Lundi, à l’Open BNP Paribas, il y a eu de courts instants dans les matchs où les Canadiens se sont illustrés, mais seul Félix Auger-Aliassime a réussi à se tailler une place en huitième de finale grâce à un gain de 7-5 et 6-4 aux dépens de Francisco Cerundolo.

Bianca Andreescu a enchaîné ses plus grands coups – frappes à plat, coups brossés, lobs, coups coupés, angles, etc. – à la deuxième manche et aurait très bien pu prolonger son match contre Iga Świątek avant que la numéro un mondiale ne parvienne à conclure en des comptes de 6-3 et 7-6(1).

De plus, Leylah Annie Fernandez a pris le contrôle de son duel contre Caroline Garcia en remportant la deuxième manche, mais n’a pas été en mesure de poursuivre sur sa lancée à la manche ultime, permettant à la Française de s’envoler avec une victoire de 6-3, 6-7(5) et 6-1.

Felix Auger-Aliassime lunges for a forehand.
Photo : Mauricio Paiz

Après avoir eu besoin de 15 occasions avant de briser Pedro Martinez lors de la première manche de son premier match samedi, cette fois, c’est à la fin du duel que le drame s’est joué pour Auger-Aliassime. Il a raté cinq balles de match avant de disposer de Cerundolo lorsque l’Argentin a raté un coup de fond. Auger-Aliassime a servi pour le match à 5-2, mais a laissé filer deux balles de match. À 5-4, Auger-Aliassime s’est rendu cinq fois à égalité et a eu quatre autres balles de match avant de conclure.

« J’ai trouvé que c’était un bon match, a confié Auger-Aliassime. Je suis satisfait de ce que j’ai fait sur le court aujourd’hui. Je n’ai pas très bien servi, mais je dois lui donner ce qui lui revient. Il a mieux joué qu’en Australie (Auger-Aliassime avait battu Cerundolo 6-1, 3-6, 6-1 et 6-4 au troisième tour des Internationaux d’Australie). Il a été capable de s’accrocher dans les échanges et ce n’était pas facile de gagner des points.

« La première manche a été serrée et j’ai réussi à bien jouer quand il le fallait à la fin. Tout s’est bien passé à la deuxième manche jusqu’à 5-2. Je jouais mieux et je pense qu’il était un peu découragé. C’est dommage que je n’aie pas pu conclure à ce moment. Il y a souvent un élément de nervosité quand on essaie de terminer un match, mais je suis quand même heureux du dénouement. »

Felix Auger-Aliassime pumps his fist.
Photo : Mauricio Paiz

Auger-Aliassime a été victime d’un petit incident au troisième jeu du match lorsque s’est coupé au menton avec sa raquette après un coup droit. Il a dû prendre une pause médicale pour soigner sa blessure et changer de chandail, car il était taché de sang.

« Il y avait un peu plus de sang que je ne le pensais et cela a pris un peu de temps, mais le physio de l’ATP a bien fait ça. Il a mis un peu de colle qui tient encore d’ailleurs. J’imagine que c’est la façon de faire pour remplacer les points de suture. C’est un peu plus profond que je ne le pensais, mais ça ne fait pas mal.

« C’est la première fois que ça m’arrive et je ne sais toujours pas comment j’ai fait ça. »

Auger-Aliassime tentera maintenant d’accéder à son sixième quart de finale consécutif en tournois du Circuit Masters 1000 lorsqu’il croisera le fer avec le 19e mondial, Tommy Paul. Ce sera leur premier affrontement chez les professionnels, mais ils se sont rencontrés au deuxième tour des Internationaux juniors des États-Unis de 2015 – Paul avait gagné 4-6, 6-4 et 7-5.

« C’était mon premier tournoi du Grand Chelem chez les juniors, se rappelle Auger-Aliassime. Il a toujours fait partie des meilleurs jeunes Américains. Depuis un certain temps, je le vois s’entraîner et se préparer pour ses matchs, et il est encore plus professionnel qu’avant. Il est vraiment déterminé à devenir un meilleur joueur. Il a toujours été un très bon athlète. Il se déplace bien et on a pu voir contre [Novak] Djokovic [en demi-finale des Internationaux d’Australie] que, même s’il a perdu, il suivait le rythme dans les échanges. Le match de mardi sera difficile physiquement. Il faut que j’arrive à montrer au filet et à mieux finir les points. Je vais essayer, mais ce ne sera pas facile. »   

Écouter : Leylah Annie Fernandez au balado Match Point Canada (anglais) 

Le duel entre Auger-Aliassime et Paul est le deuxième de la soirée sur le Court 2 (vers 22 h 30, HE).

Bianca Andreescu lunges for a forehand.
Photo : Mauricio Paiz

Lundi soir, Andreescu était de retour sur le Court 1 de l’Open BNP Paribas, théâtre de son triomphe de 2019 aux dépens d’Angelique Kerber en finale.

« Les spectateurs m’ont donné beaucoup d’amour, cela m’a fait plaisir, a mentionné Andreescu. J’adore ce terrain, j’adore la vitesse de la surface, j’adore les balles. Tout est parfait – un match de soirée, à une heure de grande écoute. L’ambiance était géniale. J’aime voir mes Canadiens, mes Roumains. C’est toujours plaisant. »

Lorsqu’elle a retrouvé sa fougue d’antan dans la deuxième manche, le niveau de décibels de la foule est monté en flèche et elle a profité de la vague de soutien pour prendre une avance de 4-2, 40-15. Puis, à égalité, lorsqu’elle semblait avoir gagné le point grâce à une balle profonde sur le revers de Świątek, la Polonaise a, en désespoir de cause, effectué un coup croisé qui a semblait flotter vers l’extérieur, mais qui a atterri dans les limites du terrain. Świątek a repris le bris au point suivant et a freiné les élans de la Canadienne.

Quand on lui a parlé de ce point, Andreescu a simplement basculé la tête vers l’arrière et a dit : « Ah, ne m’en parlez pas. Ce match s’est littéralement joué sur un point ici et là. Je dois m’appuyer sur ça, car ça me donne confiance. »

Iga Swiatek follows through on a backhand.
Photo : Mauricio Paiz

« Ce qu’elle fait différemment des autres, c’est la façon dont elle change le rythme avec ses balles hautes agaçantes (sourire). C’est ce qui est le plus difficile, a confié Świątek à propos du jeu d’Andreescu. On a aussi l’impression qu’on peut être agressive contre elle, mais elle est excellente en défense et elle frappe des balles coupées qui ne sont pas évidentes à retourner. »

Bianca Andreescu shakes hands with Iga Swiatek
Photo : Mauricio Paiz

Le match s’est terminé de manière un peu décevante lorsque Świątek a pris une avance de 4-0 au jeu décisif de la deuxième manche et n’a concédé qu’un seul point.

« Domination totale », c’est ainsi qu’Andreescu a décrit le jeu décisif. « Je n’ai pas joué beaucoup plus mal ou beaucoup mieux que pendant le match. Elle [Świątek] s’est simplement jetée sur toutes les balles. Je dois dire qu’elle a eu de la chance d’être de ce côté du terrain durant le jeu décisif, car elle avait le vent dans le dos, ce qui a ajouté de la puissance à ses coups. Jouer face au vent est difficile, mais il faut faire avec. »

Bianca Andreescu waves to the crowd,
Photo : Mauricio Paiz

Andreescu a fait preuve d’une énergie et d’une fougue qui n’étaient pas toujours apparentes ces derniers temps. C’est de bon augure pour les prochains tournois, notamment pour l’Open de Miami de la semaine prochaine.

« J’ai abordé ce match avec confiance. Je sais que je m’entraîne bien, que je me prépare bien – mentalement, physiquement, émotionnellement, spirituellement, etc. Je savais donc que j’allais être capable de rivaliser avec elle. (Sourire) Je ne savais pas qu’elle allait si bien jouer. Mais c’est ce à quoi il faut s’attendre de la part de la numéro un mondiale. »

Leylah Fernandez follows through on a forehand.
Photo : Mauricio Paiz

La première manche du duel entre Fernandez et Garcia a rapidement échappé à la Canadienne quand la Française a réussi le bris au troisième jeu et a conclu en 34 minutes sans faire face à une seule balle de bris.

À la deuxième manche, Fernandez a survécu à une balle de bris à 4-4 et a haussé son jeu dans le jeu décisif, obtenant un mini-bris à 4-3 grâce à un retour gagnant. Les derniers instants de la manche ont été ponctués de brillants passings du coup droit de Fernandez.

Au troisième acte, Garcia a obtenu le bris crucial pour prendre les devants 3-1, puis a donné le coup de grâce en signant un deuxième bris pour mener 5-1.   

Après le match, Garcia a comparé cette victoire à celle des Internationaux d’Australie en disant : « C’était différent. J’étais tellement nerveuse en Australie que c’était difficile de bien jouer. Je pense que c’était mieux aujourd’hui pour nous deux. La surface est différente. C’est vraiment rapide en Australie et cela m’a aidée. Ici, la balle rebondit plus haut et il est plus facile de se défendre. Cela m’a coûté un peu dans la deuxième manche quand elle a fait de superbes passings. »

Leylah Fernandez looks down and fidgets with her racket.
Photo : Mauricio Paiz

Il semble qu’à la suite de cette défaite, Fernandez sera évincée du Top 50, ce qui peut paraître injuste compte tenu de la qualité de son jeu cette année. Mais les tirages n’ont pas été tendres envers elle. Au cours des cinq derniers tournois, elle a perdu contre Garcia (5e), Shelby Rogers (46e), Karolina Pliskova (19e), Świątek (1re) et Garcia (5e). Parmi les joueuses capables de surmonter une série de revers de ce genre, la combativité de Fernandez la placerait en tête de liste.

Elle a été doublement déçue lundi, car elle et sa partenaire américaine Taylor Townsend ont subi une défaite de 7-5, 3-6 et [10-7] contre les favorites Barbora Krejcikova et Katerina Siniakova au deuxième tour du double féminin.   

Felix Auger-Aliassime is visible from behind a fan.
Photo : Mauricio Paiz
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