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PARIS

Avis aux amis organisateurs de tennis à Gatineau et à Granby, demandez d’arrêter les presses maintenant pour l’impression des affiches, car il faudra ajouter une nouvelle photo.

Premier talent canadien à conquérir les grands honneurs du volet junior de Roland-Garros, Leylah Annie Fernandez préférera vos Challengers Banque Nationale à Wimbledon, en juillet.

En transit à Montréal entre Paris et sa base d’entraînement à Boynton Beach, en Floride, la Lavalloise a elle-même confirmé la décision en point de presse mardi au Centre national.

« Les Internationaux de France pourraient bien être mon dernier tournoi junior et si tel devait être le cas, je suis contente d’avoir terminé de la sorte », dit-elle.

Photo : Coupe Banque Nationale

À 16 ans, elle est prête pour accéder à un autre niveau.

« Je vais disputer le circuit canadien. J’aimerais bien jouer aussi la Coupe Rogers », révèle-t-elle en ajoutant Saskatoon comme départ avant les semaines du 14 juillet à Gatineau et du 21 à Granby.

C’EST ENTREPRIS POUR LE PASSAGE VERS LES PROS

À ne pas en douter, la transition est amorcée chez Leylah Annie Fernandez, dont le parcours ressemble en tout à ceux de Félix-Auger-Aliassisme, de Bianca Andreescu et de Denis Shapovalov.

Somme toute, son nouveau classement de numéro trois chez les 18 ans et moins ne servira donc que comme référence pour son curriculum vitae, car les nouvelles priorités se situent ailleurs.

Les Fernandez savent où ils vont et cela comprend Jorge dans ses multiples rôles de père-entraîneur-agent avec la maman aux finances.

« J’aimerais me qualifier pour la Coupe Rogers. J’ai trois objectifs cette année, soit gagner un titre du Grand Chelem (elle avait atteint la finale à Melbourne en janvier), ce qui est fait, finir l’année en santé et obtenir une place parmi les 200 premières de la WTA », indique-t-elle. Elle occupe présentement le 373e rang.

LES ENJEUX SUR LE TERRAIN ET EN DEHORS

Leylah Annie n’est pas la plus grande à cinq pieds trois pouces (1,6 m) et conséquemment la plus puissante, mais comme le précise l’entraîneur Sylvain Bruneau, son agilité, sa vitesse et sa détermination compensent et en plus, elle est gauchère.

« Je m’inspire de Justine Hénin », révèle-t-elle au sujet de la Belge qui a aussi un gabarit délicat à 5 pieds 5 (1,65 m).

Photo : Justine Henin par Sascha Grabow

En passant, Justine, qui a de la famille dans la région de Montréal, est une ex-championne de Roland-Garros avant de s’adjuger sept titres de Grands Chelems et se hisser au sommet du classement.

Un autre enjeu au sein du clan Fernandez se situe au niveau des $$$.

Aidé par Tennis Canada, le fonctionnement s’effectue beaucoup en cellule familiale, ce qui devient plus compliqué avec les progrès. Il faudrait une équipe complète à bâtir.

« Nous n’avons même pas de médecin de famille », raconte le père, conscient que le soutien devient nécessaire.

Michael Downey, chef de la direction de Tennis Canada, était aussi à Montréal mardi. Des démarches sont en cours. On vous tient informés…

LA CADETTE EST DÉJÀ LÀ POUR LA SUITE 

Pour la suite des Fernandez chez les juniors, la relève est là avec la jeune sœur Bianca Jolie. À 15 ans, elle suit très bien les traces de son aînée. Après avoir gagné trois matchs de qualification, la voilà cette semaine en quart de finale d’un tournoi international en Suisse.

Photo : Bianca Jolie Frenandez par Roger Lauzon

« Elle est possiblement meilleure que moi », affirme Leylah Annie.

Au sujet de Leylah Annie, Richard Quirion, de Tennis Canada, qualifie de « très positive » sa participation.

Celui-ci a connu et apprécié l’impact d’une vedette locale ayant vécu les années d’ascension de Félix, Bianca et Shapo qui ont attiré autant le grand public que les médias.

Que ce soit Alain Faucher, président à Granby, de même que Johanne Demers et Mathieu Toupin, les co-directeurs à Gatineau, donnez le feu vert pour faire graver les nouvelles affiches en série !

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