Comme le montre la photo du haut, il y avait beaucoup de monde pour la troisième journée des qualifications de Roland-Garros.
La foule n’était pas aussi importante au Court 15 où il n’y a que trois bancs de deux personnes. Mais ce qui était impressionnant, c’est la façon dont Rebecca Marino a montré comment jouer en puissance sur la terre battue.
Les statistiques le prouvent : elle a produit 25 coups gagnants comparativement à deux seulement pour son adversaire, l’Ukrainienne Katarina Zavatska. Elle a remporté le match 6-1 et 6-2 en à peine 63 minutes.
Cette victoire est survenue au lendemain de son gain de 6-4 et 6-3 aux dépens de l’Argentine Paula Ormaechea.
« J’étais un peu plus à l’aise aujourd’hui et plus sûre de mon jeu », a mentionné Marino. « Ma première victoire m’a donné confiance. »
Il y a des similitudes entre les deux matchs : dans les deux cas, Marino a perdu son premier jeu au service, mais s’est rapidement ressaisie pour prendre les devants 4-1. La différence, c’est que mardi, elle a permis à Ormaechea de créer l’égalité à 4-4. Toutefois, contre Zavatska, elle a laissé son pied sur la pédale, frustrant la 210e mondiale, comme on peut le voir sur la photo ci-dessous.
« J’ai senti qu’au début de la première et de la deuxième manche qu’elle était dans le match. Mais après l’avoir brisée, elle a commencé à s’effondrer un peu. J’ai essayé de continuer à marteler mes coups sans lui permettre de reprendre l’avantage. Je savais qu’elle allait essayer de se battre après sa pause-toilette (de cinq minutes à la fin de la première manche), mais j’ai persisté. Ce qui est bien, c’est que je l’avais déjà affrontée (une victoire de 6-3 et 6-2 aux qualifications de l’Open de Miami en mars) et que je savais un peu à quoi m’attendre. J’avais un certain avantage. »
Elle pourrait également en avoir un contre sa prochaine rivale, Seone Mendez, une Australienne de 23 ans qui occupe le 223e rang mondial. Marino l’a battue 7-5 et 6-1 en quart de finale d’un tournoi ITF au Mexique, en mars.
« Nous avons joué à Irapuato, qui est en altitude, donc je ne sais pas si c’est un bon indicateur de la façon dont elle a joué. J’ai gagné ce match, mais elle va être très bonne sur la terre battue — elle est un peu plus petite et se déplace très bien. Je pense qu’elle s’entraîne assez souvent sur la terre battue. Je dois donc être prête pour une bataille et je vais faire mes devoirs avant de retourner sur le terrain. »
Le meilleur classement à vie de Mendez est le 198e rang (mars 2020), tandis que Marino était 38e en juillet 2011. « Elle fait assurément une percée cette année. Tout est en jeu, peu importe le passé. C’est le dernier tour des qualifications et tout le monde veut gagner. IL ne reste plus qu’à savoir qui va réussir. »
Pour son duel de vendredi contre Mendez, Marino pourrait jouer sur un terrain avec un peu plus de visibilité que celui sur lequel elle a évolué contre Zavatska.
« Ce n’est pas très pratique pour les spectateurs », mentionnait Marino à propos de l’absence quasi totale de sièges au Court 15. Parmi ces spectateurs se trouvait la capitaine de l’équipe canadienne de la Coupe Billie Jean King, Heidi El Tabakh. « C’est à côté d’un terrain d’entraînement. Mais un terrain, c’est un terrain, non ? Il y a des lignes et tu dois faire le travail. Peu importe que tu sois sur le Court 15 ou le Suzanne-Lenglen, tu dois disputer le match. »
Le soleil brille dans la Ville Lumière cette semaine — avec des températures qui ont atteint 29 degrés Celsius mercredi.
« J’adore ça », s’est réjouie Marino. « Je ne trouve pas ça trop chaud et la terre battue répond très bien. Je suis vraiment heureuse des conditions en ce moment. »
Il y a de forts risques d’orages vendredi, ce qui pourrait marquer un bris dans le printemps chaud et sec que la France connait cette année.
L’HEURE DU TIRAGE
Le tirage des tableaux principaux du simple de Roland-Garros sera effectué jeudi, à 19 h (13 h, HE).
Une Canadienne pourrait être au centre des spéculations lorsque les noms (en fait, les jetons) seront tirés. Il s’agit de Bianca Andreescu (72e). Elle pourrait affronter n’importe qui, de la numéro un mondiale Iga Swiatek à une qualifiée classée au-delà du 200e rang.
« Je pense qu’elle est un élément surprise du tableau et tout le monde doit s’en méfier », confiait Marino. « Les joueuses savent ce qu’elle peut réaliser. »
Parmi les autres joueuses qui pourraient surprendre, il faut penser à la talentueuse Ukrainienne Anhelina Kalinina (36e), qui réussit des angles formidables, et à une joueuse qui a un pedigree, mais pas les performances sur terre battue, Naomi Osaka (38e).
Chez les hommes, le joueur le plus dangereux pourrait être l’ancien 7e mondial David Goffin (novembre 2017), qui est en forme malgré son 48e rang. Quelques joueurs moins connus jouent aussi très bien : l’Argentin Sebastien Baez (38e) et le Norvégien Holger Rune (40e).
RAFA EN VEDETTE
Mercredi soir, Rafael Nadal s’est entraîné pour la première fois sur le Court Philippe-Chatrier et a testé son pied gauche devant quelques milliers d’amateurs. Les signes étaient prometteurs lors de cette première sortie.