Montage of tennis players celebrating

Certains restent stoïques, d’autres s’écroulent. Et, bien sûr, il y en a qui ont des réactions absolument extatiques. 

Que ce soit en tournois du Grand Chelem ou lors d’humbles épreuves du circuit Challenger, devant une poignée de spectateurs, les joueuses et les joueurs de tennis ont toutes sortes de réactions lorsque vient le temps de célébrer un coup spectaculaire ou, surtout, la conquête d’un titre. 

Dans un simple message sur Twitter, TennisTV demandait à ses abonnés quelle était, selon eux, la célébration la plus mémorable.  

Beaucoup ont répondu, bien sûr, celle de Rafael Nadal à l’issue de la conquête de son 21e grand trophée. Mais notre mémoire est sélective ou, souvent, elle opère à court terme.  

En parcourant les suggestions des amateurs, je me suis délecté et j’ai découvert des séquences que je n’avais jamais vues. J’ai donc pensé vous partager les meilleures sélections. Pour votre bon plaisir.  

Et le mien.  

Daniil, le poisson mort : 

D’abord, une des façons les plus bizarres de confirmer une victoire en Grand Chelem… sa toute première, de surcroit. En effet, personne ne saura ce qui est passé par la tête du grand Russe, Daniil Medvedev, le 12 septembre dernier, lorsqu’il a battu Novak Djokovic en finale des Internationaux des États-Unis, mais une chose est certaine : personne n’avait vu ça et personne ne l’oubliera. 

Novak, le brouteur : 

Moins particulière, quoiqu’aussi originale qu’inattendue, c’est une célébration dont on se souviendra toujours. En 2019, après avoir battu Roger Federer en finale de Wimbledon au terme d’une finale épique de cinq manches, Novak Djokovic profite du moment, s’accroupit et arrache quelques brins d’herbe du court central pour les déguster. 

Courier fait le grand plongeon : 

Quant à Jim Courier, la palme lui revient pour la célébration la plus compliquée. À l’issue de la première de ses deux victoires consécutives contre Stefan Edberg, en finale des Internationaux d’Australie (celle de 1992), l’Américain accepte le trophée puis entreprend une longue course hors du stade, à travers le garage intérieur, hors du parc Flinders et, de l’autre côté de l’avenue Batman, pour finalement plonger dans la rivière Yarra. Spectaculaire, la démarche a toutefois compliqué la tâche des caméramen et des préposés à la sécurité. 

Sans compter que Courier plongeait dans une des rivières les plus polluées du monde, ce qui lui a valu d’être malade pendant une semaine après son exploit. Mais bon, un titre vaut bien quelques souffrances. 

Cash, le précurseur : 

Petite note historique, ici. À l’issue de sa victoire en finale de Wimbledon en 1987, l’Australien Pat Cash voulait à tout prix remercier son clan et, dans toute sa joie, allait réaliser une première. En effet, jamais un champion ou une championne du tournoi londonien n’avait fait ça auparavant.  

C’est aujourd’hui devenu la norme. Et dans tous les tournois, ou presque. 

Il baisse son short !!!! 

Le Russe Marat Safin était un monstre de talent, mais il avait aussi son p’tit côté fanfaron et… surprenant. Comme lorsqu’il célébra la fin d’un échange spectaculaire, en cinquième manche de son match de deuxième tour contre l’Espagnol Félix Mantilla à Roland-Garros, en 2004.  

Le grand exploit de Bianca : 

Le Canada compte un seul titre de simple d’un tournoi du Grand Chelem. En terrain hostile, face à une Américaine idolâtrée, l’une des plus grandes joueuses de l’histoire, femmes ou hommes confondus, la jeune Ontarienne Bianca Andreescu a réalisé l’impensable.  

Après sa victoire contre Serena Williams, en septembre 2019, sa réaction n’était pas la plus exubérante, mais elle présentait un crescendo qui l’a fait passer de l’incrédulité à la satisfaction du devoir accompli puis au soulagement total. 

Inoubliable. 

La collection de Serena :  

Mais on ne pourrait ignorer l’énergique, l’intense et l’exubérante Serena dans cette liste. D’ailleurs, voici une compilation de quelques-unes des 855 célébrations de victoires de sa carrière. Vous en aurez pour votre argent… 

Le comble du bonheur : 

Venus Williams a remporté 49 titres de simple féminin et a participé à 83 finales. Juste en tournois du Grand Chelem, outre ses sept triomphes, elle a atteint la finale à dix reprises. Mais probablement n’a-t-elle jamais aussi heureuse d’accéder au match ultime qu’en janvier 2017, à Melbourne. 

Avec délai :  

Roger Federer a remporté son 20e et dernier titre du GC en janvier 2018, en Australie. Mais c’est lors de la conquête de son 18e, un an auparavant, qu’il a attendu le plus longtemps avant d’exploser de joie. C’est que son rival et ami, Rafael Nadal, malgré peu d’espoir, avait tout de même demandé la reprise du dispositif électronique Hawk-Eye avant de capituler et de confirmer la victoire du Suisse.

Énergie pure : 

En 1991, Jimmy Connors avait 38 ans. S’il n’a pas gagné les Internationaux des États-Unis, cette année-là, il pourra revendiquer un des moments les plus électriques de l’histoire de ce tournoi. « Jimbo » a littéralement fait exploser le court central de Flushing Meadows, dans cette victoire de quart de finale aux dépens du Néerlandais Paul Haarhuis. Après avoir survécu à un long échange, le vétéran gaucher a créé une onde de choc qui a dû résonner jusqu’aux frontières canadiennes. 

Émotion pure : 

Comment ne pas être ému en revoyant la réaction d’Andy Murray après sa victoire en finale de Wimbledon en 2013, alors qu’il devenait le premier Britannique en 55 ans à remporter le tournoi majeur de son pays ? Ces images valent mille mots et émotions. 

Mettons de côté les grands de ce monde pour se retrouver dans de plus humbles tournois. Non sans y puiser quelques perles.  

Trop, c’est comme pas assez… : 

Le 6 novembre 2018, l’Autrichien Jurij Radionov remporte un match de 16e de finale au Challenger de Bratislava face à un rival de longue date, le Biélorusse Uladzimir Ignatik, au jeu décisif de la manche ultime (8-6). 

De Hulk à Christiano Ronaldo, Radionov a imité des célébrations de célébrités face à un maigre public qui riait probablement plus de lui qu’autre chose.  

Ah oui… Ignatik n’est même pas venu lui serrer la main. 

Rencontre au sommet : 

Celle-ci est une célébration par un… perdant. Vous avez bien lu. Le prix de l’originalité revient à l’Israélien Dudi Sela, battu au deuxième tour de l’Omnium de Colombie, en juillet 2014. C’est que Sela, qui mesure 1,75 m, le Croate Ivo Karlovic, 2,11 m, en lui faisant l’accolade les yeux dans les yeux. Il a fait ce qu’il fallait pour annuler l’écart de 14 pouces entre les deux athlètes 

Le choix du blogueur 

Un certain soir d’août 2017 : 

En terminant, si vous demandez quelle est ma contribution? Pourquoi ne pas revivre celle d’un Canadien, en ses terres, un soir d’août 2017, quand il a surpris le monde entier ?  

Au terme de ce match de troisième tour à Montréal, ce n’est pas Rafael Nadal qui s’est laissé tomber sur le sol, mais bien un jeune de 19 ans du nom de Denis Shapovalov.  

J’y étais. Je décrivais ce match à la télé québécoise. Je n’oublierai jamais ce moment. 


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Twitter : @paul6rivard 

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