Joueur numéro un au pays à cinq reprises entre 1966 et 1972.
Champion du simple des Championnats canadiens fermés en 1969, 1970 et 1972.
Sa fiche en Coupe Davis est de 17 victoires et 12 défaites, dont un remarquable résultat de 14 victoires et 7 défaites de simple.
Il est passé des rangs amateurs aux rangs professionnels et a connu des succès remarquables dans d’innombrables tournois.
Mike Belkin est né à Montréal, au Québec. Il avait 13 ans lorsque, en 1958, il a déménagé en Floride avec sa famille. Au tennis, son premier entraîneur a été son père, Ralph Belkin. Mike n’était âgé que de 15 ans lorsqu’il est devenu champion de la Floride chez les hommes grâce à des victoires contre Frank Froehling et Gardner Mulloy. Son triomphe lui a valu de recevoir la clé de la ville de Miami et une bourse d’études de l’Université de Miami. Chez les juniors, il a connu un succès exceptionnel aux importants championnats de l’Orange Bowl. Il a d’abord été couronné champion chez les 16 ans et moins en 1960 grâce à sa victoire contre Tomas Koch, puis chez les 18 ans et moins en 1961 en prenant la mesure de Tony Roche en finale. Il a également remporté le championnat junior des États-Unis chez les 18 ans et moins. Mike Belkin était seulement le troisième joueur étranger à avoir remporté ce tournoi, les deux autres avant lui avaient été Rod Laver et Raul Ramirez.
Dans les rangs collégiaux, il se trouvait aussi au sommet du classement quand il est entré à l’Université de Miami. En 1965, il a atteint la finale individuelle des championnats de la National Collegiate Athletic Association (NCAA), mais a perdu face à Arthur Ashe par la marque de 4-6, 1-6 et 1-6. À 19 ans, Belkin était classé troisième joueur aux États-Unis. Il a vaincu Arthur Ashe à deux occasions et a été invité à se joindre à l’équipe américaine de la Coupe Davis. Mais il est parti pour l’Espagne et n’est jamais entré dans l’équipe.
La surface de jeu préférée de Mike Belkin a toujours été la terre battue. Son jeu était caractérisé par des coups d’un mordant exceptionnel, dont un revers à deux mains, technique qui n’était pas encore très répandue à l’époque.
Mike Belkin a été désigné le joueur numéro un au Canada à cinq reprises de 1966 à 1972. Il a décroché le titre de champion du simple aux Championnats canadiens fermés en 1969, 1970 et 1972 et a atteint la demi-finale des Internationaux du Canada en 1969. Belkin a aussi été un membre illustre de l’équipe canadienne de la Coupe Davis, comme l’indique sa fiche de 17 victoires et 12 défaites, dont 14 victoires et sept défaites seulement en simple. Il a remporté d’impressionnantes victoires à l’étranger, notamment aux dépens de l’Anglais Mike Sangster, du Russe Tomas Lejus, du Brésilien Tomas Koch et du Mexicain Joaquim Loyo-Mayo.
La carrière de Mike Belkin annonçait l’entrée du tennis dans une ère nouvelle, plus ouverte. C’est à titre d’amateur qu’il a vécu ses plus belles expériences en tournois du Grand Chelem. Il a participé aux Internationaux des États-Unis de 1961 à 1964 et en 1964, après avoir vaincu Rod Susman, il a été battu par Cliff Richey, mais en cinq manches. Il devait ensuite participer aux Internationaux des États-Unis de 1970 à Forest Hills, mais a été éliminé tôt, tout comme en 1972 lorsqu’il a dû abandonner. Sa première participation au tournoi de Wimbledon remonte à 1964; il avait atteint le troisième tour en battant Cliff Drysdale, puis avait perdu face à Bob Hewitt. Il est retourné à Wimbledon en 1966, où il a perdu au deuxième tour contre la quatrième tête de série et éventuel gagnant du tournoi, Manuel Santana.
Il s’est aussi rendu à Roland-Garros en 1966 et 1969, mais n’y a pas gagné de match, encore qu’en 1969, il menait par deux manches face au Français Georges Goven quand il a été obligé d’abandonner. Aux Internationaux d’Australie de 1968, il a cheminé jusqu’en quart de finale, s’inclinant par la marque de 16-14, 6-3 et 6-3 devant Bill Bowrey, le vainqueur du tournoi.
Mike a participé à d’innombrables tournois en Amérique du Nord, d’abord comme amateur puis comme professionnel, jusqu’à ce qu’il soit vraiment incommodé par les blessures. Mais on retiendra surtout de lui ses grandes victoires, dont celles qu’il a remportées contre Phil Dent, Stan Smith, Jan Kodes, Roscoe Tanner, Brian Gottfried, Cliff Richey et une jeune recrue, Jimmy Connors! Le circuit ATP n’a établi son premier classement qu’en 1973, quand Belkin était à la toute fin de sa carrière. Malgré cela, en septembre 1973, c’est son nom qui apparaissait au 128e rang mondial.