Photo : Martin Sidorjak
Même s’il n’a que 23 ans et n’en est qu’à sa deuxième année sur le circuit professionnel, la Coupe Davis occupe déjà une place spéciale dans le cœur de Gabriel Diallo.
« C’est comme la première fois, j’ai toujours des papillons dans le ventre quand je me fais appeler pour aller jouer la Coupe Davis », a confié Diallo aux médias, mardi, avant les Finales de la Coupe Davis à Malaga.
« C’est toujours un honneur pour moi. Pour moi, le plus grand honneur dans le sport est de représenter son pays, quel que soit le sport que l’on pratique. Recevoir un appel, porter les couleurs de son pays, jouer avec le Canada derrière soi, j’ai hâte d’y être ».
Diallo fera partie d’Équipe Canada pour la septième fois et tentera, avec ses coéquipiers, de remporter son deuxième titre de la Coupe Davis en trois ans. Le Montréalais a fait ses débuts au sein de l’équipe lors du parcours histoire du Canada en 2022.
Depuis sa première nomination au tournoi à la ronde des Finales de la Coupe Davis de 2022, lors duquel il est entré en scène pour la première fois contre la Serbie, Diallo n’a jamais manqué une occasion de défendre les couleurs de son pays.
« Cette nation m’a beaucoup soutenu, a mentionné Diallo. Sans cette nation, je n’aurais jamais vécu les beaux moments que j’ai vécus sur le terrain. Donc je me sens toujours redevable de participer aux événements par équipe comme ça. »
Même s’il faisait partie de l’équipe championne de 2022, la véritable percée de Diallo au sein de l’équipe canadienne s’est produite la saison suivante. En 2023, l’ancienne vedette de la NCAA a joué le rôle de numéro un canadien en simple à chaque rencontre d’Équipe Canada au tournoi à la ronde et en quart de finale, signant sa première victoire en phase de groupe et en 8e de finale, y compris sa première victoire contre un rival du Top 40, Lorenzo Musetti, lorsque les Canadiens ont battu l’Italie, future championne, à l’étape préliminaire. Il a ensuite porté l’équipe sur ses épaules plus tôt cette année, en remportant deux matchs en simple dans sa ville natale pour permettre au Canada d’éliminer la République de Corée lors du tour de qualification.
Il se présente à Malaga à la fin d’une année exceptionnelle lors de laquelle il s’est qualifié pour son premier tournoi du Grand Chelem, à Roland-Garros, il a atteint le troisième tour d’un tournoi majeur, à Flushing Meadows, et a fait son entrée dans le Top 100 après avoir pris part à sa première finale de l’ATP à Almaty, au Kazakhstan.
Lorsqu’on lui a demandé comment les choses ont évolué au cours de la dernière année, Diallo a expliqué : « Je joue le meilleur tennis de ma carrière. C’est un point positif, mais ça vient aussi avec plus de responsabilités, plus d’attentes, plus de pression. Plus le classement monte, plus les gens, ton pays, les commanditaires, même toi, tu attends plus de toi-même. Je pense que ce sera aussi quelque chose que je vais apprendre à gérer. »
Diallo a bien progressé depuis son arrivée sur le circuit professionnel en 2023. En fait, il a admis qu’il était peut-être plus avancé qu’il ne l’aurait cru à cette étape de sa carrière.
« C’est arrivé plus vite que je ne l’avais imaginé. Mon entraîneur et moi savions que je jouerais probablement mon meilleur tennis à 25 ou 26 ans. Je me suis jeté à l’eau l’année dernière, j’ai joué un calendrier complet, je suis allé dans le monde entier, dans des endroits où je n’étais jamais allé auparavant, et cela m’a apporté beaucoup d’expérience. J’ai été confronté à de nombreux défis l’année dernière et cette année, à des situations différentes, à des tournois du Grand Chelem, à la Coupe Davis, à l’Omnium Banque Nationale, tout cela ajouté au fait que nous travaillons sans relâche sur mon jeu, que nous ajoutons des choses et que nous les maîtrisons, et tout cela s’est mis en place ».
Quant à savoir ce qu’il fait mieux aujourd’hui qu’il y a un an, Diallo a répondu « l’ensemble de mon jeu », soulignant en particulier son service, ses déplacements, son jeu au filet et sa précision.
Il doit maintenant mettre tout cela en pratique à Malaga, où lui et son coéquipier Denis Shapovalov arriveront en force.
Diallo a atteint la première finale ATP de sa carrière Almaty il y a moins d’un mois, tandis que Shapovalov a récemment mis fin à une disette de cinq ans en remportant l’Open de Belgrade. Étant les deux meilleurs Canadiens de l’équipe au classement de l’ATP, ils devraient mener la charge pour Équipe Canada.
Ces récents résultats pourraient jouer en faveur du Canada, comme l’a expliqué Diallo. « Ça fait toujours une différence parce que tu veux arriver des compétitions comme ça avec de bonnes sensations sur le terrain, physiquement aussi. Je viens d’entrer dans le Top 100, j’ai fait ma première finale, Denis vient de gagner son deuxième titre. C’est important pour qu’on arrive avec de bonnes sensations, un bon momentum. Je pense que c’est toujours préférable d’avoir le momentum de ton côté, et là, avec beaucoup de réussites, on l’a avec nous et on va essayer de continuer jusqu’à Malaga. »
Lire: Retour sur les cinqs titres de Rafael Nadal à l’Omnium Banque Nationale
En quart de finale, le Canada croisera le fer avec l’Allemagne, tout comme il l’avait fait en 2022 avant de conquérir le titre. Une victoire pourrait placer l’équipe canadienne face à l’Espagne et Rafael Nadal, qui disputera la dernière compétition de sa carrière professionnelle. Si Nadal joue en simple, il y a de fortes chances que Diallo se mesure au détenteur de 22 titres de tournois du Grand Chelem.
À propos de Nadal, Diallo a confié qu’il avait regardé plus de 25 fois les moments forts de la finale des Internationaux d’Australie de 2012 entre l’Espagnol et Novak Djokovic.
Les amateurs peuvent suivre gratuitement les rencontres des équipes canadiennes de la Coupe Billie Jean King et de la Coupe Davis sur CBC Gem, cbcsports.ca, l’application CBC Sports et la chaîne YouTube officielle de CBC Sports. Les rencontres seront également diffusées en français par TVA Sports diffusées en continu par TVA Sports Direct, qui présentera également les demi-finales et les finales.