« [Je] devais simplement avoir plus confiance en moi. » C’est ainsi que Victoria Mboko a résumé à la WTA la clé de son ascension fulgurante.
Et on peut affirmer sans se tromper que la confiance de Mboko a fait d’elle une future grande championne.
Le moment de gloire de la Torontoise a été son triomphe historique à la maison lorsqu’elle a remporté le plus important titre de sa carrière jusqu’à présent, mais ce n’était que le couronnement de son passage du World Tennis Tour de l’ITF jusqu’à la WTA.
Mboko n’est peut-être professionnelle que depuis quelques années, mais elle a déjà réalisé tant de choses en route vers le premier rang canadien.
2022-2023
Mboko a partagé certains de ses premiers succès avec sa compatriote canadienne Kayla Cross en double. Le duo ontarien a atteint deux finales de tournois juniors du Grand Chelem en 2022, soit aux Internationaux d’Australie et à Wimbledon. Mboko a ensuite fait ses débuts au tableau principal d’une épreuve de double de la WTA aux côtés de Cross à l’Omium Banque Nationale en août.
La même année, Mboko a fait une percée en simple à la maison. En juillet, à seulement 15 ans, la Canadienne a remporté son premier titre de l’ITF au Challenger de Saskatoon. Elle a défendu avec succès son titre en 2023.
2025
En quelques mois seulement, Mboko a fait une ascension fulgurante dans le classement mondial, ce qui marquait le début de son ascension phénoménale. La Torontoise a connu un extraordinaire début de 2025, remportant quatre titres de l’ITF consécutifs dans le cadre de sa séquence victorieuse de 22 matchs, un record pour une Canadienne, sans perdre une manche.
La domination de Mboko sur le circuit de l’ITF lui a valu un laissez-passer pour l’Open de Miami en mars, où elle a participé au tableau principal d’un tournoi de catégorie 1000 de la WTA pour la première fois. Le passage au circuit principal n’a pas freiné l’élan de l’adolescente, qui a vaincu Camila Osorio pour signer son premier gain sur le circuit.
Du même coup, le classement mondial de Mboko, qui était de 333e au début de l’année, a presque fondu de moitié, la Canadienne se hissant au 156e échelon après Miami.
Peu de temps après, Mboko a commencé à accumuler les victoires dans les tournois du Grand Chelem. À Roland-Garros, la jeune joueuse de 18 ans a aisément franchi les tours de qualification et a atteint le troisième tour. Elle a gagné ses cinq premiers matchs en deux manches, éliminant au passage Lulu Sun et Eva Lys, deux joueuses du Top 100.
Un mois plus tard, Mboko n’a pas laissé filer sa chance au All-England Club. Elle a atteint le tableau principal de Wimbledon en tant que joueuse repêchée, et a battu Magdalena Frech au premier tour pour obtenir sa première victoire contre une adversaire du Top 25.
Au début de la tournée nord-américaine sur surface dure, Mboko faisait partie du Top 100, et sa confiance n’a fait qu’augmenter à la maison.
La Canadienne, qui avait reçu un laissez-passer, a eu raison de trois anciennes championnes de tournois du Grand Chelem, dont la deuxième mondiale Coco Gauff et la douzième Elena Rybakina, pour accéder à la finale à Montréal. Lors du match de championnat, Mboko a comblé un déficit d’une manche pour prendre la mesure de Naomie Osaka, une autre grande championne, et conclure ainsi son parcours historique.
À son septième tournoi de la WTA, la Torontoise de 18 ans est ainsi devenue d’une épreuve de catégorie 1000 et a été propulsée au 25e rang mondial pour devenir la numéro un au Canada.
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Avant la fin d’août, Mboko a atteint le meilleur classement de sa carrière, soit le 23e rang mondial. À seulement 19 ans, elle rivalise déjà avec les meilleures du monde et compte bien ajouter d’autres titres prestigieux à sa collection.
Photo Vedette : Mathieu Belanger



