Le mois dernier, il a neigé (et grêlé) dans la vallée de Coachella pour la première fois en 39 ans.

La région désertique de Palm Springs/Indian Wells ne ressemble en rien au Sahara avec ses chameaux et des dunes à perte de vue. En fait, il s’agit plutôt de simples armoises et de palmiers, mais le climat s’est refroidi ces derniers temps. Cette semaine, à Indian Wells, les températures maximales quotidiennes ne dépasseront pas 25 o C et les températures minimales le soir seront inférieures à 10 o C. Qui plus est, le thermomètre n’indiquera pas 26 o C avant dimanche.

Les habitants ont tendance à minimiser ce passage de fraîcheur, un présentateur météo de la télévision a même utilisé l’euphémisme « doux » pour décrire les conditions de cette rare vague de froid.

Il est presque aussi rare de ne voir aucun Canadien aux tableaux des qualifications de l’Open BNP Paribas. Bianca Andreescu (36e), Leylah Annie Fernandez (49e), Rebecca Marino (75e), Félix Auger-Aliassime (10e) et Denis Shapovalov (30e) sont inscrits d’office aux tableaux principaux du simple.

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Il aurait pu y avoir deux Canadiens dans les épreuves préliminaires, mais Eugenie Bouchard, qui possède un classement protégé de 118e, se remet d’un problème au genou – mais elle devrait participer aux qualifications de Miami dans deux semaines. Quant à Vasek Pospisil (153e), il a pris une pause du circuit.

Le seuil de qualification, qui est de 148e chez les femmes, signifie que Carol Zhao (169e) et Katherine Sebov (199e) ne pouvaient pas prendre part au tournoi. Ce seuil est de 146e pour les hommes, privant ainsi Gabriel Diallo (213e) et Alexis Galarneau (221e) d’une participation.

Le tirage de lundi, qui s’est déroulé sur l’esplanade principale à côté du Court 1, a été présenté d’une nouvelle façon cette année. En effet, la superviseure de la WTA, Carolyn Kramer, et le superviseur de l’ATP, Tom Barnes, sont apparus sur un écran géant pour tirer les têtes de série avant qu’un ordinateur génère aléatoirement les noms des autres joueurs pour les placer dans les tableaux.  

Tout cela était un peu fastidieux pour certains amateurs qui assistaient au tirage. Une femme d’un certain âge a mentionné que ce n’était pas aussi excitant qu’elle avait pensé, en se levant avant la fin.

Le tirage a été relativement clément envers les Canadiens, surtout pour Andreescu et Fernandez, qui sont respectivement les 32e et 30e têtes de série et bénéficieront donc d’une exemption au premier tour. Au troisième tour, Andreescu pourrait se mesurer à la numéro un mondiale Iga Świątek tandis que Fernandez pourrait croiser le chemin de Caroline Garcia (5e).  

Jeudi, Marino affrontera Marketa Vondrousova, souvent blessée. La Tchèque occupe le 105e rang, mais était finaliste à Roland-Garros en 2019.     

En ce qui concerne Auger-Aliassime, 8e tête d’affiche, et Shapovalov, 30e, ils ont la possibilité de bien progresser. Il ne faut toutefois pas trop s’avancer, car Auger-Aliassime a perdu contre Jiri Lehecka (71e) aux Internationaux d’Australie, et contre Lorenzo Sonego (67e) à Dubaï, alors que Shapovalov a mordu la poussière contre Wu Yibing (97e) à Dallas et Michael Mmoh (87e) à Delray Beach.

Auger-Aliassime semble mieux placé, car la première tête de série qu’il pourrait affronter est Francisco Cerundolo (27e) au troisième tour, alors que Shapovalov pourrait être opposé à Andrey Rublev (6e).

LEYLAH ET FÉLIX TOMBENT AUX MAINS DES POLONAIS AU PREMIER TOUR

Photo : Jimmie48

La The Eisenhower Cup Tie Break Tens a eu lieu mardi soir et mettaient en vedette, entre autres, les quatre meilleures joueuses de la WTA – Iga Świątek, Aryna Sabalenka, Jessica Pegula et Ons Jabeur, ainsi que Stefanos Tsitsipas (3e), Casper Ruud (4e) et Taylor Fritz (5e).

Les Canadiens Leylah Annie Fernandez et Félix Auger-Aliassime ont aussi pris part à cette épreuve mixte de jeux décisifs. Comme ils étaient les deuxièmes à sauter sur le terrain, ils ont dû rester actifs au bord du terrain pour se réchauffer avant d’entrer en action par une nuit froide.

Quand on a demandé à Świątek après sa victoire en demi-finale avec son compatriote Hubert Hurkacz ce qu’elle aimait le plus d’Indian Wells, elle a répondu : « habituellement la température, mais cette année (elle a souri et haussé les épaules)… »

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Le jeu décisif de Fernandez et d’Auger-Aliassime contre Świątek et Hurkacz a commencé par un « roche/papier/ciseaux » pour déterminer le service — remporté par Świątek contre Fernandez — papier sur roche.

Les deux équipes ont été nez à nez jusqu’au dixième point, alors que les Canadiens menaient 5-4. Świątek a alors eu une balle près du filet et a montré à quel point elle est compétitive en décochant un coup droit gagnant directement sur Fernandez, qui était sans défense au filet. Les Polonais ont gagné six des sept derniers points, dominant grâce à leur jeu agressif.

Sabalenka et Fritz ont remporté cette compétition de jeux décisifs, battant Świątek et Hurkacz 10-6 en finale.

Il y avait une mince consolation pour Fernandez après le match quand l’annonceur lui a dit lors de l’entrevue sur le terrain : « Que tu gagnes ou que tu perdes, tu as le plus beau sourire sur le terrain de tennis. »

Sabalenka et Hurkacz se sont partagé les 200 000 $ remis aux vainqueurs alors que les bénéfices de cette activité ont été versés à des associations caritatives locales.

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Ils s’en sont donné à cœur joie avec des coups percutants, mais c’était surtout dans la bonne humeur que Coco Gauff et Frances Tiafoe se sont entraînés lundi soir.  Gauff a même été un peu espiègle, se disputant longuement avec Tiafoe à propos d’un de ses coups le long de la ligne qui, selon elle, était à l’extérieur.  

La numéro un mondiale Iga Świątek, qui se rend ici au pas de course à son entraînement sur la grande pelouse verte du Tennis Garden d’Indian Wells, est la championne en titre de l’Open BNP Paribas. Elle sera également la championne en titre des quatre prochains tournois si elle les dispute tous – Miami, Stuttgart, Rome et Roland-Garros.

Il semble y avoir de plus en plus d’enfants sur le circuit, y compris Roberto Bautista Agut fils, deux ans et demi, dans les bras de son père.         

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