Le tennis a encore plus de raisons d’être fier de son sport à la suite de l’intronisation cette semaine de Richard Legendre au Panthéon des sports du Québec.

C’est avec verve, mais aussi grande humilité, reconnaissance et humour, que Richard a fait cette semaine son entrée dans le sélect club des immortels.

« Je veux d’abord rassurer tous ceux qui ont précédemment été intronisés pour le tennis (y compris Réjean Genois et François Godbout qui étaient sur place). Ce n’est pas comme joueur, mais comme bâtisseur que je suis ici. Ne vous inquiétez donc pas trop de la baisse de valeur de votre trophée ! », a déclaré le trop modeste ex-champion junior du Canada qui a aussi représenté le Canada à la Coupe Davis.

En plus de son brio sur les courts, Richard s’est aussi démarqué comme administrateur, notamment à titre de vice-président à Tennis Canada et de l’Impact au soccer. Ce n’est pas un, mais deux stades qu’il a construits en ajoutant le stade Saputo (le président Joey Saputo était aussi dans la salle) en plus du Stade IGA.

Sa participation sportive l’a porté jusqu’en politique, notamment à titre de ministre des Sports dans les années de Bernard Landry à la tête du gouvernement.

« J’ai été chanceux et la bonne étoile qui m’a accompagné le long de mon parcours porte des noms », enchaîne le nouveau retraité de 66 ans en identifiant chacun en commençant par les prénoms.

« Ma chance a aussi été que mon plus grand rival soit devenu mon plus grand ami », a-t-il mentionné au sujet de Réjean Genois.

« J’ai toujours cru en la chance », a renchéri Richard et comme Thomas Jefferson (un des pères fondateurs des États-Unis), je constate aussi que plus je travaille, plus je deviens chanceux ».

Bien que dernier d’une longue soirée à prendre la parole, on aurait pu entendre voler une mouche pendant son discours.

Richard a parlé de son épouse Johanne, qu’il a rencontrée à Tennis Canada, de ses enfants Camille et Nicolas de même qu’Arthur, le petit fils dont il est si immensément fier.

« Un jour, je vais expliquer à Arthur que ce sont mes amis qui m’ont décerné ce trophée du Panthéon pour me remercier d’avoir été si heureux de pouvoir faire ce j’aimais tant : du sport », ont été ses mots de la fin.

Est-ce nécessaire de préciser que les gens se sont levés d’un trait pour l’ovationner ?

ÉCHOS DU GALA…

Bernard Parent et Pierre Pilote (hockey), Ann Dow (water-polo), Marian Domonkos (tennis de table), Claude Potvin (balle rapide), Claude Saint-Jean (photographe), Liliane Lacroix (journaliste), Yvan Dubois (administration) et Daniel Talbot (golf) sont les autres intronisés de 2019.

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Fondé par Edgar Théoret et présidé par Jacques Baril, le Panthéon est la mémoire du sport au Québec. Ils sont maintenant 269 membres.

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Il existe vraiment une solidarité chez les intronisés et une trentaine d’anciens étaient dans la salle pour féliciter les « recrues ». Nommons Yvan Cournoyer, Guy Lapointe, Jacqueline Gareau, Claude Raymond, Jacques Doucet, Peter Dalla Riva et Nathalie Lambert pour nommer que celles et ceux-ci.

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Un très beau geste sportif est survenu en arrière-scène lorsqu’Eugène Lapierre, successeur de Richard à la vice-présidence de Tennis Canada à Montréal, a volontairement cédé sa place à Réjean Genois pour qu’il remette le trophée d’intronisation à son ami d’enfance.

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La table de Tennis Canada était bien garnie avec Eugène de même que Marie et Réjean Genois, Claudine Ferragut, Alain Beaupré, Roy Halpin, Jean-François Manibal et Réjean Lévesque, les deux de Tennis Québec, et qui ont tous œuvré auprès de Richard Legendre.

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En ordre alphabétique, les intronisés du tennis au Québec sont : Robert Bédard, Réjean Genois, Rolland Godin, François Godbout, Sébastien Lareau, Lucien Laverdre, Maurice Leclerc, Andrée Martin et Henri Rochon.

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« Le tennis occupera toujours une place spéciale parce que c’est ce qui m’a conduit en politique et à l’Impact jusqu’à dernièrement », affirme le nouveau retraité Richard Legendre qui reste actif en donnant un cours de marketing sportif aux HEC de l’Université de Montréal.