records Guinness.

Le célèbre Majorquin lui a rendu hommage par le biais d’une publication sur son compte Instagram, expliquant que M. Stanislavskyi rêvait de visiter l’école de tennis de Nadal. Outre les photos, on peut y voir un court extrait de leurs échanges sur un terrain intérieur du complexe.

Il lui est presque impossible de trouver un rival à sa mesure, dans son groupe d’âge, mais ça n’a pas empêché Leonid de continuer de participer aux championnats européens et mondiaux, tout en remportant des victoires contre des compétiteurs plus… « jeunes » que lui, même s’il ne se déplace pas aussi rapidement qu’il le voudrait.

Mais peu importe.

Pour en voir un peu plus sur cet Ukrainien remarquable, voici un reportage du média britannique The Guardian :

Courriel : privard@tenniscanada.com

Twitter : @paul6rivard

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