Photo Martin Sidorjak
Le texte qui suit est l’un des nombreux articles publiés par Tennis Canada ce mois-ci dans le cadre de sa campagne de financement La victoire à portée d’ELLES. Ils racontent l’histoire de cinq femmes inspirantes pour qui le tennis a joué un rôle important et a contribué à des victoires dans leur vie personnelle et professionnelle.
Aujourd’hui, nous aimerions vous raconter l’histoire de Frédérique. En soutenant l’initiative Jeu. Set. Équité de Tennis Canada, vous pouvez faire une réelle différence dans la vie des femmes et des filles, tant sur le terrain qu’à l’extérieur. Faites un don maintenant.
Il est difficile de croire que l’ascension de Frédérique Bérubé Perron sur la scène canadienne du tennis en fauteuil roulant n’a commencé qu’il y a quelques années, car elle est déjà l’une des joueuses les plus prometteuses du pays.
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Son histoire est celle d’un succès obtenu contre toute attente grâce à la persévérance. Née avec une malformation congénitale qui a entraîné l’amputation de sa jambe lorsqu’elle était enfant, Frédérique n’a jamais laissé les difficultés la définir. Au contraire, elle a utilisé le tennis comme un outil pour réécrire son histoire et inspirer les autres.
Comme pour beaucoup d’autres, le sport a profondément influencé sa vie. Sur le court, elle est une championne canadienne et une athlète aspirant aux Jeux paralympiques. En dehors du court, elle a acquis de la résilience et de la confiance, tout en restant extrêmement humble.
« Mon amputation ne m’a jamais empêchée de faire quoi que ce soit. En fait, le tennis en fauteuil roulant m’a vraiment aidée à l’accepter et à ne pas avoir peur de la montrer. »
– Frédérique Bérubé Perron
Frédérique a participé à plusieurs sports durant son enfance, dont le basketball, le hockey et le karaté. Son sport préféré était le soccer, qu’elle pratiquait aussi bien en compétition qu’avec ses amis. Cependant, à l’âge de 12 ans, ses problèmes congénitaux l’ont amenée à prendre une autre décision difficile : la chirurgie reconstructive de son oreille mettrait un terme à sa participation à tout sport de contact.
Ce fut un choix difficile, mais qu’elle considère comme un tournant dans sa vie, pour les bonnes raisons. « Si je n’avais pas choisi de me faire opérer, je n’aurais jamais découvert le tennis, mentionne-t-elle. Je suis donc heureuse d’avoir pris cette décision. »
Après l’intervention chirurgicale, Frédérique s’est mise à la recherche de sa nouvelle passion sportive. Sa mère lui a suggéré d’essayer le tennis au club local. À l’époque, Frédérique — qui porte une prothèse — ne savait pas que le tennis en fauteuil roulant était une option, mais elle a tout de même beaucoup aimé et excellé dans la version traditionnelle de ce sport.
« Après mon premier entraînement, je me suis dit “oh ! Ça, c’est mon sport”. J’ai adoré ça et j’ai voulu continuer. Au début, je jouais au tennis debout parce que je ne savais pas que je pouvais jouer en fauteuil roulant. Je savais que cela existait, mais je ne pensais pas que je pouvais y avoir accès. »
Cela a changé au cours de l’été 2022. Un jour, son entraîneur cherchait des bénévoles pour être chasseur de balles pour un tournoi qui se déroulait le lendemain dans leur club. Elle a levé la main et s’est rendu compte qu’il s’agissait d’un tournoi de tennis en fauteuil roulant, qui devait être disputé à l’extérieur, mais qui avait été déplacé en raison de la pluie annoncée.
« Lorsque je suis arrivée sur le terrain pour la séance d’entraînement des chasseurs de balles, je portais un short et on pouvait donc voir ma prothèse », explique-t-elle. Barry Henderson, joueur canadien de tennis en fauteuil roulant, était également présent. Lorsqu’il a remarqué Frédérique, les deux ont discuté de leurs expériences communes en tant qu’amputés et Barry l’a convaincue d’essayer ce sport.
Peu après cette conversation, Barry a présenté Frédérique à Kai Schrameyer, l’entraîneur national de tennis en fauteuil roulant de Tennis Canada. Le reste appartient à l’histoire… « J’ai parlé avec Kai et j’ai eu une petite séance d’entraînement. J’ai essayé le tennis en fauteuil roulant pour la première fois en juin 2022 et je suis tombée sous le charme de ce sport. »
En l’espace de quelques semaines, elle a participé à des tournois ITF et a rapidement acquis la réputation d’une joueuse prometteuse sur le circuit. Quelques années plus tard, Frédérique est déjà à la hauteur de l’engouement qu’elle suscite. En 2024 seulement, elle a remporté les Championnats canadiens Birmingham de tennis en fauteuil roulant et son premier tournoi Futures de l’ITF à Vancouver.
Mais sa plus grande victoire a été de devenir la première Canadienne de l’histoire à se qualifier pour un tournoi junior du Grand Chelem de tennis en fauteuil roulant aux Internationaux des États-Unis. Cet objectif a nécessité du dévouement, de la concentration et de la patience, ce qui l’a rendu d’autant plus satisfaisant une fois qu’il a été atteint.
« C’était une expérience incroyable, se réjouit-elle. J’ai travaillé très fort, j’ai participé à de nombreux tournois. Lorsque j’ai reçu la liste d’acceptation et que j’ai enfin su que j’étais admise, j’étais vraiment très heureuse. Le stress qui m’avait habitée toute l’année a disparu. Aller là-bas, c’était comme un rêve qui devenait réalité ». À New York, elle a atteint les demi-finales, s’inclinant devant la future championne, la Japonaise Yuma Takamuro.
Frédérique nourrit de grandes ambitions pour l’avenir, notamment celle de se qualifier pour les Jeux de 2028 de Los Angeles et de remporter un jour une médaille paralympique. Toutefois, elle est aussi très consciente du rôle qu’elle a à jouer en dehors du court, en tant que femme au tennis en fauteuil roulant qui a la capacité d’inspirer d’autres personnes à essayer ce sport ou à devenir des partisans.
« C’est fou de penser que je peux être un modèle pour certaines femmes et filles. J’espère que, si les gens lisent mon histoire, ils commenceront à penser au tennis en fauteuil roulant et à le pratiquer ou même simplement à le regarder. »
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Dans le cadre de son programme de tennis en fauteuil roulant, Tennis Canada a récemment dévoilé le Modèle intégral de développement du joueur en fauteuil roulant (MIDJTFR), qui propose des recommandations pour guider le développement du joueur à chaque étape de son parcours et pour nourrir sa passion pour le tennis en fauteuil roulant pour la vie. Frédérique croit que ce document sera crucial pour le développement du sport.
« Merci à Tennis Canada, qui contribue grandement au développement du tennis en fauteuil roulant, notamment grâce au nouveau programme [le MIDJTFR]. J’espère que cela permettra d’attirer un grand nombre de joueurs, car nous ne sommes pas assez pour l’instant. »
Votre soutien aide les femmes à surmonter les obstacles et à remporter des victoires sur le court et à l’extérieur. Joignez-vous à nous aujourd’hui pour créer un avenir plus équitable au tennis. Frédérique est la preuve de ce qui est possible lorsque nous investissons dans des programmes qui ouvrent la porte aux femmes et aux filles au tennis. Son parcours nous pousse à rêver plus grand et à travailler plus fort pour un avenir équitable dans le sport. Faites un don maintenant.
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