Uncle Sam, the cartoon drawing, holds a tennis racket.

Photo : Zazzle.com

2023 marquera-t-elle le véritable retour des États-Unis comme pays dominant du tennis ? Ce pays occidental de plus de 333 millions d’habitants pourra-t-il enfin produire un numéro un mondial ? Ou une numéro un mondiale ?

Le 30 janvier, on a souligné la présence de 10 Américains dans le Top 50 de l’ATP, une première depuis 1995.

En même temps, il y en avait presque autant dans le Top 50 de la WTA, soit 9, pour un total de 19 athlètes du pays de l’Oncle Sam dans le Top 50 du tennis professionnel.

Pas banal.

Doublons maintenant le champ d’action et parlons du Top 100.

Dans les classements du 30 janvier, il y avait 30 Américain(e)s qui s’y trouvaient… dans une répartition parfaite de 15 par circuit. C’est beaucoup. Et c’est prometteur pour ce pays qui avait vu tant de grands noms se pointer régulièrement en haut de l’affiche au cours des 50 dernières années.

Photos : Panoramic & Fox Sports / Hulton Archives)

L’histoire de l’ATP a été marquée par les présences au sommet des Connors, McEnroe, Courier, Sampras, Agassi, Roddick. Depuis qu’Andy Roddick a détenu le premier rang mondial, au début de 2004, plus rien.

La disette est moins longue chez les femmes, puisque Serena Williams était encore la reine au printemps 2017. Mais il y a quelques décennies, elles étaient nombreuses à se succéder. On pense aux Evert, Navratilova, Davenport, Capriati ainsi qu’une autre Williams prénommée Venus.

Ce passage à vide est-il sur le point de se terminer ? Disons que les probabilités s’améliorent lorsqu’on voit autant d’Américains dans les 100 premières places des classements.

Photo : Jimmie48 / WTA

Chez les dames, les joueuses les plus susceptibles d’atteindre cette première place sont Jessica Pegula et Coco Gauff. Tant l’increvable vétérane que la surdouée de 18 ans. Après, il faudrait peut-être attendre l’éclosion des Amanda Anisimova ou Katy Volynets, toutes les deux âgées de 21 ans.

Du côté des hommes, comment ne pas favoriser Taylor Fritz pour ajouter son nom à la liste prestigieuse de ses compatriotes ayant occupé le sommet de l’Olympe tennistique ? Mais après ça… Frances Tiafoe ? Sebastian Korda ? Ben Shelton ? Je n’oserais trop m’avancer.

Photo : Koji Watanabe

Dans les deux circuits, la compétition est tellement forte.

Mais la prolifération d’Américain(e)s dans les 100 premières places des classements est certes la bonne nouvelle.

En guise d’information, voici les pays ayant fourni le plus de membres au TOP 100 de la WTA ainsi qu’à celui de l’ATP. C’était le 30 janvier dernier.

Sources : WTA, ATP

Vous y constaterez les fortes délégations tchèques et russes, chez les dames, ainsi que la présence massive des Espagnols, des Français et des Argentins chez les hommes.

Du côté du Canada, Bianca (37e), Leylah (39e), et Rebecca (74e) permettaient au Canada d’occuper le cinquième rang en compagnie de quelques autres pays. Chez les hommes, Félix (7e) et Denis (27e) placent le Canada au 10e échelon des pays comptant deux membres du Top 100.

Il ne s’agit bien sûr que de listes associatives et de classements qui ne garantissent en rien l’émergence de l’Américaine et de l’Américain qui réussiront à répéter ce que les Serena Williams et Andy Roddick ont été les derniers à accomplir, soit de dominer les professionnels du tennis mondial lors d’une semaine, d’un mois ou d’une année donnée.

Photo : Alex Oleniuk / Toronto Star

Mais avec la force du nombre, on peut dire que les chances sont meilleures.

FAA à Vancouver pour la Coupe Laver

Photo : Coupe Laver

Selon le système d’alternance entre les deux groupes, c’est au Canada que se déroulera la prochaine Coupe Laver. Et le comité d’organisation de la Coupe Laver ne pouvait être plus heureux de pouvoir compter sur Félix Auger-Aliassime, dans l’équipe drapée de rouge, puisque ce dernier est le représentant ayant connu l’année la plus spectaculaire au cours de 2022.

Outre ses quatre titres, il a terminé l’année au septième rang mondial, l’échelon le plus élevé de tous les représentants potentiels de l’équipe Monde. Qui plus est, il a réussi à se qualifier pour le Championnat de fin de saison, à Turin.

Sur le plan collectif, FAA a mené son pays à la victoire dans le premier (Coupe ATP) et le dernier événement de l’année (Coupe Davis). Et, ultimement, n’a-t-il pas été l’instigateur de cette toute première victoire d’Équipe Monde depuis que la compétition a vu le jour ?

Photo : Coupe Laver

Si la présence d’Auger-Aliassime va de soi, j’aimerais ici souligner que Vancouver et la Coupe Laver, c’est une association naturelle.

À ce sujet, j’avais réalisé quelques entrevues très intéressantes à ce sujet, en 2022, en compagnie d’un des Britanno-Colombiens les plus célèbres du tennis canadien, Grant Connell, ainsi que du Dr David Cox, une personnalité sportive vancouvéroise.

Je vous invite à en prendre connaissance si vous ne l’avez fait en juillet dernier.

Entre Repentigny et Hua Hin

Photo : WTA

La première était la grande gagnante de 2015. La seconde a soulevé le trophée deux ans plus tard, en 2017.

Je vous parle ici des Internationaux de tennis junior de Repentigny, en banlieue de Montréal, un tournoi réservé aux athlètes de 18 ans et moins, et qui a vu passer des tas de futures vedettes du tennis international en 35 ans. Et cette épreuve précédait toujours le tableau junior des Internationaux des États-Unis et, souvent, le début d’une carrière professionnelle pour ces jeunes surdoués.

Vous aurez facilement reconnu, à gauche, Bianca Andreescu. L’autre est une Ukrainienne Marta Kostyuk.

J’ai eu la chance de décrire plusieurs matchs de demi-finales et de finales de ce tournoi pour la télévision, et on ne peut oublier celles et ceux qui y ont brillé. Dont ces deux-là qui, au moment de leur exploit au Québec, étaient âgées de 15 ans.

Photos : Tennis Québec

En ce qui concerne notre compatriote, vous connaissez fort bien son émergence et les succès qui ont marqué son année 2019. Pour Kostyuk, la suite a été plus difficile. Elle a percé le Top 100 trois ans plus tard, et flirté avec le Top 50 au cours des trois dernières années.

Bianca Andreescu et Marta Kostyuk.

J’étais curieux de voir le premier affrontement opposant deux championnes des Internationaux de tennis juniors de Repentigny. Il a eu lieu le 3 février en Thaïlande.

Ce match a démarré sur les chapeaux de roue pour la Canadienne, classée 42e mondiale. Elle a survolé cette première manche 6-0, avant que son adversaire, 60e, ne retrouve ses moyens pour forcer Andreescu à conclure par 7-6.

Lors d’une poignée de main respectueuse, voire chaleureuse, je ne crois pas qu’elles aient pensé à ce lointain triomphe personnel, à Repentigny. Mais pour moi, il y avait ce petit dénominateur commun.

Image : WTATV

Cette victoire de la Canadienne semblait être un autre jalon vers son retour comme dans le cercle des gagnantes. D’autant plus qu’elle avait publiquement déclaré que 2023 pourrait enfin être son année de rédemption, à la condition qu’elle soit épargnée par les blessures.

Mais ces déclarations venaient à peine d’être publiées que Bianca voyait le mauvais sort s’acharner sur elle.

Photo : WTA

Au cours du match suivant, elle devait abandonner sa demi-finale contre Lesia Tsurenko, une autre Ukrainienne. Menant 5-3, elle a perdu les huit jeux suivants (7-5, 4-0) pour ensuite jeter l’éponge en raison d’un malaise à l’épaule droite.

Croisons nos doigts pour que cette nouvelle tuile ne soit que mineure et que la Torontoise puisse enfin réaliser son plein potentiel.

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Courriel : privard@tenniscanada.com

Twitter : @paul6rivard

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