On pourrait presque qualifier l’Open BNP Paribas de rite du printemps, même si, selon le calendrier, ce serait un peu prématuré.

Indian Wells se trouve dans la vallée de Coachella, à environ 160 kilomètres à l’est de Los Angeles et attire chaque année des amateurs de tennis venus de loin, tant pour les plaisirs sensoriels du tournoi que pour le sport et ses joueurs.

La photo en haut de la page a été prise durant un match de mardi sur le Court 4. On peut y voir les drapeaux du Canada et de l’Ukraine, ce qui est un heureux hasard compte tenu du soutien du Canada envers ce pays déchiré par la guerre.

En plus de proposer une expérience extrêmement agréable, le tournoi s’est lancé cette année dans une campagne de protection de l’environnement, ce qui signifie qu’il se transforme en un tournoi essentiellement sans papier.

Aucun programme du tournoi ne sera distribué aux amateurs à leur arrivée sur le site et il n’y aura plus de feuilles de tirage quotidiennes à consulter — toutes ces informations se trouveront sous forme numériques sur les téléphones intelligents des visiteurs de l’Indian Wells Tennis Garden.

Ces changements concernent également les médias qui seront sur place, car toutes les informations — tableaux, horaire des matchs, horaire des entrevues — seront transmises par voie numérique.

En consultant l’application officielle, les amateurs verront que le tournoi met en évidence le triple champion Rafael Nadal bien avant le nouveau numéro un mondial Daniil Medvedev, ainsi que la détentrice de quatre titres de grands chelems, Naomi Osaka, qui occupe le 78e rang. Elle est le point de mire du tableau féminin, devant la favorite Aryna Sabalenka (3e) — après qu’Ashleigh Barty (1re) ait décidé de faire l’impasse sur le tournoi et que Barbora Krejcikova (2e) se soit retirée mardi en raison d’une blessure au coude. S’il y avait encore des doutes quant à l’importance d’Osaka dans ce tournoi, ils ont été dissipés lorsque le tirage a déterminé qu’elle se mesurerait à Sloane Stephens, ancienne championne des Internationaux des États-Unis, pour un époustouflant duel du premier tour.

Il n’est pas du ressort de ce journaliste de tennis de spéculer sur la capacité de Novak Djokovic, non vacciné et 2e tête de série au moment du tirage de mardi, à se rendre dans le désert californien pour jouer.

En ce qui concerne les Canadiens, Leylah Fernandez est la seule joueuse au tableau principal et vient de défendre son titre de Monterrey dimanche passé.

Au deuxième tour, la 18e tête de série croisera le fer avec la gagnante du match opposant les Américaines Amanda Anisimova (43e mondiale) et Emma Navarro (200e mondiale). Elle pourrait ensuite affronter Jelena Ostapenko (10e) au troisième tour et la championne en titre, Paula Badosa (5e) en huitième de finale.

Lors de l’édition automnale de l’Open BNP Paribas, en octobre dernier, premier tournoi de Fernandez après sa finale des Internationaux des États-Unis, elle a pris la mesure d’Alizé Cornet et l’Anastasia Pavlyuchenko avant de s’incliner 2-6, 6-1 et 7-6(4) face à Shelby Rogers.

Chez les hommes, Félix Auger-Aliassime est la neuvième tête de série et profitera d’une exemption au premier tour avant d’en découdre avec un qualifié ou avec Botic van de Zandschulp. Il s’agirait d’une confrontation ironique si le Néerlandais accédait au deuxième tour, car Auger-Aliassime et lui auraient pu se trouver de part et d’autre du filet le week-end dernier lorsque le Canada a affronté les Pays-Bas à la Coupe Davis, à La Haye.   Au troisième tour, Auger-Aliassime pourrait se mesurer à Marin Cilic, qu’il a battu au quatrième tour des Internationaux d’Australie au début de l’année, puis à son bon ami Matteo Berrettini, sixième tête d’affiche, en huitième de finale. En octobre dernier, Auger-Aliassime avait plié l’échine dès son premier duel contre Albert Ramos-Vinolas. Il n’est actuellement qu’à 32 points de Casper Ruud et pourrait lui ravir la huitième place mondiale s’il fait bonne figure au cours de la prochaine dizaine.

Denis Shapovalov, 13e tête de série (ci-dessus à l’entraînement avec Grigor Dimitrov),profitera lui aussi d’une exemption au premier tour avant de faire face à Alejandro Davidovich Fokina ou à Borna Coric. Au troisième tour, Reilly Opelka pourrait se trouver sur sa route, alors que l’homme de l’heure, Nadal, pourrait l’attendre en huitième de finale.

Shapovalov, 22 ans, participe au tournoi d’Indian Wells pour la quatrième fois de sa carrière. C’est en 2019 qu’il a obtenu son meilleur résultat en accédant au quatrième tour contre Hubert Hurkacz.

Un troisième Canadien espère se tailler une place au tableau principal. Mardi, Vasek Pospisil a franchi le premier tour des qualifications grâce à un gain de 4-6, 6-4 et 6-4 aux dépens du 148e mondial Egor Gerasimov.  

Pospisil a connu un lent départ et a dû repousser deux balles de bris lors de sa première présence au service. La manche s’est ensuite poursuivie jusqu’à 5-4 pour Gerasimov lorsque Pospisil a demandé un arrêt médical pour se faire soigner la jambe gauche.

Au jeu suivant, à 30-30 sur son service, le Canadien a raté une volée du coup droit, puis a envoyé un coup droit dans le filet pour perdre la première manche après une bataille de 42 minutes.

La situation a commencé à tourner à son avantage dans le deuxième acte, car il a rehaussé son jeu alors que le Biélorusse de 29 ans perdait un peu de son lustre. Pospisil a marqué un bris pour prendre les devants 3-2 et a conservé cette avance jusqu’à la fin de la manche. Il a poursuivi sur sa lancée au troisième engagement pour mener 4-1 avant que Gerasimov ne réduise l’écart à 3-4.

Les choses sont devenues un peu plus compliquées vers la fin, mais Pospisil a réussi à gagner les points importants pour sceller l’issue de la rencontre en deux heures et huit minutes.

« Je me suis accroché et j’ai fait ce que j’ai pu », a-t-il mentionné à propos du revirement de la situation après la première manche. « Je jouais bien, je frappais bien la balle même si j’avais des problèmes de condition physique. Je suis fatiguée parce que j’ai beaucoup voyagé (y compris la conquête d’un titre à Pau, en France, il y a deux semaines, et une participation au carré d’as d’un Challenger à Turin, en Italie, la semaine dernière). »

Interrogé sur l’arrêt médical, Pospisil a expliqué : « C’était une élongation des quadriceps et j’avais un peu de difficulté à pousser par moments. »

Il avait l’air fatigué après le match, mais son adversaire de mercredi, Thanasi Kokkinakis, n’est probablement pas le plus fringant des kangourous après avoir pris part à la Coupe Davis à Sydney, en Australie, et week-end dernier, et avoir battu le Hongrois Zsombar Piros lors du match décisif.  

Kokkinakis, qui occupe le 97e échelon du classement, est en pleine résurgence après avoir remporté le premier titre de sa carrière au tournoi d’Adélaïde et d’avoir triomphé en double aux Internationaux d’Australie avec son compatriote Nick Kyrgios.

Mardi, au premier tour des qualifications, Kokkinakis a éliminé l’Italien Thomas Fabbiano en des comtes de 6-3 et 6-4.

Le duel entre Pospisil et Kokkinakis sera présenté sur le Court 3, vers 16 h, HE.

SUR LE SITE 

Des rumeurs concernant Rafa : Lundi, ces deux jeunes filles avaient entendu dire que Rafael Nadal se trouvait dans les environs et ont tenté de s’y rendre le plus rapidement possible. Nous ne savons toutefois pas si le légendaire Espagnol était bel et bien là.

La fille d’Hana : Au cours de sa carrière, Hana Mandlikova, de l’ancienne Tchécoslovaquie, a remporté quatre titres de simple en tournois du Grand Chelem, et s’est hissée au troisième rang mondial derrière les deux supernovas de son époque, Martina Navratilova et Chris Evert. Mandlikova, qui est aujourd’hui âgée de 60 ans, a été couronnée championne des Internationaux d’Australie en 1980 et en 1987, de Roland-Garros en 1981 et des Internationaux des États-Unis en 1985. De plus, elle a été finaliste de Wimbledon en 1981 et en 1986.

Sa fille Elisabeth Mandlik — 20 ans et 313e mondiale — participait aux qualifications cette semaine, mais est tombée au premier tour face à la Bulgare Viktorija Tomova.

Manklik est rapide et se déplace bien, mais c’est une joueuse de fond qui ne possède pas l’étincelle ni le jeu fluide et complet qui ont fait de sa mère une des grandes de son temps.

Sur le gazon — du vrai gazon : La grande pelouse derrière le Court 1 sert de terrain de jeu où les joueurs peuvent se prélasser, mais c’est aussi un endroit où ils peuvent faire un peu d’exercice. À gauche, sur la photo, le Français Ugo Humbert fait une sorte de routine avec son entraîneur. Nous n’avons cependant pas été en mesure d’identifier celui qui se contorsionne à droite.

La grande vie : Ces fauteuils confortables attendent les amateurs de la haute société.

Dans une autre zone à proximité (ci-dessous), il existe une autre option pour les gens ordinaires.

PHOTO DE LA FIN

En fin de journée, lorsque le soleil se couche derrière les montagnes de Santa Rosa, les ombres produisent des effets intéressants sur les terrains d’entraînement.

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