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On a souvent l’impression qu’une équipe de la Coupe Davis est constituée de quatre ou cinq joueurs et d’un capitaine. Ce sont eux que l’on voit à l’œuvre sur le terrain, ce sont eux que l’on voit sur les affiches promotionnelles et aussi dans les différentes conférences de presse. Mais en réalité, l’équipe s’étend bien au-delà des joueurs et de leur capitaine. C’est toute une armée qui travaille d’arrache-pied à l’arrière-scène. En effet, l’équipe canadienne de la Coupe Davis BMW peut aussi compter sur l’appui d’un entraîneur (Frédéric Fontang), un entraîneur de double (Daniel Nestor), un préparateur physique (Nicolas Perrotte), un médecin (Nicolas Sauvé), un physiothérapeute (Taran Ohsen), un massothérapeute (Jeff Ludovic), un gérant (Alain Beaupré) et un cordeur (Yvon Gilbert).

Au fil des prochaines rencontres, nous vous présenterons ces acteurs dans l’ombre afin de vous aider à mieux connaître les différents rôles de cette équipe de soutien. Et vous constaterez qu’ils n’ont qu’un seul but commun : exercer leur expertise afin que les joueurs soient au sommet de leur art lorsque la compétition se mettra en branle. Aujourd’hui, pleins feux sur l’entraîneur de l’équipe canadienne : Frédéric Fontang.

Frédéric Fontang est un ancien jouer de tennis français qui a atteint le 59e rang de l’ATP et a remporté un titre au cours de sa carrière. Il a accroché sa raquette en 1998 et a commencé sa carrière d’entraîneur peu de temps après. Depuis, il a entraîné Jérémy Chardy, Caroline Garcia, puis s’est tourné vers Tennis Canada après quelques conversations avec un certain Louis Borfiga. Il a d’abord entraîné Vasek Pospisil de l’automne 2012 jusqu’en août 2016 et est maintenant le co-entraîneur de Félix Auger-Aliassime aux côtés de Guillaume Marx.

« Je venais d’arrêter de travailler avec Caroline Garcia. J’étais toujours en contact avec Nicolas (Perrotte) et Luigi (Louis Borfiga), car on se connaît depuis longtemps, puis Louis m’a appelé en septembre 2012 pour me demander si j’étais intéressé de faire un essai avec un jeune joueur à l’époque, Vasek Pospisil. On a tout de suite eu une bonne chimie et voilà, c’était le début de mon aventure avec le Canada. »

Cette semaine, plutôt que de se concentrer sur un seul joueur, comme il le fait pour la majeure partie de la saison, son rôle d’entraîneur de l’équipe canadienne de la Coupe Davis l’amène plutôt à partager son temps et son expertise avec quatre joueurs et à travailler avec toute une équipe de soutien.

« C’est complètement différent… même si je considère qu’on fait tout de même un travail d’équipe lorsqu’on travaille avec un joueur comme Félix, ça fait du bien d’avoir cette dimension d’équipe qui est très forte et qui est sympathique, car on partage les responsabilités ; il y a des ondes positives et on ressent la chimie qui se forme entre les joueurs. Ça change de la routine et c’est toujours positif. »

Le rôle d’un entraîneur de la Coupe Davis est d’épauler le capitaine. S’il n’occupe pas autant l’avant-scène que son collègue, il réalise néanmoins un travail important pendant les entraînements et les matchs. En effet, il n’est pas rare de voir Fontang s’adresser au capitaine Frank Dancevic en plein match pour lui faire part de ses observations. Après avoir collaboré avec Dancevic pendant maintenant près de deux ans, il estime que ce dernier est très à l’aise dans son rôle de capitaine.

« Je trouve qu’il a vraiment tout ce qu’il faut et qu’il est déjà un excellent capitaine. Il a l’expérience de joueur, puisqu’il a déjà disputé plusieurs matchs à la Coupe Davis. Il connaît les rouages, il sait comment ça fonctionne et je crois aussi que sa personnalité est l’un de ses principaux atouts. C’est quelqu’un de rassembleur qui inspire la confiance et qui fait régner une bonne énergie au sein de l’équipe. »

Au cours des derniers jours, Fontang a mené les entraînements du Canada. Le but principal était de s’ajuster aux conditions et à la surface. La plupart des joueurs sont arrivés dès le mercredi pour amorcer leur préparation. Rapidement, les Canadiens ont trouvé leurs aises à la Caja Magica.

« C’est une surface qui est bonne pour nos joueurs. Elle n’est pas trop rapide avec des rebonds hauts, mais avec des balles qui voyagent assez rapidement et un peu d’altitude, ça nous donne des conditions assez rapides. Nos joueurs sont arrivés suffisamment tôt pour pouvoir s’habituer aux conditions. »

Si l’équipe canadienne a tout ce qu’il faut pour aller loin dans cette compétition, Fontang est bien conscient de la complexité de la tâche qui attend son équipe pour le tournoi à la ronde.

« Notre groupe fait partie des groupes qui sont très forts. Je crois qu’il y a trois groupes qui se démarquent et le nôtre en fait certainement partie donc ce sera très difficile. Tous les joueurs sont forts. Maintenant, en raison du moment dans la saison où la Coupe Davis est disputée, les résultats demeurent imprévisibles. Certains joueurs viennent de prendre des vacances à la suite du dernier Masters 1000 de l’année et donc ce n’est pas tout le monde qui arrive avec une préparation optimale. Qui sait, ça rendra peut-être la compétition encore un peu plus intéressante et imprévisible. »