Bianca Andreescu stands on the Canadian bench and raises her hands over her head.

Photo : Martin Sidorjak

Depuis quelques années, on dit que le Canada est entré dans l’âge d’or du tennis.

Bien que les contributions de joueurs comme Daniel Nestor, Milos Raonic et Eugenie Bouchard, pour n’en nommer que quelques-uns, aient grandement favorisé l’essor du tennis au Canada, personne ne l’a propulsé vers d’aussi hauts sommets que Bianca Andreescu.

Son triomphe aux Internationaux des États-Unis de 2019 a marqué une étape importante pour le tennis canadien. Un autre grand pas a été franchi lorsqu’Équipe Canada présentée par Sobeys a remporté la Coupe Davis, la « Coupe du monde » du tennis masculin en 2022.

Logiquement, la suite de cette progression serait que l’équipe féminine, menée par Andreescu et Leylah Annie Fernandez, finaliste à Flushing Meadows en 2021, reproduise l’exploit de leurs compatriotes.

Pour les Canadiennes, le parcours vers un premier titre de la Coupe Billie Jean King s’est amorcé vendredi, mais Andreescu ne fait pas officiellement partie de la formation à Vancouver, car une blessure à la cheville subie à Miami la tient à l’écart du jeu.  

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Est-ce que cela signifie qu’Andreescu allait tout simplement abandonner ses coéquipières ?

Pas du tout.

Photo : Gibi Saini

Lorsque les Canadiennes ont fait leur entrée sur le court, vendredi après-midi, Andreescu était sur le banc de l’équipe avec le reste du personnel de soutien, prête à encourager ses compatriotes face à la Belgique.

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« Le simple fait d’être ici, de faire partie de cet environnement d’équipe, d’être entourée de ces femmes extraordinaires et de les encourager est fantastique. Je les aime beaucoup », a mentionné Andreescu.

Tout au long des matchs de vendredi — une victoire pour Fernandez et une défaite pour Rebecca Marino —, on pouvait voir la joueuse de Mississauga encourager ses coéquipières, faire du bruit avec des bâtons tonnerre et même prendre des vidéos de quelques moments clés.

Fernandez, qui a assumé le rôle de joueuse numéro un lorsqu’Andreescu s’est retirée, est très heureuse que sa compatriote ait fait le voyage jusqu’à Vancouver.

Rencontrer l’équipe belge

« Ça compte beaucoup pour nous, pour toute l’équipe, a expliqué Fernandez. Bianca est une joueuse importante pour le Canada. Elle a réussi de grandes choses et chaque fois qu’elle a l’occasion de défendre les couleurs de son pays, elle se donne à fond. Je suis heureuse qu’elle soit ici, qu’elle nous encourage. Elle nous donne confiance. »

Photo : Gibi Saini

« C’est génial, nous aimons toutes Bianca, a ajouté Marino. C’est admirable qu’elle soit ici [après sa blessure] et cela montre qu’elle fait vraiment partie de l’équipe. Nous sommes très heureuses qu’elle soit ici et elle complète bien le banc. »

Pendant les matchs, seuls les capitaines des équipes (Heidi El Tabakh pour le Canada) ont le droit de parler aux joueuses sur le terrain. Si Andreescu portait le chapeau de capitaine, voici le message qu’elle livrerait à ses joueuses.

« Tout le monde sait comment jouer au tennis, tout le monde sait ce qu’il faut faire, je dirais que c’est plus une question de motivation, a-t-elle expliqué. Je leur dirais “Vous vous débrouillez très bien, ne lâchez pas. Continuez de jouer avec votre cœur, donnez tout ce que vous avez.” Des petites choses comme ça. »

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Même si Andreescu ne ressent pas la pression de devoir gagner, cela ne lui rend pas la tâche plus facile. En fait, c’est encore plus difficile pour elle de devoir se contenter d’être spectatrice.

« Honnêtement, je déteste regarder le tennis, surtout quand ce sont des personnes que j’aime. Je veux que mon équipe gagne. J’aime beaucoup mieux jouer que regarder. »

Andreescu n’a pas passé toute la journée sur le banc, car elle a pu frapper des balles après le départ des spectateurs.

Andreescu attend aussi avec impatience de rencontrer les amateurs dans le cadre d’une séance de dédicace de son livre, samedi, au Colisée Pacifique.

« J’ai vraiment hâte. J’adore rencontrer les gens. J’espère en faire plus à l’avenir. Je pense que mon histoire peut être une source d’inspiration pour beaucoup de personnes. »

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