Gabriela Dabrowski (facing) high-fives Luisa Stefani.

Photo : Martin Sidorjak

par Max Gao

Après un début d’année mouvementé en Australie, au Moyen-Orient et aux États-Unis, les athlètes de la WTA et de l’ATP se sont retrouvés à Madrid à la fin d’avril pour le premier tournoi mixte sur terre battue de la saison. Et bien que tous les Canadiens soient tombés au deuxième tour du simple, certains ont fait des percées en double.

Chez les hommes, Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov — un duo affectueusement surnommé « Shauger » — ont réalisé un superbe parcours jusqu’aux quarts de finale à la Cája Mágica.

« Nous avons commencé à jouer ensemble chez les juniors. Nous avions 15 et 16 ans, je crois. Notre style de jeu est resté le même — agressif avec de bons services, du tennis explosif —, mais nous nous sommes améliorés, a mentionné Auger-Aliassime en riant. À l’époque, nous ne savions pas trop ce que nous faisions ; nous sommes maintenant beaucoup plus structurés et constants. »

Photo : Martin Sidorjak

Étant donné que cette épreuve du Circuit Masters 1000 se déroule sur près de deux semaines, les Canadiens ont décidé de disputer le double ensemble afin de trouver leurs marques sur la terre battue. Après avoir fait équipe pour la première fois en 14 mois et atteint les quarts de finale à l’Open BNP Paribas d’Indian Wells en mars, Auger-Aliassime et Shapovalov, champions du double junior des Internationaux des États-Unis en 2015, ont surpris les doubles champions de tournois du Grand Chelem Juan Sebastian Cabal et Robert Farah en deux jeux décisifs au premier tour.

Au lendemain de leur défaite respective en simple, les Canadiens se sont ressaisis pour éliminer les sixièmes têtes d’affiche, Harri Heliovaara et Lloyd Glasspool, en deux manches de 6-4 et 6-2 sans faire face à une seule balle de bris.

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« Nous jouons simplement le double pour disputer quelques matchs de plus et nous amuser, a confié Shapovalov après la victoire de dimanche. C’est donc ce que nous faisons — on a du plaisir en jouant. »

Quelques jours plus tard, Auger-Aliassime et Shapovalov menaient par une manche face aux quatrièmes têtes d’affiche Marcelo Arevalo et Jean-Julien Rojer, mais lorsque le niveau des Canadiens a commencé à baisser, l’équipe de double la plus aguerrie a réussi à se sortir du pétrin face aux jeunes loups, signant un gain de 4-6, 6-2 et [12-10] pour atteindre la demi-finale.

Photo : Martin Sidorjak

En 2021, Gabriela Dabrowski, d’Ottawa, et sa partenaire brésilienne Luisa Stefani ont connu une belle séquence avant Flushing Meadows, remportant l’Omnium Nationale présenté par Rogers à Montréal et accédant aux finales de la Classique Mubadala Silicon Valley de San Jose, ainsi qu’à celle de l’Open Western and Southern de Cincinnati. Un an après que Stefani se soit blessé au genou en demi-finale des Internationaux des États-Unis, la Brésilienne et la Canadienne ont fait équipe pour remporter le titre à Chennai en septembre dernier, et se sont engagées à jouer plus souvent ensemble en 2023.

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Dabrowski et Stefani ont renoué en mars à l’Open BNP Paribas, mais elles tentent encore de retrouver leur forme après avoir perdu la moitié des six matchs qu’elles ont disputés cette saison.  

Au premier tour à Madrid, le tandem canado-brésilien a surmonté un déficit d’une manche pour éliminer Sofia Kenin et Magda Linette, puis a bien évité les pièges posés par les sœurs Andreeva, Erika et Mirra. (Mirra, 16 ans et finaliste du simple junior des Internationaux d’Australie, a fait beaucoup parler d’elle cette semaine alors qu’elle éliminait Leylah Annie Fernandez, Beatriz Haddad Maia et Linette avant de tomber face à la numéro deux Aryna Sabalenka, en simple.)

En quart de finale, Dabrowski et Stefani ont montré des signes de la forme qu’elles avaient il y a deux ans en poussant les favorites Coco Gauff et Jessica Pegula à la limite de trois manches avant de plier l’échine 6-4, 3-6 et [10-5].

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Depuis qu’elles ont uni leurs efforts pour la première fois à Indian Wells, Leylah Annie Fernandez et l’Américaine Taylor Townsend ont compilé une fiche de neuf victoires et trois défaites et ont eu raison de quelques-unes des meilleures équipes de double.  

Finalistes de l’Open de Miami, Fernandez et Townsend sont sur une lancée dans la capitale espagnole. En effet, elles ont indiqué la sortie aux deuxièmes têtes d’affiche Lyudmyla Kichenok et Jelena Ostapenko, à Oksana Kalashnikova et Yana Sizikova, ainsi qu’aux anciennes championnes Hsieh Su-Wei et Barbora Strycova sans concéder une seule manche.

« Nous sommes toutes les deux des joueuses polyvalentes et j’adore la façon dont Taylor prend l’initiative au filet, ce que j’apprends de plus en plus à faire, et il y a aussi la bonne communication », a expliqué Fernandez à propos de ses succès avec Townsend après leur victoire de 6-0 et 7-6(3) face à Hsieh et Strycova.

« C’est vraiment bien d’avoir une partenaire régulière, a ajouté Townsend. Et nous nous améliorons à chaque tournoi. Je pense que nous nous entendons très bien et que nous avons beaucoup de plaisir sur le court. »

Fernandez et Townsend espèrent poursuivre sur leur lancée lorsqu’elles se mesureront à Victoria Azarenka et à Beatriz Haddad Maia en demi-finale.

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