Photo : @rnadalacademy
Dans la première semaine de février, Félix Auger-Aliassime a été vu en célèbre compagnie alors qu’il s’entraînait dans l’est de l’île de Majorque.
Bon… ce n’est pas comme si cette rencontre était une énorme surprise.
Cet entraînement se déroulait à Manacor, ville natale de Rafael Nadal et site de l’académie de tennis que le surdoué espagnol a fondée en 2016.
Qui plus est — et ce n’est pas une surprise non plus —, les deux athlètes sont liés par un certain Toni Nadal, l’oncle du sixième joueur mondial et entraîneur/conseiller du huitième.
Et ce n’est pas fini. Ajoutons à l’équation le fils de Toni — et cousin de Rafa — Joan, un joueur avec qui Félix a été enchanté d’échanger au cours de ce séjour.
Joan Nadal Vives est âgé de 18 ans et commence sa carrière. Il a disputé quelques tournois de catégorie M15 et M25 dans son île natale de Majorque, depuis le début de 2023.
Ce n’est pas la première visite de Félix dans l’île espagnole, mais celle-ci a nettement été plus médiatisée, tant par l’Académie elle-même que par l’ATP.
Félix pouvait donc compter sur ses deux entraîneurs, l’autre étant celui qui l’accompagne dans tous les tournois, Frédéric Fontang.
On devine que le trio préparait la reprise de leur calendrier après une sortie un peu trop hâtive à leur goût, certainement, lors des Internationaux d’Australie. À la reprise du calendrier de l’ATP, Félix a fait l’impasse sur la première semaine pour amorcer son retour au tournoi intérieur de Rotterdam, site de la conquête du premier titre de sa carrière l’an dernier.
Mais, outre ses 45 terrains, l’Académie a d’autres attraits comme ce petit musée dédié à Nadal, l’un des plus grands joueurs de l’histoire de ce sport. Auger-Aliassime, qui compte déjà quatre titres ATP, a pu jeter un coup d’œil amusé aux… 92 trophées du vétéran majorquin.
Bien entendu, l’hôte n’allait pas laisser repartir Félix et son équipe sans leur faire faire le tour du propriétaire…
En terminant, rappelons que les prochaines semaines seront importantes pour le numéro un canadien. Il doit défendre les nombreux points acquis en février 2022 dans le cadre des tournois successifs de Rotterdam, aux Pays-Bas, et de Marseille, en France, alors qu’il y avait participé chaque fois à la finale.
Les « Avengers » du tennis
Voilà une collection qui a du punch !
Tennis Channel a imaginé sa cohorte de Super Héros.
Par cette initiative, la chaîne spécialisée qui a fait preuve de beaucoup d’imagination afin de vêtir 10 étoiles de la WTA et de l’ATP de costumes éclatants.
Le tout a pris naissance à la suite d’une publication de Matteo Berrettini sur Instagram : « Gros entraînement dédié au coup droit, aujourd’hui », écrivait l’Italien sur son message où on le voit tenir le lourd marteau de Thor.
Par la suite, cinq autres joueurs de l’ATP et quatre de la WTA ont été choisis pour faire partie de cette équipe surhumaine, soit en raison de leurs réalisations, soit pour leurs affinités avec certains personnages ou encore leur ressemblance.
D’ailleurs, j’avoue que j’ai souri en voyant Stefanos Tsitsipas associé à Loki. Je ne m’avancerai pas jusqu’à dire que le joueur grec fait preuve d’autant de malice dans ses stratégies que le vilain frère de Thor, mais du côté de la physionomie, j’ai trouvé une certaine ressemblance.
Mais j’ai résolument éclaté de rire lorsqu’ils ont jumelé Marton Fucsovics à… HULK !
Le tennisman hongrois, à la musculature taillée à la serpe, ne déteste pas la mettre en évidence, peut-être dans le but, tout comme Hulk, de les impressionner.
Les autres athlètes retenus sont Frances Tiafoe, Novak Djokovic et Ben Shelton. Du côté des dames, Aryna Sabalenka, Maria Sakkari et Jessica Pegula se métamorphosent en des héroïnes connues. Et, en 10e place, on retrouve la plus jeune du groupe, Coco Gauff, dans une interprétation bien à la mode depuis la sortie des nouvelles aventures se déroulant au royaume mythique du Wakanda.
Vous trouverez les détails de chaque Avenger de Tennis Channel ici.
Si vous avez quelques idées sur des associations du genre, n’hésitez pas à me les envoyer aux adresses laissées au bas de ce blogue.
La lumière au bout du tunnel chinois ?
Il est arrivé de nulle part. Ou presque.
Le Chinois Yibing Wu a pris le tennis masculin de court remportant la finale du tournoi ATP 250 de Dallas.
Il a battu, dans l’ordre, les Denis Shapovalov, 27e mondial, Adrian Mannarino (63e), Taylor Fritz (8e) et John Isner (39e). En finale, il a résisté à une mitraille de 44 as d’Isner pour l’emporter 6-7(4), 7-6(3) et 7-6(12) en plus de trois heures.
Le dernier (et le seul) Chinois à avoir atteint une finale ATP était Bing Pan. En 1995.
Wu connaît une ascension phénoménale. Le 20 mars 2022, il y a donc moins d’un an, il était au… 1 869e échelon de l’ATP. Après avoir enlevé les honneurs de trois Challengers en juin et juillet, il se retrouvait au 177e rang. Un bond astronomique de 1 692 échelons en deux mois.
Sa semaine à Dallas lui fait intégrer le Top 100, car il occupe désormais la 58e place. Il vient donc de gagner plus de 1 800 rangs en moins d’un an. Inutile de vous dire qu’il devient le joueur le mieux classé de l’histoire du tennis dans son pays.
La Chine n’a jamais vu un de ses citoyens percer le Top 100 avant octobre 2022. Le premier s’appelle Zhizhen Zhang et c’est lui l’autre Chinois à occuper le Top 100.
S’ils ne se sont jamais affrontés en simple, Zhang et Wu font la paire. En juillet dernier, ils s’étaient rendus en quarts de finale du double au Challenger d’Orlando. Sur ce cliché, ils célébraient leur qualification respective pour le tableau du simple masculin des Internationaux des États-Unis en août dernier.
Pour Wu, cette magnifique ascension reste un exploit remarquable, même si son nom n’était pas tout à fait inconnu. Rappelons qu’il a enlevé les titres de simple et de double aux Internationaux juniors des États-Unis de 2017, à quelques semaines de ses 18 ans.
Mais il a aussi manqué presque trois années de compétition, entre 2019 et 2022, en raison de blessures ce qui explique un peu cette émergence tardive.
Un Chinois dans le Top 100 relève presque de l’anachronisme. Mais c’est loin d’être le cas au tennis féminin comme en font foi les cinq femmes qui se trouvent présentement parmi les 100 premières de la WTA. Et depuis 20 ans, de manière presque ininterrompue, il y a toujours entre trois et six Chinoises dans ce groupe à la fin de chaque année.
C’est Na Li qui a été la première à réellement tracer la voie aux joueuses de son pays. Non seulement Li a-t-elle atteint le deuxième rang mondial en 2014, un fait unique, mais elle est aussi la seule Chinoise à avoir remporté un tournoi du Grand Chelem. Deux, en fait… ceux de Roland-Garros en 2011 et de Melbourne en 2014.
Cela dit, on peut se demander pourquoi cette disparité femmes/hommes dans le succès du tennis chinois. Vous vous en doutiez, c’est un manque d’intérêt des jeunes garçons pour le tennis.
En Chine, les jeunes mâles sont fous de basketball. C’est ce qui ressort d’un article publié il y a quelques semaines par le magazine New Yorker et dont la manchette était consacrée au nouvel espoir féminin du tennis chinois, Qinwen Zheng, actuelle 25e mondiale, à trois rangs d’une autre performante compatriote, Shuai Zhang (22e).
Cet article fait le point sur cette situation, tout en soulignant les changements créés par la pandémie et la saga Peng Shuai qui ont entraîné l’arrêt de tout tournoi féminin en Chine depuis deux ans. À lire.
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