Rafael Nadal bites the trophy.

Photo : Martin Sidorjak

Nous savions tous que les Internationaux d’Australie allaient être fantastiques.

Il serait difficile de trouver un tournoi du Grand Chelem plus mémorable, pour le meilleur ou pour le pire, et après un début chaotique, la première épreuve du Grand Chelem de l’année est devenue un tournoi historique.

Et les Canadiens s’en sont très bien sortis.

Si on se fie à ce qui s’est passé à Melbourne, la saison 2022 s’annonce exceptionnelle.

Voici ce que vous devez avoir.

Au cas où vous l’auriez manqué : Nadal et Barty écrivent de nouvelles pages d’histoire

Internationaux d’Australie

Dans un sens, la fin des Internationaux d’Australie était prévisible.  

Avant le tournoi, on s’attendait à ce qu’un joueur y remporte son 21e titre majeur, un record, et que la meilleure joueuse du monde consolide sa place au sommet.

Ces deux faits se sont produits, mais dans le premier cas, ce n’est pas le joueur qu’on attendait qui a pris la tête de la course au plus grand nombre de titres de grands chelems.  

Après avoir talonné Roger Federer pendant toute sa carrière, Rafael Nadal est enfin au sommet de la montagne grâce à la conquête, aux Internationaux d’Australie, de son 21e grand titre, brisant ainsi l’égalité qui le liait à Federer et à Novak Djokovic.

Et il l’a fait de manière spectaculaire, comblant un écart de deux manches dans ce qui est devenu la deuxième plus longue finale d’un tournoi du Grand Chelem pour venir à bout du deuxième mondial Daniil Medvedev après une bataille de cinq heures et 24 minutes. Ce n’était que la quatrième fois — et la première depuis 2007 —, que Nadal parvenait à surmonter un déficit de deux manches à zéro. Et c’était également la première fois de l’ère ouverte que cela se produisait en finale des Internationaux d’Australie.

Grâce à ce triomphe, Nadal possède non seulement le plus grand nombre de titres de tournois du grand Chelem, mais il devient également le deuxième joueur de l’ère ouverte, et le quatrième de l’histoire, à remporter les quatre épreuves du Grand Chelem à deux reprises.   

La finale a été épique. Medvedev semblait avoir une main et trois doigts sur le trophée après avoir empoché les deux premières manches et mené 3-2, 0-40 sur le service de Nadal au troisième acte. Mais l’Espagnol a rappelé à tous pourquoi il est assurément le plus grand combattant du sport, en repoussant trois balles de bris avant de signer ce qui pourrait être la plus grande victoire de sa carrière pour remporter sa deuxième couronne à Melbourne.

Cette victoire est d’autant plus spectaculaire que Nadal a été opéré au pied il y a quelques mois et qu’il craignait devoir mettre fin à sa carrière, s’attendant même à participer aux Internationaux d’Australie pour la dernière fois. Il a ensuite contracté la COVID-19 à la fin de décembre. Mais rien de tout cela ne l’a empêché d’amorcer une séquence victorieuse au cours de laquelle il a déjà amassé deux trophées.

Ashleigh Barty a eu un parcours beaucoup plus simple vers le titre, ne concédant aucune manche à ses rivales avant d’ajouter une troisième couronne majeure à son tableau de chasse, et, qui plus est, sa première à la maison. Pour ce faire, elle a eu raison de l’Américaine Danielle Collins en deux manches en finale.

Ce triomphe mettait un terme à une disette de 44 ans pour les Australiens à la maison. Lors d’une cérémonie émouvante, Evonne Goolagong-Cawley, dernière Australienne à avoir été sacrée championne des Internationaux d’Australie et idole de Barty, était sur place pour surprendre la numéro un mondiale et lui remettre le trophée — ce qui n’avait pas été annoncé à l’avance.

Pour Barty, il s’agit d’un premier titre majeur sur surface dure, ce qui la place dans le cercle restreint de cinq joueurs actifs à avoir remporté au moins un titre d’un grand chelem sur chaque surface avec Nadal, Djokovic, Federer et Serena Williams

Barty est également la première femme aborigène à conquérir les grands honneurs des Internationaux d’Australie depuis Goolagong-Cawley.

Quant aux Canadiens, Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov se sont illustrés en accédant aux quarts de finale avant de tomber en cinq manches face aux futurs finalistes.

Le duel d’Auger-Aliassime a été très intense et déchirant, car il a disputé le meilleur tennis de sa carrière, se forgeant une avance de deux manches contre Medvedev et détenant une balle de match dans le quatrième acte. Medvedev a toutefois orchestré une remontée spectaculaire pour battre le Canadien en cinq manches.

Shapovalov a également fait preuve de cran dans son quart de finale contre Nadal, comblant un déficit de deux manches pour pousser le futur champion à la limite de cinq manches avant d’abdiquer.

Pospisil brille en France

Croyez-le ou non, il y avait du tennis ailleurs qu’à Melbourne la semaine dernière et Vasek Pospisil a brillé de tous ses feux en décrochant le titre du Challenger de Quimper, en France.

En finale, Pospisil a eu raison du Français Grégoire Barrère en trois manches pour mettre la main sur son dixième trophée du circuit Challenger et son premier depuis 2019.  

Grâce à ce gain, Pospisil a retranché 17 places à son classement pour se trouver au 121e échelon cette semaine.  

À ne pas manquer :

Trois tournois de l’ATP sont présentés cette semaine et mettent en vedette quelques grands noms.

Ainsi, Alexander Zverev est à la tête du tableau à Montpellier, en France, où évolue également Gaël Monfils, quart de finaliste à Melbourne et triple vainqueur du tournoi français.  

Dominic Thiem devait effectuer un retour au jeu cette semaine à Cordoba, en Argentine, mais s’est retiré à la dernière minute. Le troisième tournoi a lieu à Pune, en Inde.

C’est une semaine de congé pour la WTA. De plus, aucun Canadien n’est en action sur les principaux circuits.

Sous le radar : Un double pour Fung

Pospisil n’est pas le seul Canadien à avoir goûté à la victoire la semaine dernière, car Stacey Fung a défendu avec son succès son titre du tournoi ITF de Cancún au Mexique. Pour Fung, il s’agissait du deuxième titre de sa carrière.

En route vers le match ultime, elle n’a concédé aucune manche à ses adversaires, éliminant en cours de route sa jeune compatriote Bianca Jolie Fernandez, sœur cadette de Leylah Annie.  

Trois Canadiens participent au Challenger de Cleveland. Brayden Schnur affrontera Jack Sock au premier tour du simple. Alexis Galarneau s’est également qualifié pour le simple.

Schnur et Peter Polansky prennent part aux épreuves du double, mais avec des partenaires différents.  

Dans l’ensemble, c’est une petite semaine tranquille, mais vous pouvez suivre les Canadiens en action en cliquant ici.

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