Leylah Fernandez waves to the crowd.

Martin Sidorjak

D’une certaine façon, la première semaine de Roland-Garros était prévisible.

Presque toutes les têtes de série masculines ont répondu aux attentes et ont mis la table pour une deuxième semaine spectaculaire. Du côté féminin, la grande favorite semble inébranlable alors que le tableau implose autour d’elle.

Mais une fougueuse petite Canadienne pourrait avoir son mot à dire.

Voici ce que vous devez savoir.

Au cas où vous l’auriez manqué : Fernandez et Dabrowski sont les seules Canadiennes encore en lice ; Auger-Aliassime écrit l’histoire malgré la défaite

Il est très difficile de voler la vedette parmi les vedettes dans un tournoi du Grand Chelem. C’est toutefois ce que les Canadiens ont réussi lors de la première semaine de Roland-Garros.

Leylah Annie Fernandez semble avoir retrouvé la forme qui lui a permis d’atteindre la finale des Internationaux des États-Unis, l’an dernier, car elle vient de se qualifier pour son deuxième quart de finale d’un tournoi majeur.

Même si le tirage n’avait pas été tendre à son égard, Fernandez a été fidèle à elle-même en démontrant tout son courage et sa détermination. Elle a aisément disposé de ses deux premières rivales avant de surprendre Belinda Bencic (14e) en trois manches.

Au quatrième tour, elle a encore eu besoin de trois manches pour se défaite d’Amanda Anisimova, demi-finaliste à Paris en 2019.

Nous sommes passés à un cheveu d’assister à une bataille canadienne au troisième tour, mais Andreescu est tombée aux mains de Bencic. Si elle avait gagné, elle aurait croisé le fer avec Fernandez.

Même si Fernandez a remporté ses quatre duels, la grande vedette de la semaine est sans doute Félix Auger-Aliassime, qui a réussi ce que seuls deux joueurs avaient fait auparavant : pousser Rafael Nadal à la limite de cinq manches à Roland-Garros.

Auger-Aliassime a bien failli rater son rendez-vous avec le roi de la terre battue, car il était mené par deux manches à zéro lors de son affrontement du premier tour contre le qualifié Juan Pablo Varillas. Le Canadien a cependant réussi à renverser la vapeur et à vaincre le Péruvien avant d’éliminer ses deux rivaux suivants. Il devenait ainsi le deuxième joueur canadien de l’ère ouverte à atteindre le quatrième tour du simple de toutes les épreuves du Grand Chelem.

Auger-Aliassime, qui était pour le moins le grand négligé face à Nadal, a donné tout ce qu’il pouvait contre le plus grand joueur de terre battue de tous les temps. Il a remporté la manche initiale, puis a fait preuve d’un immense sang-froid pour revenir en force et obliger l’Espagnol à disputer une cinquième manche après avoir tiré de l’arrière par deux manches à une.

Même s’il n’a pu terminer le travail dans la cinquième manche, Auger-Aliassime s’est joint à un club exclusif de joueurs, comprenant Novak Djokovic et John Isner, à avoir poussé Nadal à la limite de cinq manches à Roland-Garros.

Les deux autres Canadiens aux tableaux du simple, Denis Shapovalov et Rebecca Marino, ont tous deux été éliminés au premier tour.

Shapovalov a perdu contre Holger Rune, qui est maintenant en quart de finale, tandis que Marino a plié l’échine face à la 18e tête de série, Coco Gauff, qui fait aussi partie des huit dernières survivantes.  

Photo : Martin Sidorjak

En double, la Canadienne Gabriela Dabrowski a obtenu les résultats mitigés.

Dabrowski et sa partenaire Giuliana Olmos, qui formaient la troisième meilleure équipe du double féminin, ont été suprises au troisième tour par Jelena Ostapenko et Lyudmyla Kichenok, 14es têtes d’affiche.

Dabrowski est encore dans la course en double mixte, ayant atteint les quarts de finale avec John Peers.

Fernandez et sa coéquipière Kirsten Flipkens ont été éliminées au deuxième tour par les deuxièmes têtes de série, Veronika Kudermetova et Elise Mertens.

Au tableau du simple masculin, 14 des 16 derniers joueurs faisaient partie des têtes de série, y compris les huit premières. Cinq des huit premières têtes d’affiche ont atteint les quarts de finale.

Chez les femmes, cependant, on ne pouvait compter que sur une seule constante, à savoir la numéro un mondiale Iga Świątek. La favorite s’est qualifiée pour les huitièmes de finale sans perdre une seule manche.  

Świątek était la seule des dix premières têtes de série à atteindre le quatrième tour. Jessica Pegula était la seule autre des 16 premières têtes d’affiche à accéder à cette étape du tournoi.

À ne pas manquer : Leylah tente de participer à une deuxième finale majeure

À la veille des quarts de finale, qui seront présentés à compter de mardi, Fernandez est la joueuse la mieux classée du bas du tableau. Ce qui fait d’elle la favorite pour atteindre la finale.  

Sa prochaine rivale sera l’Italienne Martina Trevisan, quart de finaliste à Paris en 2020 et récente championne du tournoi de Rabat, au Maroc. Ce duel sera le premier de la journée sur le Court Philippe-Chatrier.

Si Fernandez parvient à se débarrasser de l’Italienne, elle pourrait croiser le fer avec Coco Gauff ou Sloane Stephens en demi-finale.  

On s’attend à ce qu’Iga Świątek soit la finaliste du haut du tableau. Lundi, elle a perdu sa première manche avant de dominer la Chinoise Qinwen Zheng. En quart de finale, elle sera opposée à Jessica Pegula (11e) et pourrait se mesurer à la gagnante du match opposant Veronika Kudermetova et Daria Kasatkina en demi-finale.

Tous les yeux seront rivés sur le haut du tableau masculin, car le 59e duel entre Nadal et Djokovic aura lieu mardi, en quart de finale. L’an dernier, Djokovic avait eu raison de Nadal au carré d’as, mais l’Espagnol a remporté sept de leurs neuf affrontements à la porte d’Auteuil.

Le gagnant de ce match croisera probablement le fer avec Carlos Alcaraz, s’il parvient à faire tomber Alexander Zverev.  

Dans le bas du tableau, Casper Ruud sera opposé à Holger Rune, qui a surpris Stefanos Tsitsipas (4e). Le dernier quart de finale mettra en vedette Andrey Rublev et Marin Cilic.

Gabriela Dabrowski espère poursuivre sur sa lancée en double mixte. La Canadienne et l’Australien Peers affrontent une équipe négligée en quart de finale. Une victoire les mettrait sur le parcours de Wesley Koolhof et d’Ena Shibahara, deuxièmes têtes de série, en demi-finale.

Sous le radar :

Pendant que l’attention était tournée vers Paris la semaine dernière, la Canadienne Stacey Fung a fait le grand ménage au Mexique. Fung a mis la main sur son deuxième titre ITF à Cancún, après y avoir conquis le premier de sa carrière en décembre dernier.

Fung a également pris part à la finale du double avec Dasha Ivanova.

Cette semaine, huit Canadiens, quatre hommes et quatre femmes, y compris Fung, participant à une autre épreuve de ITF à Cancún.

Steven Diez et Alexis Galarneau évoluent tous les deux sur le circuit Challenger, respectivement en Allemagne et en Italie.  

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