Dimitrov celebrates a win

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Grigor Dimitrov semble être tombé dans la fontaine de Jouvence. À moins qu’on n’ait versé un élixir de jeunesse dans ses bouteilles d’eau, aux abords des courts.

Toujours est-il que le Bulgare affiche un stupéfiant regain d’énergie l’ayant fait progresser de 24 places au classement en 11 mois. Et, pour la première fois en 10 ans, il réintègre le Top 10 de l’ATP.

Depuis octobre dernier, il a aligné une demi-finale et une finale en Masters 1000, alors qu’il a ajouté en 2024 un titre à l’ATP 250 de Brisbane suivi d’une finale au Masters 1000 de Miami. Depuis le début de l’année, il a remporté 20 des 25 matchs disputés.

Alors que commence la saison de terre battue, on peut aisément se demander si Dimitrov ne pourrait pas continuer cette progression et s’approcher du quintette de tête. Ou même d’obtenir ce titre majeur si prestigieux qui manque à sa collection.

Photo : Nicolas Gouhier/FFT

Longtemps pressenti comme un potentiel gagnant de tournois majeurs, le Bulgare avait atteint la finale de Wimbledon à l’été 2014 pour se retrouver en neuvième place mondiale. Trois ans plus tard, en 2017, il se hissait au troisième échelon de l’ATP après avoir atteint la finale du Masters de fin de saison, à Londres.

Mais revenons en arrière d’une décennie.

Grigor, Milos, Kei

Dimitrov était alors le plus jeune de ce qui devait être une nouvelle génération. Ainsi, il faisait partie de tous ces joueurs ciblés pour succéder éventuellement à l’un des membres du fameux « Big 3 » qui faisait main basse sur la grande majorité des tournois du Grand Chelem, en plus de régner sans partage sur la première place mondiale que les trois superstars se sont échangée sans arrêt pendant 18 longues années.

Infographie: Metro.co

Oui, il faut le rappeler, au cours des quelques 940 semaines comprises entre le 2 février 2004 et le 27 février 2022, seul Andy Murray sera grimpé sur le trône durant 41 semaines de suite.

Ironiquement, Dimitrov était surnommé « Baby Federer » à ses débuts en raison de la similitude de son revers à une main avec celui du « Maestro ». Lui et ses contemporains, Milos Raonic et Kei Nishikori, ont plutôt fait partie de ce qu’on peut appeler la Génération « entre-deux » ou, comme le titrait Scott Spits, du quotidien australien The Age, en 2019, de la skipped generation.

Photo : AP

Parmi les autres joueurs de cette génération, nous pourrions peut-être ajouter Juan Martin Del Potro et Marin Cilic qui, malgré tout, ont réussi à grappiller de rares titres du Grand Chelem (un chacun). Quant à la première place mondiale, les membres de cette génération formée de joueurs nés entre 1988 et 1983, ni Dimitrov, ni les cinq autres membres de ce groupe n’auront pu dépasser la 3e position.

Ils ont atteint le troisième rang mondial                                      

Joueurs         (né en…)     

Del Potro      (1988)           2018

Cilic              (1988)           2018

Nishikori        (1989)           2015 / 2016/2017

Raonic          (1990)           2016 / 2017

Dimitrov        (1991)           2017 / 2018

Thiem           (1993)           2020 / 2021

De cette génération, passons à la plus récente, d’ailleurs surnommée la « Next Gen » par l’ATP qui a même créé en 2017 une compétition de fin d’année pour les étoiles montantes de 21 ans et moins.

Seul Daniil Medvedev a réussi, pendant 16 semaines à occuper le trône, alors que ses contemporains, les Zverev, Tsitsipas, Ruud, Rublev, Fritz, Hurkacz ou Sinner tentent toujours d’y grimper. C’est ce dernier qui semble le plus susceptible d’y arriver. Mais Sinner, 22 ans, semble déjà faire partie d’une autre génération composée des Alcaraz et Rune, 20 ans chacun, ainsi que de Ben Shelton (21), notamment.

Cet été à Montréal

À moins d’une malencontreuse blessure, Dimitrov devrait revenir nous visiter au Canada l’été prochain pour l’Omnium Banque Nationale et il foulera les courts du Stade IGA, à Montréal.

Photo : Tennis Canada

Lors de sa dernière participation, en 2022, il avait remporté sa seule victoire du tournoi, au tour initial, en battant le favori local, le Québécois Alexis Galarneau. Malgré une résistance surprenante et l’appui massif des spectateurs, Galarneau avait dû s’incliner 6-4 et 7-5, non sans avoir causé quelques inquiétudes au vétéran.

Успех, Григор !

( Bonne chance, Grigor ! )

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